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Nocturnes

Numeridanse 2012 - Réalisateur-rice : Mambouch, David

Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse

en fr

Nocturnes

Numeridanse 2012 - Réalisateur-rice : Mambouch, David

Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse

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Nocturnes

« Cœur de tempête. Ou peut-être est-ce un réacteur d’avion, un champ de bataille sous l’assaut. 

Claquements de talons, pas agités dans le noir. Ou peut-être s’agit-il de battements de tambour. 

Nocturnes comme ceux de Chopin. Peut-être, mais alors sans piano. L’oeil et l’oreille enchaînant, dans une rigueur implacable, l’apaisement et le sursaut. 

Grésillements de vieux vinyle quand la lumière revient. Ou peut-être est- ce là mur qui craquelle, papier que l’on déchire, vieux biscuit que l’on croque - et pourquoi pas ce chips qu’il faudra grignoter, dos au mur, un soir de désœuvrement, ou parce qu’il ne reste que ça. 

Des mots pour exprimer l’humain. Ou peut-être seulement la beauté des langues, l’Europe qui s’égraine, ressemant ses racines, du nord au sud. Peut-être n’est-ce pas si grave si on ne les comprend pas. Peut-être les noms en graffitis ne sont-ils que des exemples, parmi cent autres. 

Noir cousu de lumières, qui se réfugient derrière des panneaux. Ou peut- être est-ce un sombre orage, l’obscurantisme des siècles, traversé de brèves lueurs comme autant d’éclats d’humanité. Peut-être que la lumière troue le noir - ou bien serait-ce la pénombre qui absorbe la lumière ? Peut- être est-ce là l’image même de l’équilibre. 

Danseurs au diapason miraculeux d’une folle régie. Ou peut-être sont-ce des souvenirs d’os et de chair, des fragments d’humanité agitant dans une gangue bruyante et informe les minuscules pièces du puzzle de la vie. Peut-être sont-ils danseurs, peut-être sont-ils surtout les électrons d’une dramaturgie esthète, qui se cherche dans un spectacle total. 

Une métonymie en clair obscur. Ou peut-être qu’il y a, malgré tout, des fils rouges tirés dans l’invisible. Peut-être ces pierres jetées trompent- elles l’infinie juxtaposition en menant vers l’amoncellement. Peut-être ces visages, reflétés dans des miroirs ou brandis sur des photos, démentent- ils l’anonymat en allant chercher l’individu. 

Peut-être que ces mains blanches apposées au mur - à tous les murs élevés - sont empreintes qui restent dans l’éternelle nuit ... » 

extrait d’un texte de Manon Ona, publié le 11 Octobre 2012 sur lecloudanslaplanche.com 

Marin, Maguy

LA COURSE DE LA VIE 

Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren ... dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.


Faire à plusieurs 

De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique. 


Faire - Défaire - Refaire 

1998, une nouvelle implantation.
Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun : Un « nous, en temps et lieu ». Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt). 

Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble. 

Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à cohabiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes. 

L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité de ces années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape en reprenant une activité de compagnie indépendante. Cette décision importante répond au désir toujours très vivant et impératif d’expérimenter autrement l’enjeu que présente l’acte de création, comme un potentiel capable de prolonger sous d’autres formes ce qui en est le cœur. 

Après un passage de 3 années à Toulouse, ville qui accueillera pour un court temps cette nouvelle aventure, sans répondre favorablement au besoin impérieux d’un espace de travail pérenne pour une compagnie permanente, l’idée d’une installation à ramdam, une ancienne menuiserie acquise en 1995 grâce aux droits d’auteur à Sainte-Foy-lès-Lyon a pris corps. Ce lieu est activé depuis 17 ans par une association qui propose aux artistes des résidences, de la formation et des ouvertures publiques. Ce projet actif et pérenne est actuellement soutenu par la Région Rhône Alpes, l’État et la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon. 

L’installation de la compagnie dans ce lieu en 2015 permet de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche  obstinément à s’exercer et enclenche le déploiement d’un nouveau projet ambitieux en coopération avec la Cie PARC, la Katet cie et les artistes partenaires, Ulises Alvarez, Laura Frigato et Florence Girardon :  RAMDAM, UN CENTRE D’ART.


