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Orfeo Ed Euridice

Numeridanse 2003

Chorégraphe(s) : Armitage, Karole (United States)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse

en fr

Orfeo Ed Euridice

Numeridanse 2003

Chorégraphe(s) : Armitage, Karole (United States)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse

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Orfeo ed Euridice

Orfeo ed Euridice de Christoph Willibald Gluck, livret de Ranieri de Calzabigi, dirigé par la chorégraphe américaine Karole Armitage. 

"Créature de Balanchine et moine punk", la Armitage affronte le mythe d'Orphée à travers le filtre de la musique de Gluck, le présentant dans la première version de l'opéra (Burgtheater de Vienne, 1762) et faisant de cette œuvre la projection de sa duplicité intrinsèque. Le formalisme classiciste de la tradition balanchinienne dont la chorégraphe est issue et la non-conformité transgressive qui lui a permis de briser les barrières du déjà dit et de la pensée, en utilisant la danse comme un pur instrument de libération de la pensée et de la vision (hérité de son autre grand maître, Merce Cunningham), sont deux opposés qui ne justifient apparemment que l’oxymoron qui caractérise sa silhouette. Et c’est parce que la gestion de l’espace et des corps qui y évoluent ne sont pas antithétiques par rapport au concept de mélodrame communément compris, qui - pour ainsi dire - peut amener les puristes à se mettre en colère et à considérer la direction d’un chorégraphe comme une attaque à l'identité du travail. Bien sûr, si le chorégraphe ne convient pas, le risque est garanti, mais ce n'est pas le cas.
Créé en 2003 à l'invitation du surintendant du napolitain Massimo, Gioacchino Lanza Tomasi, l’orphée de Gluck dirigé par Armitage est toujours un succès mérité dans sa production originale, où les chanteurs sont doublés par les danseurs. La présence massive de la danse ne fait que maximiser l'effet de la musique, la rendant visible lorsque les chanteurs sont silencieux et engageant la sphère visuelle lorsque les danseurs se déplacent le long de la ligne de chant. 

La langue académique est toujours l'élément essentiel qui vous permet de créer un style libre et musical. Chaque aspect de la partition paraît "embrassée" par le cercle fermé du chant et de la danse. La touche du chorégraphe donne indéniablement aux tableaux de départ, pour donner un exemple rapide, une esthétique idéalisante qui permet au public de s’immerger dans la douleur d’Orphée.


Source : GP Opera Magazine

Armitage, Karole

Après des études de danse classique, Karole Armitage commence sa carrière professionnelle dans le corps de ballet du grand Théâtre de Genève, avec le répertoire de Balanchine. De retour aux Etats-Unis, elle découvre en 1975 l'enseignement de Merce Cunningham qui l'engage dans sa compagnie de 1976 à 1981. Dès 1978, passionnée par les courants rock et punk, elle réalise quelques performances dans les lofts de Soho (New York) puis réunit en 1980 un groupe de danseurs (dont Joseph Lennon et Michael Clark) et de musiciens (David Linton et Rhys Chatham) avec qui elle crée des oeuvres fracassantes telles que Vertige en 1980 ou encore Drastic Classicism en 1981.

Son ascension est rapide : elle passe à un plus grand nombre de danseurs, les commandes pour les compagnies étrangères se multiplient (Massacre sur MacDougal Street, 1982, The Mollino Room, 1985). Après son séjour à l'Opéra de Paris, elle redécouvre la danse classique et commence à travailler une danse basée sur la technique classique. en 1985, elle associe à ses projets le peintre David Salle (The Elizabethan Phrasising of the late Albert Ayler, 1986, Les Anges Ternis Belle, 1987 avec l'Opéra de Paris) et l'artiste Jeff Goon (Gogo Ballerina, 1988, Contempt, 1989).

