S62°58 W60°39
2023 - Réalisateurs : Belanger, Juliette - Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Chartier, Frank (France) Carrizo, Gabriela (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2023
Producteur vidéo : Biennale de la danse
S62°58 W60°39
2023 - Réalisateurs : Belanger, Juliette - Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Chartier, Frank (France) Carrizo, Gabriela (Spain)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2023
Producteur vidéo : Biennale de la danse
S62°58 W60°39
Aux pères que je continue de mettre en scène
L’épave d’un voilier, un vaste paysage polaire en arrière-plan, et un équipage de survivant•e•s désespéré•e•s. S 62° 58’, W 60° 39’ commence par une condition irréelle et effrayante pour les survivant•e•s: celle de devoir survivre, de retrouver la vie qu’iels connaissaient. Il n’est pas clair comment iels se sont retrouvés dans cette situation. Leurs coordonnées GPS – S 62° 58’, W 60° 39’ – indiquent leur emplacement précis dans les eaux de l’Arctique de l’île de Déception. Mais avant qu’on obtienne des réponses, un acteur s’adresse au réalisateur. L’histoire se dénoue pour révéler autre chose, un traumatisme délicat qui a alimenté l’œuvre du metteur en scène, un traumatisme que les acteur•rice•s ne veulent plus interpréter.
Dans la toute nouvelle création de Franck Chartier, c’est la fragilité qui se trouve au premier plan. Une quête de vérité et d’émotions authentiques pousse tout le monde au-delà de ses limites. Les interprètes exhibent leurs émotions et leurs vies, mais luttent également contre l’instigation du réalisateur d’aller encore plus loin. Après des années de sacrifice, volontaire ou forcé, iels commencent à se demander ce qui se passerait s’iels refusaient. La disparité entre fiction et réalité se dissout, dans une tentative d’échapper aux cycles vicieux de la violence. Les acteur•rice•s tentent de mettre en scène une révolution, une fin à tout, un nouveau départ. Mais cela, cette fin et ce nouveau départ, pourrait tout autant être une autre œuvre de fiction.
Dans un processus continu de réarrangement et répétition du traumatisme, dans un paysage arctique impitoyable, S 62° 58’, W 60° 39’ aborde de nouvelles discussions sur ce que nous voulons créer sur scène en ce jour et en cette époque. Est-ce le seul moyen de digérer nos traumatismes? Quelle poésie voulons-nous engendrer? Quel message? Ou bien devrions-nous, en fin de compte, arrêter de créer pour de bon? Le réalisateur devrait-il tout lâcher?
Source : Peeping Tom
En savoir plus : peepingtom.be
Chartier, Frank
Franck Chartier (°1967, Roanne, FR) a commencé à danser à l’âge de onze ans. A quinze ans, sa mère l’envoie étudier la danse classique au Rosella Hightower à Cannes. Après avoir obtenu son diplôme, il rejoint le Ballet du 20ème siècle de Maurice Béjart, avec lequel il travaille entre 1986 et 1989. Ensuite, pendant trois années, il travaille avec Angelin Preljocaj et danse dans Le spectre de la rose à l’Opéra de Paris. En 1994, il déménage à Bruxelles pour danser dans la pièce "Kinok" (1994) de Rosas, puis travaille sur des duos avec Ine Wichterich et Anne Mouselet, mais aussi dans des productions de la Needcompany ("Tres", 1995) et des Ballets C de la B: "La Tristeza Complice" (1997), "Iets op Bach" (1997) et "Wolf" (2002). Plus récemment, Franck a adapté la pièce "32 rue Vandenbranden" de Peeping Tom pour l’Opéra de Göteborg : "33 rue Vandenbranden" (2013), et a créé la chorégraphie de l’opéra Marouf, savetier du Caire, par Jérôme Deschamps, à l’Opéra Comique de Paris (2013). Le 1er octobre 2015, Franck Chartier a présenté "The lost room", une nouvelle pièce courte avec les danseurs de la compagnie Nederlands Dans Theater, une suite à "The missing door" de Gabriela Carrizo (2013). Franck est co-directeur artistique de Peeping Tom, avec Gabriela Carrizo, depuis la fondation de la compagnie en 2000.
