Point Zéro
2024 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Dianor, Amala (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Point Zéro
2024 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Dianor, Amala (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Point Zero
Il est parfois difficile de savoir où nous allons mais bien souvent nous savons d’où nous venons. La danse, la street dance, le hip hop et la danse contemporaine sont notre ADN. Nous avons éprouvé ces écritures qui nous ont, à chaque fois, redéfinis en tant qu’artistes.
Point Zéro est avant tout une invitation à la danse avec deux de mes amis, danseurs de renom. Il s’agit d’éprouver ensemble le chemin que chacun a parcouru à travers les différentes esthétiques qui construisent nos parcours. Johanna, Mathias et moi avons tous trois commencé par la street danse puis avons creusé des sillons personnels, nourris de rencontres, de partages et d’hybridation. Le point zéro est aussi littéralement le lieu à partir duquel les distances sont calculées. Quel est le chemin que nous avons parcouru depuis toutes ces années de recherches ? En France ce point se situe devant le parvis de Notre Dame de Paris, ville qui est aussi une des capitales de la culture hip hop. Curieusement, Notre Dame a brûlé cette année, créant l’émoi que l’on connaît.
Qu’en est-il de notre cathédrale de danseurs urbains, de nos chapelles originelles ? Sont-elles restées intactes après de si nombreuses années ? Sommes-nous toujours capables d’y retourner afin d’y puiser pour créer, transmettre, nous mouvoir ensemble ? Pour Mathias la réponse ne fait aucun doute puisqu’il n’a jamais quitté sa signature, fusion de la street dance et du hip hop ? Se pose néanmoins aujourd’hui la question du corps vieillissant qui interroge la source de l’intensité physique de son vocabulaire dansé. Avec Johanna, je suis curieux d’explorer non pas le juste milieu où l’équilibre qu’elle pourrait apporter à travers ses multiples techniques, mais plutôt cet interstice où la tonicité brute de Mathias rencontre la fluidité que je travaille depuis des nombreuses années.
Point Zéro est aussi l’occasion de commencer le travail sur le rapport au pouvoir que je souhaite traiter lors de la prochaine création de groupe prévue pour 2022. En effet depuis de nombreuses années je préconise un rapport bienveillant basé sur la rencontre et le vivre ensemble. C’est une cause que je pense honorable mais qui se heurte à la réalité des rapports à autrui. L’altérité est-elle un subtil jeu de pouvoir ? Comment essayer de rester authentique ? Que suis-je prêt à céder? Quel rapport peut se construire si nous tentons d’évoluer ensemble tout en restant fidèle à soi- même ?
Source : Amala Dianor
En savoir plus : amaladianor.com
Dianor, Amala
Autodidacte au brillant parcours de danseur hip hop, Amala Dianor intègre en 2000 l’école supérieure du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers. Dès 2002 et pendant dix ans, il travaille comme interprète pour des chorégraphes de renom aux univers variés (Régis Obadia, Farid Berki, Abou Lagraa, Georges Momboye, Françoise et Dominique Dupuy, Hafiz Dhaou et Aicha M’Barek, Emanuel Gat…). En 2011, il remporte deux prix au concours Reconnaissance pour sa première chorégraphie, intitulée Crossroad etcrée sa compagnie en 2012.
Le chorégraphe est très vite identifié dans le monde de la danse pour la singularité de son écriture élégante et organique qui s’inscrit dans une recherche formelle sur le mouvement, à la croisée des styles. Glissant dʼune grammaire à l’autre avec virtuosité (hip hop, néo-classique, contemporain, afro-contemporaine…), il dépouille les techniques chorégraphiques de leurs dimensions spectaculaires pour ne conserver que les mouvements bruts. Grâce à ce processus de déconstruction, il permet aux interprètes d’expérimenter de nouvelles voies gestuelles. Attiré par la rencontre et le dialogue entre les êtres, il déploie une danse-fusion qui hybride les formes et ouvre une poétique de l’altérité.Depuis 2014, il travaille avec la complicité du compositeur électro-soul Awir Léon qui crée les musiques originales de ses spectacles. Il s’associe ponctuellement avec des chorégraphes (Mickael Le Mer, Pierre Bolo et Annabelle Loiseau, Johanna Faye, BBoy Junior, Mathias Rassin…), des musiciens (Awir Léon, Koki Nakano, Héloïse Gaillard, Steve Eton, Eric Aldéa et Yvan Chiossone), un écrivain (Denis Lachaud), un calligraphe (Julien Breton), des plasticiens (Grégoire Korganow, Olivier Gilquin et Constance Joliff, Clément Débras...).