En savoir plus : https://compagnie-maguy-marin.fr/

Mariotte, Denis

Musicien, performeur et plasticien, Denis Mariotte a  notamment collaboré, entre 1989 et 2013, à de nombreuses pièces de la  chorégraphe Maguy Marin, dont il compose les créations sonores :  musiques jouées sur scène, bandes électro-acoustique, pièces vocales,  dispositifs sonores, films musicaux. Rapidement, il relie musique,  mouvement et mise en scène pour ouvrir de nouvelles pistes de travail  artistique. Parallèlement, il pratique l’improvisation musicale en duo  avec Gilles Laval ou Michel Mandel, et collabore avec le compositeur  Fred Frith pour deux pièces, Impur et Stick Figures. Depuis 2005, il réalise des pièces en solo (Prises/reprises en 2011, Hiatus en 2018…) ou duo, notamment avec Maguy Marin (Ca quand même, 2004), ou Renaud Golo (On pourrait croire à ce qu’on voit, 2005, titre générique incluant différents chapitres).

Source : Le 104

Mambouch, David

DAVID MAMBOUCH est formé comme acteur à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de 2001 à 2004. De 2004 à 2010, il est comédien de la troupe permanente du Théâtre National Populaire. Parallèlement, il tourne en tant qu’acteur pour le cinéma et la télévision. 

Après une formation de scénariste aux côtés de Jean-Marie Roth, il co-écrit plusieurs scénarios de long métrage, écrit et réalise également de nombreux courts métrages, notamment avec Laure Giappiconi et Olivier Borle, une mini-série en 12 épisodes intitulée La Grande Cause. Auteur pour le théâtre, il écrit Kaveh Kanes (2003, mise en scène de Catherine Hargreaves, ENSATT), Terrible (Européennes 2004, Théâtre Les Ateliers), Premières Armes (2007, mise en scène par Olivier Borle au TNP), Noires Pensées, Mains Fermes (2008, mise en scène par l’auteur au Théâtre Les Ateliers à Lyon), I-A (2017, mise en scène Olivier Borle au Théâtre des Clochards Célestes) et La fin de l’humanité (2021) commande pour Philippe Vincent (Cie Scènes Théâtre Cinéma). Depuis 2012, il collabore avec la Cie Maguy Marin, comme réalisateur d’abord, pour le film nocturnes, adaptation cinématographique de la pièce éponyme, et aussi comme interprète pour les reprises de May B et Umwelt. Il crée aux côtés de Maguy Marin et Benjamin Lebreton le solo Singspiele, dont il est interprète et créateur sonore. 

En 2015, il met en scène Juan (Théâtre National Populaire), puis Hamlet-Machine (Théâtre du Point du Jour) en collaboration avec Philippe Vincent. Il collabore avec le chorégraphe Pierre Pontvianne (Cie PARC) avec lequel il crée la pièce Mass en septembre 2018 aux Ateliers de Paris. En 2018, il réalise le documentaire Maguy Marin - L’Urgence d’Agir (prix de la critique) qui sort en salle en mars 2019. Il réalise également JOTR, d’après la pièce Janet on the Roof du chorégraphe Pierre Pontvianne. Il a également réalisé le film May B , qui sort en salle fin 2020. 

En 2021, il compose la musique du spectacle Mangeclous, d’après Albert Cohen mise en scène par Olivier Borle/Théâtre Oblique (Théâtre de la Renaissance) et celle du spectacle Y aller voir de plus près de Maguy Marin (Festival d’Avignon). Pour cette dernière pièce, il collabore avec Anca Bene à la création de films projetés en scène. 

Nocturnes

Direction artistique / Conception : David Mambouch

Chorégraphie : Maguy Marin et Denis Mariotte

Interprétation : Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo, Ennio Sammarco

Conception vidéo : Réalisation et montage : David Mambouch ; image : Pierre Grange ; Prise de son : Philippe Vincent ; Régie Anne Ferret

Lumières : Alexandre Béneteaud

Costumes : Nelly Geyres et Raphaël Lo Bello

Direction technique : Alexandre Béneteaud

Autres collaborations : Éléments d’accessoires : Louise Gros

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production : Compagnie Maguy Marin ; Coproduction : Biennale de la danse de Lyon, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape / Direction Yuval Pick, Festival d’Automne à Paris, Théâtre de la Bastille, Théâtre Garonne – Toulouse, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Compagnie Maguy Marin

Durée : 60'

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