En 1982, elle forme sa compagnie Armitage Gone ! Dance, basée à New York, qui tourne régulièrement en Europe, en Asie, en Amérique du Sud et aux USA. Elle signe la chorégraphie de plusieurs films et clips vidéos dont Vogue de Madonna et In the Closet de Michael Jackson. Nommée en 1985 comme directrice du MaggioDanza di Firenze, compagnie de Florence, elle dirige 45 danseurs dans un répertoire allant du classique  aux chefs d'oeuvres du XX ème siècle (Balanchine, Forsythe, Kylian...), en passant par des créations (Montalvo, Byrd, Kinkalieri...). Elle fait 2 créations : Apollo et Dafne (1987) avec des décors et costumes de James Ivory, et Pinocchio en 1998, avec des costumes de Jean-Paul Gaultier. En 1999, née une importante collaboration avec Peter Speliopoulos qui fait ses costumes.

Au delà de son style contestataire, sa façon déglinguée d'envoyer bras et jambes en tous sens, en utilisant la technique classique, répond au besoin d'aller à l'extrême de l'énergie et de la rapidité. Rendre le corps électrique par une musique poussée au volume maximal et privilégier une virtuosité lui permet de laisser exploser un élan brut allant jusqu'à la violence. Extrême par la tension qu'elle provoque entre une danse débridée, une rapidité, une virtuosité, une énergie maximum, et l'environnement plastique de ses pièces, Karole Armitage à l'instar d'un William Forsythe refonde le ballet classique dans une démarche d'une grande modernité. elle est associée depuis 2000 au CCN - Ballet de Lorraine pour développer et approfondir son style et sa recherche.

Source : CCN - Ballet de lorraine, programme 2002 – 2003

En savoir plus : www.armitagegonedance.org/

Armitage Gone! Dance

Armitage Gone! Dance, a été lancé en 2004 lorsque Karole Armitage est revenu aux États-Unis après 15 ans de travail à l’étranger. Dédiée à redéfinir les limites et la perception de la danse contemporaine, la compagnie prolonge le mandat d'innovation qui la caractérise à la fois dans son précédent Armitage Ballet, fondé en 1985, et sa première compagnie à temps plein, Armitage Gone !, fondée en 1979.

Surnommée la «ballerine punk» dans les années 1980, Armitage distingue sa compagnie de ses contemporains par son extrême polyvalence et son originalité. S'appuyant sur des idiomes classiques et modernes allant des traditions Balanchine aux traditions Cunningham, Armitage imprègne la pensée expérimentale de l'équilibre géométrique, de la vitesse, du rythme et de la beauté des pas de danse. Jennifer Dunning, critique de danse pour le New York Times, a écrit que Time était l'écho d'une hache dans un bois, créée en 2004, "une des plus belles danses à être vue à New York depuis très longtemps". Elle puise son inspiration dans des sources telles que la physique, l'esthétique japonaise, la mode, la culture pop, les nouveaux médias et ses danseuses de divers horizons culturels et dansés.

Armitage Gone! Dance est bien connue pour ses collaborations avec des innovateurs dans les domaines de la musique, des sciences et des arts visuels, notamment les artistes David Salle et Jeff Koons et le physicien de la théorie des cordes, Brian Greene. La compagnie se produit régulièrement sur de la musique live et a commandé de nombreuses partitions depuis ses débuts en 2004. Connu pour son panache d'esprit libre, Armitage Gone! Dance apportent des saveurs uniques et une forte personnalité à la scène. 

Le cœur de la production de la compagnie est centré sur une série de « paysages de rêve » dansés qui entraînent le spectateur dans un voyage. Ayant travaillé comme chorégraphe pour le Cirque du Soleil, Madonna, Michael Jackson et Broadway, Armitage a de nombreux intérêts, mêlant le populaire au marginal ainsi que la technique et les traditions du ballet à la danse moderne.

La société est soutenue par le National Endowment for the Arts, le Département des affaires culturelles de la ville de New York, le Conseil des arts de l'État de New York, le National Dance Project et le Lower Manhattan Cultural Council, ainsi que par des commanditaires privés, des fondations et des particuliers.


Source : Armitage Gone! Dance

En savoir plus : www.armitagegonedance.org

Orfeo ed Euridice

Chorégraphie : Karole Armitage

Interprétation : Orchestra, Coro e Corpo di Ballo del Teatro di San Carlo

Conseil artistique / Dramaturgie : Stefano Paba

Scénographie : Brice Marden

Texte : Ranieri de’ Calzabigi

Musique originale : Cristoph Willibald Gluck

Musique live : Francesco Omassini (direction)

Costumes : Peter Speliopoulos

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