Source: Site de la cie Peeping Tom
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Carrizo, Gabriela
Gabriela Carrizo (b. 1970, Córdoba – AR) commence à dix ans la danse dans une école multidisciplinaire (la seule qui propose à cette époque un groupe de danse contemporaine pour enfants et adolescents). Sous la direction de Norma Raimondi, l’institut devient le Ballet de l’Université de Córdoba, dans lequel Gabriela danse pendant plusieurs années, et où elle crée ses premières chorégraphies. Elle part en Europe à l’âge de dix-neuf ans, et à travers les années, travaille avec Caroline Marcadé, Alain Platel, Les Ballets C de la B ( "La Tristeza Complice", 1997, et "Iets op Bach", 1998), Koen Augustijnen ( "Portrait intérieur", 1994) et Needcompany ( "Images of Affection", 2001). Durant ces années, elle n’a jamais cessé de travailler sur ses propres chorégraphies. Ainsi, elle crée le solo "E tutto sará d’ombra e di caline", et "Bartime", en collaboration avec Einat Tuchman et Lisi Estaras, Koen Augustijnen ("Portrait Intérieur", 1994). Elle signe également la chorégraphie de l’opéra "Wolf" (2002), par les ballets C de la B. Elle tient le rôle principal dans le film "Kid" (2012) de Fien Troch et a créé récemment la pièce courte The missing door (2013) pour Nederlands Dans Theater – NDT 1. En 2015, Gabriela travaillait avec l'ensemble du Residenztheater (Munich) sur une nouvelle production, "The Land".
Gabriela est co-directrice artistique de Peeping Tom, avec Franck Chartier, depuis la fondation de la compagnie en 2000.
Source : Site de la cie Peeping Tom
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Belanger, Juliette
Juliette Belanger est réalisatrice et monteuse, principalement dans le domaine du spectacle vivant (théâtre, danse, musique, etc.).
C’est au cours de ses premières années d’étude en Métiers des Arts et de la Culture, qu’elle commence à Lille en 2018 et finit à Paris en 2021, que Juliette développe ses compétences et son goût pour l’image et la création vidéo.
Très vite, le monde du spectacle vivant l’intrigue et, dès 2019, ses premières expériences professionnelles s’y inscrivent. Entre festivals de théâtre, compagnies et autres associations de productions, elle découvre et défend les enjeux de la vidéo pour la diffusion du spectacle vivant. Elle termine son cursus universitaire en 2022 en suivant la Licence Professionnelle Techniques et Pratiques Artistiques du montage à Lyon II.
Elle découvre alors le monde de la danse en 2023, en collaborant avec le réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse, Fabien Plasson.
Aujourd’hui, elle réalise et monte des captations de spectacles de théâtre et de danse pour divers festivals, compagnies et évènements culturels tout en continuant à créer divers contenus vidéos autour du spectacle vivant (reportages autour des créations, portraits d’artistes, etc.)
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Peeping Tom
Direction artistique: Gabriela Carrizo & Franck Chartier
Année de création: 2000
Peeping Tom fût fondée en 2000 par Gabriela Carrizo (I/AR) et Franck Chartier (F). Ils créent leur première pièce commune, "Caravana" (1999), dont l'action se déroulait dans un mobilhome, en collaboration avec celle qui devriendra par la suite une collaboratrice à long-terme, Eurudike De Beul. La pièce fût ensuite suivie par le film "Une vie inutile" (2000).
