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La danseuse d'ébène

(sous-titres)

Ministère de la Culture 2002

Chorégraphe(s) : Boro, Seydou (Burkina Faso) Tassembédo, Irène (Burkina Faso) Acogny, Germaine (Senegal)

Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture

Producteur vidéo : Les Films Pénélope, Sahélis productions, Muzzik, TV5, RTBF

en fr

La danseuse d'ébène

(sous-titres)

Ministère de la Culture 2002

Chorégraphe(s) : Boro, Seydou (Burkina Faso) Tassembédo, Irène (Burkina Faso) Acogny, Germaine (Senegal)

Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture

Producteur vidéo : Les Films Pénélope, Sahélis productions, Muzzik, TV5, RTBF

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La danseuse d'ébène

Seydou Boro, un temps interprète chez Mathilde Monnier, est aussi chorégraphe et réalisateur. Il consacre ici un documentaire à l'une des figures de la danse de création africaine, Irène Tassembédo, native comme lui du Burkina Faso, où le film est entièrement tourné. Ce portrait où apparaît aussi Germaine Acogny contribue à restaurer tout un pan de l'histoire de la danse, autour des liens et des tensions entre deux continents, deux cultures.


Irène Tassembédo réside en France depuis vingt ans. En 1978 au Burkina, elle est sélectionnée pour suivre les cours de l'école Mudra-Afrique que Maurice Béjart a montée à Dakar et que va diriger Germaine Acogny. Faire connaissance avec Irène Tassembédo conduit à un sujet essentiel, la question du corps, ses valeurs comme son imaginaire, et la conception particulière qu'il revêt chez les danseurs africains confrontés à l'apprentissage de la danse contemporaine occidentale. En accompagnant son parcours de nombreux entretiens, séances de travail et voyages, ce film évoque une démarche fondée sur de véritables convictions : Irène Tassembédo pense que la danse africaine doit s'inscrire dans un monde en mutation, sans renier sa propre gestuelle, sans la figer dans un schéma traditionnel souvent synonyme de folklore. Son expérience couvre deux générations d'artistes et leurs interrogations autour de la création contemporaine et du métissage culturel.


Source : Irène Filiberti

Boro, Seydou

Né à Ouagadougou, au Burkina Faso, Seydou Boro suit dès 1990 une formation d’acteur au sein de la compagnie de théâtre Feeren, dirigée par Amadou Bourou. Il est ainsi interprète dès 1991 pour le théâtre, dans « Marafootage », d’Amadou Bourou puis dans « Œdipe-Roi » de Sophocle d’Eric Podor. En 1993, il intègre la compagnie Mathilde Monnier au Centre Chorégraphique National de Montpellier. En 1992, Seydou Boro rencontre Salia Sanou et fonde ensemble en 1995, la compagnie Salia nï Seydou avec leur première œuvre créée en 1996, "Le siècle des fous", à mi-chemin entre la tradition africaine et la modernité gestuelle.

Après 15 ans d’aventures artistiques avec Salia Sanou au sein de la compagnie Salia ni  Seydou, Seydou Boro créé sa  propre  compagnie  en  2010. Il  souhaite  y  développer  son  travail  de  recherche  chorégraphique  tout  en approfondissant une approche plus transversale à travers ses créations cinématographiques et musicales. Il créé «Le tango du cheval» en 2010 et sort la même année son premier album: «Kanou», puis il adapte pour le jeune public  un  conte  traditionnel  en  2013:  «Pourquoi  la  hyène  a  les  pattes  inférieures  plus  courtes  que  celles  de devant,  et  le  singe  les  fesses  pelées?»,  et  prépare  un    film  c
ollectif  avec  Leslie  Gremberg/les  films  Pénélope: «Corpus».  Par  ailleurs  il  continue  de  tourner  avec  les  pièces
«C'est-à-dire»  (2004)  et  «Concert d’un homme décousu»  (2009)  et  il  est  régulièrement  invité  à  transmettre  sa  pédagogie  et  son  répertoire dans  des stages  ou des masterclasses.

Son travail artistique se nourrit des liens tissés depuis plusieurs années avec le CDC la Termitière à Ouagadougou (Burkina Faso) dont il est co directeur,  mais aussi d’autres collaborations en France et à l’étranger qui lui offrent des espaces de recherche et d’expérimentation. Il travaille entre autres  avec les récréatrales à Ouagadougou, le Tof  théâtre  (marionettes,  Bruxelles),  Mark  Tompkins  (compagnie  I.D.A)  et  envisage  avec  Bakary  Sangaré  de  la Comédie Française l’adaptation d’un texte qu’il a écrit en 2002: «L’exil dans l’asile». En 2014 avec «Surukou» la compagnie Seydou Boro recréé avec 4 musiciens burkinabais sur scène le conte
chorégraphique créé en 2013 «Pourquoi la hyène a les pattes inférieures plus courtes que celles de devant et les singe les fesses pelées?» et sortira en 2015 «Le cri de a chair», pièce pour 6 danseurs et 5 musiciens.

