Cygn etc... [Version Reynaud]
2000 - Réalisateur-rice : [s.n.],
Chorégraphe(s) : Pauwels, Pedro (Belgium) Reynaud, Anne-Marie (France)
Producteur vidéo : PePau
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Cygn etc... [Version Reynaud]
2000 - Réalisateur-rice : [s.n.],
Chorégraphe(s) : Pauwels, Pedro (Belgium) Reynaud, Anne-Marie (France)
Producteur vidéo : PePau
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Cygn etc...
Cygn etc... est un solo interprété par Pedro Pauwels chorégraphié par huit femmes chorégraphes. La Mort du cygne est un célèbre ballet chorégraphié par le russe Michel Folkine en 1907 pour la danseuse Anna Pavlova. Un siècle plus tard, Pedro Pauwels décide de réinterpréter ce mythe de la danse en changeant les données. Il demande à huit femmes chorégraphes avec lesquelles il avait envie de travailler et dont l’œuvre, l’univers, la philosophie l’intéressent de créer une chorégraphie sur ce thème. L’interprète initiale, Ana Pavlova, représentait la féminité à l’état pur. Pedro Pauwels, en reprenant cette danse, cherche à questionner l’identité féminine et masculine en chacun de nous.
Selon lui : « il s’agit pour le danseur interprète de s’imprégner de l’univers très divers de chacune des chorégraphes, l’enjeu étant alors de créer un pont entre notre patrimoine et la création contemporaine. Un corps d’homme et une danse mythique sont les deux matériaux uniques de cette création, vue à travers le regard de femmes qui révèlent ainsi leur essence, leur écriture, leur signature ».
Source : Médiathèque du CN D
Pauwels, Pedro
Pedro Pauwels est un danseur et chorégraphe né en 1965 à Quaregnon en Belgique. A 19 ans il découvre la danse et prend ses premiers cours à l'École Renate Peter de Bruxelles. En 1986, il obtient une bourse pour étudier au Centre de danse international Rosella Hightower à Cannes où il suit les cours de classique, de jazz, de moderne, de thérapie et de solfège. Plus tard il intègre le Jeune Ballet international où il travaille un répertoire contemporain et découvre le travail et les œuvres de Mathilde Monnier, Dominique Bagouet, Peter Goss, Jean-François Duroure, Viola Farber ou Bella Lewitsky.
En 1989, engagé dans la Compagnie Karine Saporta, Il participe en 1989 et 1990 à plusieurs créations dont Les Taureaux de Chimène, ainsi qu'aux séquences dansées des films Prospero's Book de Peter Greenaway et Le Diable au corps de Gérard Vergez.
Durant la même période, il collabore avec la Compagnie Alain Marty.
A partir de 1991, au sein de la Compagnie Contrejour d'Odile Duboc, il participe à la création de La Maison d'Espagne, à la reprise de Repères, à l'élaboration d'une maquette pour Retours de scène pièce pour la compagnie de l'Opéra de Paris (1992), et à la création de Projet de la matière (1993).
En 1990, en parallèle de son travail d'interprète, il fonde la compagnie PePau. En 1991 il présente sa première chorégraphie L'Insoupçonnée.
L'année 1992 confirme son engagement dans la voie de la création chorégraphique. Il créé pour sa compagnie A mes côtés, mais aussi La Khovantchina pour l'Opéra du Rhin, Écume de rêve pour le Jeune Ballet International de Cannes et les ballets du Roméo et Juliette de Gounod monté en ouverture de la saison du nouvel Opéra-Théâtre de Massy.
Dès lors, son parcours de chorégraphe incarne l'élan et la créativité : une à deux créations par an, conception de spectacles événements, diffusion régulière du répertoire (sélection par les Bancs d'Essais Internationaux en 94-95, Iles-de-danse 98, Festival International de Séoul en 98 et 2000). Parmi la quarantaine de créations qui tournera dans le monde entier, Sous la peau (1994), Cygn etc ... (2000), Spectres (2003), Sors (2013), Sens (2008) ou encore Sur le corps du monde (2010) feront date.
Il n'hésite pas à créer en collaboration avec d'autres disciplines, théâtre, danse hip-hop, musiques improvisées ou techno, et continue de travailler régulièrement comme interprète ou comme chorégraphe invité, au Jeune Ballet de France du CNSMD de Paris (Junior Ballet), à Tunis, en Martinique.
