La Rue
2010 - Réalisateur-rice : Santoni, Jean-François
Chorégraphe(s) : Gallotta, Jean-Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Compagnie Jean-Claude Gallotta - Groupe Emile Dubois , Centre national de la danse
Producteur vidéo : Mille Images
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
La Rue
2010 - Réalisateur-rice : Santoni, Jean-François
Chorégraphe(s) : Gallotta, Jean-Claude (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Compagnie Jean-Claude Gallotta - Groupe Emile Dubois , Centre national de la danse
Producteur vidéo : Mille Images
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
La Rue
La rue est faite de pas et de regards croisés, d'emballements, de repentirs, de piétinements, de paroles happées aussitôt emportées, d'airs entendus aux étages, d'informations saisies au vol, tout un foisonnement de sens entremêlés qui déroulent chaque jour un étonnant « cadavre exquis », perpétuellement réinventé.
C'est dans ce concert improvisé, aux harmonies cachées, que depuis ses débuts Jean-Claude Gallotta puise son inspiration. C'est de ce marché aux couleurs, aux voix et aux gestes qu'il tire de quoi agencer le mouvement de ses spectacles. C'est cette agitation brouillonne de la rue qu'il a osé troubler par ses premières esquisses. C'est en dialogue direct avec les gesticulations aléatoires de la cité qu'il a articulé dès le début des années 80 ses premières phrases dansées, qu'il a mis en place de nouveaux moments rythmés, plus tard appelés chorégraphies.
Ensuite, le temps est venu de travailler intra-muros, dans le studio de répétition, dans la salle de spectacles. Ce n'était pas un repli, ni un renoncement. Le studio n'a pas eu pour fonction de protéger cette danse naissante de la rue. Il a eu au contraire pour rôle de faire entrer la rue entre les murs, d'en inscrire un morceau, presque tel quel, nu, dans le plan de la maison du spectacle. Et c'est le bâtiment qui dut s'habituer à abriter en son centre un grand espace vide, une agora venue défier, par sa vacuité même, la bonne organisation des mètres carrés utiles. De cette irruption du dehors, la Maison de la Culture de Grenoble porte aujourd'hui la trace : six fenêtres percées à l'est en 1987, qui violent les miroirs du studio par le reflet sans fond de la rue, du ciel et du jour. C'est ainsi, sans aucun sas de transposition, que Jean-Claude Gallotta a importé ses premiers danseurs, tels des « ready made » de la rue projetés sans autre forme d'apprentissage sur le parquet du studio de répétition aussi brut que du macadam.
Aujourd'hui, en réponse à la demande du Théâtre de Suresnes Jean Vilar, Jean-Claude Gallotta propose une sorte d'« event », qu'il appelle « proposition », un montage de séquences à partir d'éléments inédits ou expérimentaux de ses précédentes chorégraphies (La Tête contre les Fleurs, Docteur Labus, Prémonitions, Rue de Palanka, Ulysse) auxquels il a fait subir transformations et déformations. Avec toujours cette même préoccupation d'« hydrater » l'imaginaire chorégraphique de ses grandes compositions scéniques par les mille petites bulles de réel que propose la rue.
Pour déployer cette proposition, le Summum de Grenoble, figure de la cité moderne, temple des musiques la nuit, vaste halle à l'éclairage cruel le jour, offre ses grands espaces. Jean-Claude Gallotta propose là une expérience de chorégraphie-vérité, c'est-à-dire un spectacle qui n'aura jamais été aussi proche de sa façon de travailler en répétition : pas de décor sinon des éclats et des épaves de rue, des costumes empruntés à qui passe (retournés-détournés bien entendu par Jean-Yves Langlais), des musiques mélangées qui rappellent à la fois la manière hip hop et sa propre pratique de répétition où, depuis toujours, il compose le rythme de son spectacle à partir de bouts de musiques empruntées à tous les styles sans exclusives (de MC Solaar à Brian Eno, du rap à Gabriel Fauré, de Francis Poulenc à Léo Ferré, des musiques de films aux sons de la ville).
La Rue aura alors cette particularité de faire saisir, comme aucun de ses spectacles auparavant, en quoi et comment Jean-Claude Gallotta nourrit sa danse du réel. « Il faut travailler, dit-il, avec ce que l'on porte réellement en soi (...), avec une énergie égale à l'appétit que nous donne la saveur du monde. »
Claude-Henri Buffard - novembre 1996
Gallotta, Jean-Claude
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...
Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.
En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.
Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Santoni, Jean-François
Groupe Émile Dubois
À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.
Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.
Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.
Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.
Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.
Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".
Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.
Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).
Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.
Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.
Source : Groupe Émile Dubois
En savoir plus : www.gallotta-danse.com
La Rue
Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta
Interprétation : Mathilde Altaraz, Annabelle Bonnéry, Jean-Pierre Bonomo, Karoline Boureau, Ana Caetano, Darrell Davis, Jean-Claude Gallotta, Makram Hamdan, Lysiane Magnet, William Patinot, Yarmo Pentilla, Thierry Verger, Béatrice Warrand
Musique originale : Jean-Claude Gallotta et Antoine Strippoli
Lumières : Sylvain Fabry
Costumes : Jean-Yves Langlais
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Mille Image
Durée : 75'
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