La principale marque de fabrique de Peeping Tom est une esthétique hyperréaliste, soutenue par une scénographie concrète : un jardin, un salon et une cave dans la première trilogie ( "Le Jardin", 2002 ; "Le Salon", 2004 ; et "Le Sous Sol", 2007), deux caravanes résidentielles au milieu d'un paysage enneigé dans "32 rue Vandenbranden" (2009), ou un théâtre brûlé dans "A Louer" (2011). Les chorégraphes y créent un univers instable qui défie la logique du temps et de l’espace. L’isolement y mène vers un monde onirique de cauchemars, de peurs et de désirs dans lequel les créateurs mettent habilement en lumière la part sombre de l’individu ou d’une communauté. Le huis clos de situations familiales reste pour Peeping Tom une source importante de créativité. La compagnie a commencé a travailler sur une deuxième trilogie – "Vader" (Père), "Moeder" (Mère), "Kinderen" (Enfants) – autour de ce même thème.
En 2005, Le Salon a reçu le Prix du Meilleur Spectacle de Danse en France. En 2007, la compagnie a remporté le Mont Blanc Young Directors Award durant le Festival de Salzburg et le Patrons Circle Award dans le cadre du International Arts Festival de Melbourne. Les pièces "Le Sous Sol", "A Louer" et "Vader" ont toutes trois été sélectionnées pour le Theaterfestival qui reprend les meilleurs spectacles de la saison en Belgique et aux Pays-Bas. En 2013, "A Louer" a été nominé pour le prestigieux Prix Ubu en Italie, dans la catégorie Meilleur Spectacle en Langue Etrangère, durant la saison théâtrale 2012-2013. 32 rue Vandenbranden a été élu Meilleur Spectacle de Danse de l’année 2013 à São Paulo (BR) par le magazine Guia Folha. En 2015, 32 rue Vandenbranden a reçu un Olivier Award à Londres, en tant que Meilleur spectacle de danse
Peeping Tom est actuellement en tournée avec "Vader", premier volet de la trilogie "Père-Mère-Enfants", dont la première mondiale a eu lieu le 10 mai 2014 au Theater im Pfalzbau (Ludwigshafen, DE). La pièce a été élue Meilleur Spectacle de Danse de l'année 2014 par le quotidien néerlandais NRC Handelsblad, a remporté un 'Premio de la Critica Barcelona' comme 'Meilleur spectacle international de danse' de l'année 2014 en Catalogne et à Barcelone et est sélectionnée pour l’édition 2015 du Theaterfestival à Bruxelles.
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S62°58 W60°39
Direction artistique / Conception : Franck Chartier
Assistance direction artistique / conception : Yi-Chun Liu, Louis-Clément da Costa
Chorégraphie : Yi-Chun Liu, Peeping Tom
Interprétation : Marie Gyselbrecht, Chey Jurado, Lauren Langlois/Yi-Chun Liu, Sam Louwyck, Romeu Runa, Dirk Boelens, Eurudike De Beul, Jessica Harkay, Héloïse Gaubert, Alkis Quartier Faka
Mise en scène : Franck Chartier
Scénographie : Justine Bougerol, Peeping Tom
Lumières : Tom Visser
Costumes : Jessica Harkay, Yi-Chun Liu, Peeping Tom
Décors : KVS Atelier, Peeping Tom
Son : Raphaëlle Latini
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production Peeping Tom Coproduction KVS – Koninklijke Vlaamse Schouwburg (Bruxelles), Biennale de la Danse de Lyon 2023, Teatros del Canal (Madrid), Théâtre de la Ville (Paris), The Barbican (Londres), Tanz Köln (Cologne), Festival Aperto/Fondazione I Teatri (Reggio Emilia), Torinodanza Festival/ Teatro Stabile di Torino – Teatro Nazionale (Turin), Teatre Nacional de Catalunya (Barcelone), & Espoo theatre, les Théâtres de la Ville de Luxembourg, CC De Factorij Zaventem
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Biennale de la danse - Fabien Plasson, 2023
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