Pedro Pauwels n’est pas simplement interprète et chorégraphe, il est aussi directeur artistique pour le spectacle Éphémère – 24h (2009) ou encore costumier pour Sur le corps du monde… (2010) et Pliage’s II (2006).
Son travail se développe également autour d’interventions dansées dans l’espace public, du travail de sensibilisation auprès des publics, de la pratique amateur (par exemple en 2009, avec Banque de gestes), de la danse en milieu scolaire (avec le festival Petits pas en Limousin), des projets de culture à l’hôpital…
En 2003, et durant trois ans Pedro Pauwels se tourne vers la science et la technologie. En se rapprochant de l'Université de Caen et du Centre Enghien-les Bains, il se lance, à travers le projet du triptyque, Sens, dans l'élaboration d'une écriture chorégraphique et d'un dispositif technique permettant de porter un regard sonore et sensoriel sur la danse.
En 2004, une méningite foudroyante l’oblige à être plongé dans un coma artificiel de deux mois durant lequel il est amputé de doigts aux mains et aux pieds. S’ensuit une rééducation qui le pousse à redécouvrir son corps, à l’apprivoiser de nouveau pour continuer à danser. Il livrera cette expérience dans son ouvrage J'ai fait le beau au bois dormant, édité par le Centre national de la danse. Il reprend ses activités dès l’année suivante.
En 2006, la compagnie entame une tournée en Afrique Centrale avec Sens I qui est sélectionné par la commission danse de l'AFAA. En 2007, Pedro Pauwels retournera en Afrique du Nord pour présenter Pliage(s), dans le cadre du festival international du Caire en Égypte et des Rencontres chorégraphiques de Carthage en Tunisie.
Basée pendant de nombreuses années en Ile-de-France, en 2009, la compagnie PePau trouve son ancrage à Limoges dans le Limousin. En plus de son travail de création, il développe de nombreuses actions d’éducation artistique qui donne lieu chaque année au festival Petits Pas en Limousin. Il met en place des rendez-vous réguliers du groupe de danseurs amateurs Présence’s pour des entraînements et des performances. Il créé également la Biennale nationale de la photographie de danse dont la première édition a eu lieu en 2013.
En 2017, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres par Madame Audrey Azoulay, Ministre de la Culture et de la Communication. En 2018, la compagnie PePau s’implante à Montauban où il transfère sa Biennale de photographie de danse (4ème édition en 2019).
Pedro Pauwels est également pédagogue. Il est régulièrement invité à enseigner dans divers stages nationaux et internationaux au Centre Rosella Hightower de Cannes, au Centre national de la danse à Pantin et à Lyon, à Laval, Chartres, Venise, Séoul…
CHRONOLOGIE
1991, « L’Insoupçonnée »
1992, il chorégraphie les ballets de l’opéra « Roméo et Juliette » de Charles Gounod (1867) pour l’ouverture de la saison du nouvel Opéra-Théâtre de Massy.
1992 "A mes côtés"
1993 "Sous la peau de l'innocence"
1994 "Etamine"
1995 "Pattes de femmes", "Indice danse, jeu chorégraphique", "Eclipse"
1996 "Shukke ou Les Moines renonçants"
1997 "Echos ou Utopie de la solitude", "Larmes d'orgueil"
1998-1999 "Les Miroirs du sommeil"
2000 "Cygn etc..."
2001 "Entropie"
2002 "Spectres"
2003 "Marche's", "Sens I"
2004 "Sens II"
2005 "Parcours sensoriels"
2006 "Sens III", "Peaux", "Pliage's II"
2007 "Entre mains"
2009 "Ephémère 24h"
2010 "Sur le corps du monde"
2011 "Banques de geste", "Sous les feux", "Versus"
2013 "Sors"
2014 "Duo"
2016 "Side(s)"
2017 "Music visualization"
Dernière mise à jour : avril 2020
Reynaud, Anne-Marie
Née en 1945, Anne-Marie Reynaud – familière depuis l’âge de 7 ans de la méthode Irène Popard qui lui est conseillée par son médecin de famille – multiplie dans sa jeunesse les expériences : danseuse à 25 ans, engagée dans diverses initiatives mêlant les disciplines artistiques, à Saint-Étienne et à Paris dans le mouvement d’agitation intellectuelle et politique qui marque les années 60, puis découvrant la technique Nikolaïs qui est pour elle une vraie révélation, et rejoignant enfin en 1973 « Les Ballets de la Cité » de Catherine Atlani.
