Umwelt
2022 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2020 > 2024
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
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2022 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2020 > 2024
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
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Nous en sommes là. A inventorier des aptitudes.
A jouer du possible sans le réaliser. A aller jusqu’à l’épuisement des possibilités. Un épuisement qui renonce à tout ordre de préférence et à toute organisation de but ou de signification.
On ne préfère pas celui-ci à celui-là.
On ne réalise plus, bien qu’on accomplisse.
Et c’est parce qu’on ne cesse de vouloir vivre non pas seulement de naître, d’expérimenter non pas seulement de constater, que nous nous dégageons de la complexité.
Que la complexité devient multiplicité.
Que le monde n’est plus complexe, mais multiple.
Une multiplicité où l’épuisement des possibles compose. Rythme.
Une multiplicité remplie de mouvements ininterrompus, avec des accélérations, des relâchements.
Des transformations constantes potentiellement capables de mettre en joie ou en tristesse, de nous mettre en puissance ou en impuissance d’agir.
Vivre nos capacités en transformation.
On n’est pas fait une fois pour toute.
On ne sait pas ce qu’une vie – ce qu’un corps- peut ?
On ne sait pas quelles sont les postures qui se déclineront de nos interférences (extérieures ou intérieures) ? Postures, accidents, dissonances, marches et démarches.
« Mieux assis que debout et couché qu’assis »
(Samuel Beckett - Malone meurt)
Trop à faire avec un possible de plus en plus restreint pour se soucier de ce qui arrive encore.
Faire naître du possible à mesure qu’on en accomplit.
Car il n’y a d’existence que déploiement.
Epuiser les potentialités d’un motif par la composition, décomposition, recomposition des variations, successions, juxtapositions, en un flux continu : fugue et canon. Des espaces qui se composent et se décomposent entre eux. Fragmentations et combinaisons possibles.
Des espaces peuplés, parcourus.
« Sans ici ni ailleurs où jamais n’approcheront ni n’éloigneront de rien tous les pas de la terre. »
(Samuel Beckett - Pour finir encore)
Construction mouvante, où la singularité rencontrée se prolongera au voisinage d’une autre.
Une construction de proche en proche.
Une construction par le milieu des choses
Entrevoir les porosités pour dire encore la nécessité de l’adresse aux autres, de l’appel de l’indéfini.
Les « Autres » comme « mondes possibles » auxquels les déplacements, les objets confèrent une réalité toujours variable.
Les Autres qui n’ont d’autre réalité que celle que leur voix leur donne dans leur monde possible et qui constituent des « histoires ».
Source : Maguy Marin
En savoir plus : compagnie-maguy-marin.fr
Marin, Maguy
LA COURSE DE LA VIE
Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren ... dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.
Faire à plusieurs
De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique.
Faire - Défaire - Refaire
1998, une nouvelle implantation.
Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun : Un « nous, en temps et lieu ». Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt).
Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble.
Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à cohabiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes.
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité de ces années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape en reprenant une activité de compagnie indépendante. Cette décision importante répond au désir toujours très vivant et impératif d’expérimenter autrement l’enjeu que présente l’acte de création, comme un potentiel capable de prolonger sous d’autres formes ce qui en est le cœur.
Après un passage de 3 années à Toulouse, ville qui accueillera pour un court temps cette nouvelle aventure, sans répondre favorablement au besoin impérieux d’un espace de travail pérenne pour une compagnie permanente, l’idée d’une installation à ramdam, une ancienne menuiserie acquise en 1995 grâce aux droits d’auteur à Sainte-Foy-lès-Lyon a pris corps. Ce lieu est activé depuis 17 ans par une association qui propose aux artistes des résidences, de la formation et des ouvertures publiques. Ce projet actif et pérenne est actuellement soutenu par la Région Rhône Alpes, l’État et la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon.
L’installation de la compagnie dans ce lieu en 2015 permet de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer et enclenche le déploiement d’un nouveau projet ambitieux en coopération avec la Cie PARC, la Katet cie et les artistes partenaires, Ulises Alvarez, Laura Frigato et Florence Girardon : RAMDAM, UN CENTRE D’ART.
En savoir plus : https://compagnie-maguy-marin.fr/
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
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Direction artistique / Conception : Maguy Marin
Musique originale : Denis Mariotte
Lumières : Alexandre Béneteaud
Costumes : Cathy Ray (2004), Nelly Geyres (2013)
Son : Denis Mariotte
Autres collaborations : Hervé Deroo (crédit photographique)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Compagnie Maguy Marin. Coproduction Le Théâtre de la ville, Paris ; Maison de la Danse / Pôle européen de création ; Le Toboggan, Décines. /// Nouvelle production 2013 House on Fire, avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne ; théâtre Garonne - scène européenne, Toulouse ; BITTeatergarasjen, Bergen-Norvège ; Kaaitheater, Bruxelles-Belgique ; Compagnie Maguy Marin
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon - Fabien Plasson, 2022
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