Aunis
Deux accordéonistes et trois danseurs sur une dune de sable, surplombant la mer. Le ciel est ouvert, le vent souffle et gonfle leurs chemises tandis que le mouvement des vagues fournit un fond visuel à cette danse résolument gaie et faussement folklorique. Comme un clin d'oeil aux origines occultées de la danse classique.
Aunis, un solo à l'origine, fut créé en 1979 par Jacques Garnier. A cette époque, lui et Brigitte Lefèvre avaient pris leur distance avec l'opéra Garnier et fondé leur compagnie, le Théâtre du Silence. Un nom qui en dit long sur le désir de retrouver une danse pure, libérée du carcan de la narration et du livret. "Aunis" est un hymne à la joie retrouvée de livrer le corps au mouvement, au rythme et à la musique. En 1980, Jacques Garnier réécrit "Aunis" pour trois interprètes et lors de la biennale de Lyon 1988, Kader Belarbi, Wilfried Romoli et Jean-Claude Ciappara, de l'opéra de Paris, reprennent les rôles. Nous les retrouvons ici, dans ce film qui débute par un hommage à Jacques Garnier, aujourd'hui disparu "Sourire à la vie, et dans un éclat de rire, aimer."
Source : CNC Images de la culture
Garnier, Jacques
Danseur et chorégraphe français (1940-1989)
Il débute la danse à 18 ans après ses études secondaires. Élève du Conservatoire national de Paris dans la classe d'Yves Brieux, il est engagé sur audition dans le corps de ballet de l'Opéra de Paris en 1963. Sa participation au Ballet-Studio, groupe contemporain fondé au sein de l'Opéra par Michel Descombey en 1968, lui ouvre de nouveaux horizons. Il se forme alors aux techniques d'Alvin Ailey et de Merce Cunningham au cours de voyages aux États-Unis. Animé d'un désir de liberté, il fonde avec quelques camarades, le Groupe des 7 où il réalise ses premières chorégraphies qu'il présente au Festival d'Avignon (1970-1971). Avec Brigitte Lefèvre, il quitte l'Opéra et crée le Théâtre du Silence en 1972. Il revient à l'Opéra en 1981 pour former le Groupe de Recherche Choréographique de l'Opéra de Paris (GRCOP).
Interprète ou chorégraphe, il exprime la recherche d'un rythme intérieur, une attention particulière à la qualité gestuelle et musicale comme dans "Aunis" (1981) ou "À cœur ouvert" (1984), "pas de deux composé" pour Ghislaine Thesmar et Michaël Denard. Il met en avant avec obstination des compositeurs contemporains dont Karlheinz Stockhausen ("Kontakle", 1975), Bruno Maderna ("Quadrivium", 1975), Steve Lacy ("Score", 1979). Meneur de troupe, il fait appel aux « Maîtres américains » comme aux jeunes chorégraphes, contribuant par sa générosité à l'essor de la danse française.
Source : Dictionnaire de la danse, éd Larousse, 1999
Riolon, Luc
Après des études de mathématiques supérieures et de médecine, Luc Riolon débute la réalisation dans le cadre de sa faculté de médecine, puis rencontre les chorégraphes des années 1980 (Maguy Marin, Mark Tompkins, Josef Nadj, Daniel larrieu, Odile Duboc, Josette Baiz, Angelin Preljocaj, etc.) avec qui il tourne de nombreux films (recréation pour la caméra, captations). Dans les années 1980 avec le chorégraphe américain Mark Tompkins il introduit la vidéo sur la scène, retransmettant en direct sur des écrans géants les images qu'il tourne avec sa caméra en étant sur le plateau avec les danseurs, mélangeant images sur bande et direct.
Avec Daniel Larrieu, il participe à la création du spectacle Waterproof, chorégraphie contemporaine qui se déroule dans une piscine, en filmant en direct les danseurs évoluant dans l'eau et mixant les images en direct avec des images subaquatiques préenregistrées.
Puis il collabore pendant 10 ans avec Eve Ruggieri pour son émission « Musiques au cœur ». Il tourne avec elle de nombreux documentaires sur la musique classique, l'opéra et la danse.
À partir de 1999 il réalise des documentaires de vulgarisation scientifique, en suivant les travaux de chercheurs de terrain attachés à la résolution d’une énigme particulière. Ces deux domaines artistiques et scientifiques qui peuvent sembler bien séparés l’un de l’autre mais sont pourtant, au regard de Luc Riolon, animés de la même démarche. Le désir de comprendre le monde, que ce soit par l’art ou par la recherche scientifique, et restituer cette découverte au plus grand nombre. Parmi ses documentaires scientifiques récents, on peut citer par exemple « Tchernobyl, une histoire naturelle ?», « L’Énigme du Caïman Noir », « Voyage en eau trouble » ou « Delta du Nil : La fin du miracle ». Ces documentaires de vulgarisation scientifique ont récemment reçu des prix dans des festivals en France, comme à l’étranger.
Source: Vimeo
Aunis
Chorégraphie
:
Jacques Garnier
Interprétation
:
Kader Belarbi, Jean-Claude Ciappara, Wilfried Romoli
Musique originale
:
Maurice Pacher
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo
:
France 2, Vidéogram Paris, Participation Ministère de la Culture et de la Francophonie (DMD, FASV), CNC, FCM, Procirep, SACD, Sacem, Adami