Fin 1974, elle intègre le Groupe de recherche théâtrale de l’Opéra de Paris (G.R.T.O.P.) créé par Rolf Liebermann pour Carolyn Carlson et John Davis, et participe aux mémorables « L’Or des fous, Les Fous d’or » présentés au Théâtre de la Ville à Paris, ou « X Land » au Palais des Papes d’Avignon (1975).
Au sein du G.R.T.O.P., l’envie vient à Anne-Marie Reynaud et Odile Azagury d’une danse « moins onirique », plus réaliste et plus engagée. De là va naître l’aventure collective du « Four Solaire ». Jusqu’en 1984, Anne-Marie Reynaud va être l’animatrice inlassable de ce groupe d’artistes, en phase avec son époque. À ce moment-là, la chorégraphe est nommée directrice du Centre chorégraphique régional de Bourgogne à Nevers, où elle présente la dernière création du collectif : « Trompe cœur » .
Si le nom « Four Solaire » reste adjoint au label Centre chorégraphique régional jusqu’à sa transformation en Centre chorégraphique national (1989), c’est bien une autre période qui s’ouvre alors pour Anne-Marie Reynaud. Le « collectif » cède du terrain au chorégraphe individuel, auteur autant que coordinateur, comme c’est le cas aussi dans bien d’autres compagnies dans une époque où la politique publique de la danse tend à favoriser l’inscription territoriale de jeunes personnalités singulières, emblématiques de la « nouvelle danse », en leur offrant des lieux de création et de diffusion nouveaux.
A Nevers, jusqu’en 1994, A.-M. Reynaud va produire maintes pièces chorégraphiques – dont « Drama », « Double tour » ou « Bal de masques » – en s’associant très souvent avec des artistes d’autres disciplines, musiciens, plasticiens, acteurs, etc.
Parallèlement à des aventures solitaires ou des pas de côté moins connus, comme sa collaboration avec Bernard Lavilliers (1987), sa mise en scène de la cérémonie de clôture des 8e Jeux du Pacifique à Nouméa (1987), ou celle des 2e Jeux de la Francophonie à Evry (1994), ou encore, la même année, sa participation aux 4e Nuits fantastiques du Loto, la chorégraphe développe de nombreux projets avec des amateurs auxquels elle tient particulièrement. A partir de 1995, elle dirige le festival "Iles de Danses" au sein de l’organisme "Ile de France Opéra et Ballet", avant d’être nommée à la tête de l'Institut de pédagogie et de recherche chorégraphique (qui deviendra le département Pédagogie et Formation) du Centre national de la Danse en 1998.
Toujours prête à danser, elle chorégraphie aussi à l’occasion, comme pour le danseur Pedro Pauwels, un des solos de « Cygn etc. » (2000), ou « Pliages » (2005). Elle décède le 26 mai 2009.
Laurent Sebillotte - CN D Centre national de la danse
[s.n.],
Cygn etc... [Version Reynaud]
Direction artistique / Conception : Pedro Pauwels
Chorégraphie : Anne-Marie Reynaud
Interprétation : Pedro Pauwels
Conseil artistique / Dramaturgie : Anne-Marie Reynaud
Musique additionnelle : Camille Saint-Saëns
Lumières : Evelyne Rubert
Costumes : Marie-Christine Franc
Danse et arts numériques
Partenaires artistiques de K. Danse
La compagnie Dyptik
Les racines de la diversité en danse contemporaine
La filiation «américaine» de la danse moderne [1900-1930] : De la danse libre à la Modern Dance.
QUDUS ONIKEKU : Se réapproprier une mémoire oubliée
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
Latitudes contemporaines
40 ans de rock et danse
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
James Carlès
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
La ronde
De l’importance de la Ronde en danse aujourd’hui.
Le Butô
Une découverte de la danse japonaise du Butô.