Sources: Site de la Compagnie Seydou Boro ; CRDP Limousin - programme de spectacle ("Le cri de la chair", 2016)

En savoir plus

seydouboro.com

Tassembédo, Irène

Chorégraphe d'origine burkinabé, Irène Tassembédo a vécu en France plusieurs années où elle a mené une recherche artistique originale revisitant la chorégraphie contemporaine en puisant aux sources telluriques de la danse africaine. Dix ans après avoir fondé sa Compagnie, elle a créé le Ballet Burkina à Ouagadougou. C'est en effet en 1988, qu'elle fonde la Compagnie Ebène. 


L'objectif poursuivi par Irène Tassembedo est le suivant : faire se rencontrer les arts chorégraphique contemporain et africain pour insuffler de la modernité à la danse africaine en lui conservant ses racines et ses traditions. L'ensemble de son travail qui illustre son approche de la danse africaine a été récompensé en 2000 par la SACD. 


Egalement comédienne, Irène Tassembedo collabore de façon régulière avec le metteur en scène allemand Mathias Langhoff. Parallèlement à ses dernières créations, la chorégraphe mène de nombreux stages et master class de danse. Revenue s'installer au Burkina Faso depuis 2007, elle crée de nouvelles pièces chorégraphiques et ouvre une Ecole de danse internationale « Les Tamariniers » avec un Monitorat de danse afro-contemporaine en octobre 2009.


Dans le cadre de son travail de valorisation du patrimoine chorégraphique africain, elle crée en janvier 2013 le Festival International de Danse de Ouagadougou (OIDF), un festival de danse qui vise à promouvoir et à valoriser les différentes formes de danse du continent africain et des diasporas africaines dans le monde. La 1re édition du festival, rassemble vingt-sept compagnies de danse du monde entier et près de 3 000 spectateurs en huit jours. L’OIDF devient également un espace de rencontre professionnelle, de promotion et d’expression des artistes. En 2016, elle assure également la coordination de la Triennale Danse l’Afrique danse !, un événement géré par l’Institut Français.


Source : Africultures


En savoir plus : http://www.edit-danse.org/ 

Acogny, Germaine

Germaine Acogny est l'une des personnalités les plus  connues de la scène africaine de la danse contemporaine, notamment dans  le domaine de l'enseignement et du développement de la danse  contemporaine en Afrique.  

Sénégalaise et française, elle a participé de 1962 à 1965 à la  formation à l'école de Simon Siegel (la directrice était Mme Marguerite  Lamotte) à Paris et a obtenu un diplôme d'éducation physique et de  gymnastique harmonieuse. Puis, elle a fondé son premier studio de danse à Dakar, en 1968. Grâce à  l'influence des danses qu'elle avait héritées de sa grand-mère, un  prêtre yoruba, et à ses études des danses traditionnelles africaines et  des danses occidentales (classique, moderne) à Paris et à New York,  Germaine Acogny a créé sa propre technique de danse africaine moderne et  est considérée comme la "mère de la danse africaine contemporaine". 

Entre 1977 et 1982, elle a été directrice artistique de MUDRA AFRIQUE  (Dakar), créé par Maurice Béjart et le président et poète sénégalais  Léopold Sedar Senghor. En 1980, elle a écrit son premier livre intitulé "Danse africaine",  édité en trois langues. Après la fermeture de Mudra Afrique, elle s'est installée à Bruxelles  pour travailler avec la compagnie de Maurice Béjart, où elle a organisé  des ateliers internationaux de danse africaine, qui ont connu un grand  succès auprès des étudiants européens. Cette même expérience s'est  répétée en Afrique, à Fanghoumé, un petit village de Casamance, dans le  sud du Sénégal. Des gens d'Europe et du monde entier s'y sont rendus.

