Chaconne
Face à un monde se repliant avec anxiété sur ses traditions, nous avons demandé à une chorégraphe et des musiciens baroques de faire bouger nos repères face à l’une des danses les plus codifiée du XVIIe siècle : la chaconne.
C’est alors un véritable retour aux sources qu’opère Raphaëlle Delaunay, chorégraphe formée au ballet de Paris fondé par Louis XIV. Cette dernière s’attache au contexte social et politique qui a vu naître cette danse, en accentuant notamment sur toute l’idéologie autour du corps et les codes de la représentation.
Un incroyable duo de danse accompagné par Sébastien d’Hérin des Nouveaux Caractères, Étienne Floutier et Thibault Noally.
Source : Les Subsistances
En savoir plus : http://raphaelledelaunay.com/
Delaunay, Raphaëlle
Diplômée de la Royal School of dancing de Londres, Raphaëlle Delaunay est admise à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris où elle intègre les rangs du Corps de Ballet de l’Opéra de Paris. Sur l’invitation de Pina Bausch, elle rejoint le Tanztheater Wuppertal où elle participe aux reprises du répertoire de la chorégraphe.
En 2000, elle intègre le Nederlands Dans Theater dirigé par Jiri Kylian. En 2003, la rencontre avec Alain Platel se fait autour de Mozart et du projet "Wolf "qui lui est consacré. Elle a également dansé avec le collectif Peeping Tom (Belgique) dans "Le Jardin" en 2002.
Au sein de la Compagnie Traces, elle crée "Jeux d’intention" (2006), "Vestis" (2006) "Hot Dogs" (2007) "Ginger Jive" puis "Bitter Sugar" en 2009 et Eikon en 2011. Raphaëlle Delaunay est également interprète auprès d’Alain Buffard, Richard Siegal, Boris Charmatz (Flipbook...), Bernardo Montet ; elle collabore avec Jean-Christophe Saïs dans "l’Histoire du Soldat".
Une commande de la Cité de la Musique lui permet de créer "Pétrouschka" en avril 2012 avec l’Orchestre Philarmonique de Radio France. "Chez Joséphine" a été créé en décembre 2013 avec le Caratini Jazz Ensemble et 2 danseurs, dans le prolongement du travail engagé sur les « danses noires ». Elle crée Chaconne (2015) à l'invitation des Subsistances avec l'ensemble baroque des Nouveaux Caractères.
Source : Site de Raphaëlle Delaunay
En savoir plus : raphaelledelaunay.com
Chaconne
Direction artistique / Conception
:
Raphaëlle Delaunay
Chorégraphie
:
Raphaëlle Delaunay
Assistance à la chorégraphie
:
Herman Diephuis
Interprétation
:
Raphaëlle Delaunay, Faustine Mourier
Mise en scène
:
Raphaëlle Delaunay
Musique live
:
Sébastien d’Hérin (Les Nouveaux Caractères) avec Sébastien D’Hérin (clavecin), Étienne Floutier (viole de gambe), Thibault Noally (violon)
Lumières
:
Abigaïl Fowler
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique
:
Compagnie Traces, Les Subsistances
La chaconne - définition
Chaconne : Nom fort répandu en danse sous le Moyen Âge ; il semble difficile d’admettre l’étymologie de ce mot donnée par quelques auteurs anciens, étymologie tirée d’un ruban appelé chaconne et porté au cou pas les jeunes élégants de l’époque. Ce ruban, attaché au col de la chemise, tombait en pendant sur le devant de la poitrine. La danse appelée chaconne était très en vogue chez la jeunesse dorée du temps. Ce mot appartient aussi à la musique, car on connaît des chaconnes écrites sans avoir aucun trait à la danse, à côté d’autres chorégraphiées. La chaconne faisait partie des danses savantes et tenait le milieu entre les hautes et basses danses : elle équivalait à une sorte de concerto en musique. Ses mouvements lents et uniformes sur une mesure en trois temps, vigoureusement accentuée, rappelait le Passe-temps, bien que ce dernier fût plus vite. On prétendait que la musique devait en être scandée d’autant plus rapidement que la danse avait été inventée par un aveugle (Cécos) qui, ne pouvant voir battre la mesure, en était réduit à la sensibilité seule de son oreille pour se maintenir en cadence ou en mesure. Le pas de la chaconne se décomposait ainsi : le pied gauche devant et le corps reposant dessus, la jambe droite vient s’assembler dessous après avoir été élevée à la seconde position en l’air ; se porte de côté à la seconde position, et le pied gauche se porte après, soit derrière, soit devant, ce qui constitue l’étendue du pas. On se sert ordinairement de ce pas ou temps de chaconne pour se diriger à droite ou à gauche.
Source : Dictionnaire de la danse historique, théorique, pratique et bibliographique, G. Desrat, Librairies-imprimeries réunies (1895).