Invité en création au Centre National de la Danse ou à Suresnes Cités danse, puis artiste associé au Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France (2014-2016) et au CDCN Pôle-Sud de Strasbourg (2016-2019), il est également associé au Centquatre à Paris (2016-2018) puis soutenu par le Théâtre de la Ville de Paris (depuis 2018) et artiste associé à la Maison de la Danse de Lyon-Pôle européen de création (2019-2021), aux Quinconces-l’Espal, scène nationale le Mans ainsi qu’à Touka Danses, CDCN Guyane (2021-2024) et au Théâtre de Macon scène nationale (2022-2024). Kaplan I Cie Amala Dianor reçoit le soutien de la Fondation BNP Paribas depuis 2020. Elle compte aujourd’hui dix-huit pièces à son répertoire et diffuse en moyenne 80 dates par an en France et dans le Monde, avec le soutien d’Institutions comme l’Institut Français ou l’ONDA...
Parmi ses pièces, Amala Dianor interprète notamment son solo Man Rec (‘Moi seulement’ en wolof en 2014), le duo Extension (2014) avec la star du break BBoy Junior ou le trio Quelque-part au Milieu de l’infini (2016). En 2019, il signe sa première grande forme pour neuf danseurs auxquels il transmet sa gestuelle métissée, intitulée The Falling Stardust et actuellement encore en tournée. En 2021, il crée deux nouvelles pièces courtes : le trio Point Zéro qu’il interprète avec ses amis danseurs Johanna Faye (co-directrice de F.A.I.R.E, CCN de Rennes), et Mathias Rassin (multiple champion du monde de top rock) ; et le solo Wo-Man avec lequel il prolonge au féminin l’écriture de son propre solo Man Rec. En 2021, à la recherche de nouveaux publics connectés, il s’associe au plasticien Grégoire Korganow et invente une série de courts-métrages de création intitulée CinéDanse dont le premier opus, intitulé Nioun Rec, est diffusé sur culturebox.fr dans le cadre de Monuments en mouvement et sélectionné parmi les films de danse du catalogue de la Villa Albertine aux Etats-Unis.
En 2022, Amala Dianor figure parmi les quatre chorégraphes européens élus par le réseau Big Pulse Dance Alliance (Europe créative). La même année, Amala Dianor choisit de répondre à une commande des Via Katlehong pour huit performers sud-africains qui sera créée au festival d’Avignon 2022.
Amala Dianor s’engage parallèlement pour la transmission et la formation : il accompagne volontiers la diffusion de ses pièces par l’organisation d’ateliers avec des danseurs amateurs ou de masterclass avec des danseurs professionnels. Il mène de nombreux projets avec de danseurs pré-professionnels en France, comme dernièrement en 2020 pour la commande Urgence, une pièce transverse théâtre-danse qui voit le jour à la Biennale de la danse 2021. Dans cette même démarche, il entreprend aussi depuis 2019 un projet de coopération en faveur de l’émergence en Afrique de l’Ouest avec la création Siguifin dont la Première a lieu au Festival Suresnes Cités Danse 2022. Il s’agit d’une création collective avec les chorégraphes Ladji Koné, Alioune Diagne et Naomi Fall, pour neuf danseurs du Burkina-Faso, du Sénégal et du Mali.
Amala Dianor reçoit la Médaille de Chevalier des Arts et des Lettres en 2019.
Source : Site de la Compagnie Amala Dianor
En savoir plus : amaladianor.com
Centre national de la danse, Réalisation
Depuis 2001, le Centre national de la danse (CND) réalise des captations de ses programmations de spectacle et de pédagogie et crée des ressources à partir de ces représentations filmées (interviews, conférences dansées, rencontres avec des artistes, démonstrations, grandes leçons, colloques spécialisés, montages thématiques, etc.).
Point Zéro
Chorégraphie : Amala Dianor
Assistance à la chorégraphie : Alexandre Galopin
Interprétation : Amala Dianor, Johanna Faye, Mathias Rassin
Musique originale : Awir Leon
Lumières : Nicolas Tallec - Régie lumière Agathe Geoffroy
Costumes : Laurence Chalou
Direction technique : Régie générale Nicolas Tallec
Son : Régie son Ugo Raimbault
Autres collaborations : Direction déléguée Mélanie Roger - Chargée de production Lucie Jeannenot
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Enregistré au CND le 5 avril 2024
LIL'ACTA
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
40 ans de rock et danse
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
La Maison de la Danse de Lyon
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
SOUFFLE OCÉAN INDIEN 1,2,3,4
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1960-1990] Postmodern dance et Black dance, des postures artistiques engagées dans leurs temps
Alors que les différentes visions de la Modern dance développées depuis la fin des années 1920 continuent à être actives, à se transformer et que leur rayonnement à l’international croît, une nouvelle génération de danseurs émerge dans une Amérique en pleine mutation.
Une scène artistique hip hop en France
La danse à la croisée des arts
Certains spectacles sont le lieu de rencontre de différents métiers. Voici un aperçu de certains spectacles où les arts se croisent sur la scène d’une pièce chorégraphique.
La Biennale de la danse
Danse et percussions
Découvrez de quelles manières ont collaboré chorégraphes et éléments percussifs.
La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.