Avec son mari, Helmut Vogt, elle a créé en 1985, à Toulouse, en France, le "Studio-Ecole-Ballet-Théâtre du 3è Monde".
Après avoir été absente de la scène pendant plusieurs années, Germaine  Acogny la fait revenir comme danseuse et chorégraphe en 1987. Elle a  travaillé avec Peter Gabriel pour un clip vidéo et a créé son solo  "Sahel". D'autres chorégraphies suivent. Son solo "YE'OU", créé en 1988, tourne sur tous les continents et  remporte le "London Contemporary Dance and Performance Award" en 1991.
En 1995, elle décide de retourner au Sénégal, dans le but de créer un Centre International des Danses Africaines Traditionnelles et Contemporaines : un point de rencontre pour les danseurs venant d'Afrique et du monde entier et, un lieu de formation professionnelle pour les danseurs du toute l'Afrique dans le but de les guider vers une Danse Africaine Contemporaine. La construction du Centre -également appelé "L'Ecole des Sables"- a été achevée en juin 2004. Pourtant, depuis 1998, des ateliers professionnels de trois mois pour danseurs et chorégraphes africains étaient organisés chaque année. Une quarantaine de danseurs venus de toute l'Afrique se sont rencontrés, ont échangé et travaillé ensemble à chaque fois.
En 1997, Germaine Acogny devient directrice artistique de la "section  danse d'Afrique en créations" à Paris, poste qu'elle occupe jusqu'en  septembre 2000. Pendant cette période, elle a été responsable du  Concours de danse africaine contemporaine, une importante plateforme  pour les jeunes chorégraphes africains.

En 2005, elle a été invitée comme régente à l'UCLA (Université de Los Angeles).
Son solo "Tchouraï", créé en 2001 et chorégraphié par Sophiatou Kossoko,  a été présenté avec succès en tournée jusqu'en 2008. Elle l'a présenté  en France (Théâtre de la Ville, Paris), en Allemagne, en Belgique, aux  Pays-Bas, au Danemark, en Italie, aux États-Unis (New York, Chicago), au  Brésil et en Chine (premier festival de danse contemporaine à  Shanghai).
En 2003/2004, elle a créé la pièce "Fagaala", pour sa compagnie JANT-BI,  basée sur le génocide au Rwanda. Elle a été co-chorégraphiée avec Kota  Yamazaki/Japon pour 7 danseurs africains, une fusion entre le Butoh et  les danses africaines traditionnelles et contemporaines. Il a déjà connu  trois tournées très réussies aux États-Unis, et a été présenté en  Europe, en Australie (Festival de Melbourne, Opéra de Sydney) et au  Japon.
En 2007, elle et Kota Yamazaki ont reçu un BESSIE Award (New York Dance and Performance Award) pour "Fagaala".

Plus tard cette année-là, le grand défi était la partie chorégraphique  de l'OPERA du SAHEL, une importante création africaine, initiée et  produite par la Fondation Prince Claus en Hollande. Elle a été créée à  Bamako en février 2007, suivie de représentations à Amsterdam et à Paris  et d'une première tournée africaine en 2009. 

En 2008, un autre travail chorégraphique a été organisé en  collaboration entre la compagnie Jant-Bi (7 danseurs) et la compagnie  Urban Bush Women (7 danseuses afro-américaines) de New York. Cette  nouvelle création "Les écailles de la mémoire" a été créée par elle et  Jawole Zollar, la directrice artistique de Urban Bush Women, et a connu  un grand succès lors de plusieurs tournées aux États-Unis et en Europe. Sa création, le solo "Songook Yaakaar" a été présenté en première à la  Biennale de la danse de Lyon en septembre 2010.

En 2014, le chorégraphe français Olivier Dubois a créé un solo pour  Germaine Acogny "Mon élue noire - Sacre no.2" basé sur la musique  originale du "Sacre du printemps". En 2015, sa nouvelle création en solo "Somewhere at the beginning", est  sortie en collaboration avec le directeur de théâtre Mikael Serre, une  création qui combine la danse, le théâtre et la vidéo. La première a eu  lieu au Grand Théâtre de la Ville du Luxembourg en juin 2015. Elle continue à collaborer avec des écoles internationales et des  centres de danse et donne régulièrement des master classes. A partir de janvier 2015, elle a confié la direction artistique de  l'Ecole des Sables à son fils Patrick Acogny. 

En 2020, Germaine Acogny et Helmut Vogt ont pris la décision de  confier le rôle de direction artistique et de gardien de l'Ecole des  Sables à deux de ses anciens élèves de confiance, également titulaires  du diplôme de technique Acogny : Alesandra Seutin et Wesley Ruzibiza,  pour travailler aux côtés de Paul Sagne, qui a travaillé et évolué au  sein de l'Ecole des Sables pendant les 15 dernières années et qui a  maintenant été nommé directeur administratif.

En février 2021,  le "Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière" en danse a été décerné à Germaine Acogny par La Biennale de Venise..


Source : Site de l'Ecole des Sables

En savoir plus : ecoledessables.org

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