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Jour de colère

Jour de colère

Jour de colère

« L’œuvre de Julius Eastman, figure injustement oubliée du  minimalisme américain, inclut et transcende sa tragique biographie. Sa  musique n’a finalement de minimal que ses procédés d’écritures. Pour le  reste, elle apparaît surtout chargée d’une énergie rock en phase avec  les engagements politiques du compositeur en tant que musicien noir et  gay, en phase aussi avec son époque, cette génération qui rêvait de  marier les idéologies collectives à la libération individuelle.

Le morceau Evil Nigger, ici dans une version pour piano et  guitare électrique interprétée par Melaine Dalibert et Manuel Adnot, est  un manifeste en soi. Questionné sur son titre polémique, Eastman se  lance dans un éloge vibrant de l’engagement individuel et de la  convergence des luttes.

C’est cet aspect, singulier et collectif, qui est le point de départ  des 21 partitions interprétées par les danseurs. Elles usent et abusent  des corps affûtés, des jambes acérées, des pirouettes et grands jetés  désordonnés ; elles s’accumulent jusqu’au chaos, et mêlent, dans un même  débordement d’énergie, gestes triviaux et figures virtuoses.

Nous avons besoin du soulèvement de la jeunesse. C’est le sens de  l’énergie que je voudrais déployer ici, en écho à la formidable vitalité  qui traverse la musique du compositeur, et dans l’écart qu’il ouvre  lui-même entre musique savante et influence populaire. »

Olivia Grandville


Source : Ballet de Lorraine

Grandville, Olivia

Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson... Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur - pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe.

Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018.

Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes - qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs - elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité.

À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.

Goosens, Bérangère

Née en 1979, je grandis dans un petit village  de Seine-et-Marne, loin de  tout mais proche de la nature. La culture  arrive avec les études en  cinéma à Paris 8. Arrêter les études,  reprendre les études, sociologie,  ethnologie, retour au documentaire.  Un chemin biscornu entrecoupé  d’expériences professionnelles et autres  petits boulots. Quelques  voyages aussi et la photographie et  l’écriture. Se perdre, mais  s’enrichir aussi beaucoup. Apprécier les  petites choses. Ma première  fille née en 2007. En 2012, je crée les  films du point de vue qui me  permettent d’exercer mes différents  métiers de cadreuse, monteuse,  réalisatrice. Là aussi des expériences  qui permettent de s’enrichir  auprès de publics jeune ou adulte au  travers d’ateliers. Des rencontres  autour de projets musicaux, et puis  filmer la danse ce qui me ravit.  J’aime la poésie de la vie, j’aime  aussi les silences, j’aime faire la  fête et danser, j’aime faire les  films sans attendre, j’aime assister à  la vie, j’aime rencontrer des  personnes au travers des films, j’aime  qu’elles me racontent leurs  histoires. Je suis une amoureuse.

Source : Bérangère Goossens

CCN - Ballet de Lorraine

Dirigé depuis juillet 2011 par Petter Jacobsson, le Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine est dédié aux écritures chorégraphiques contemporaines depuis l’obtention du label de CCN en 1999.

Il est pensé comme le lieu de tous les possibles en matière de recherche, d’expérimentation et de création artistiques. Il se veut une plate-forme ouverte aux différentes disciplines, un espace de rencontres des multiples visions de la danse d’aujourd’hui. Le CCN – Ballet de Lorraine, et ses 26 danseurs, forment ainsi l’une des compagnies chorégraphiques contemporaines de création et de répertoire les plus importantes d’Europe, présentant des œuvres marquantes de chorégraphes majeurs.


En savoir plus : http://ballet-de-lorraine.eu 

Jour de colère

Chorégraphie : Olivia Grandville

Interprétation : Danseurs du CCN-Ballet de Lorraine

Scénographie : Jocelyn Cottencin

Musique originale : Julius Eastman - Evil Nigger

Musique live : Melaine Dalibert / Manuel Adnot

Conception vidéo : Bérangère Goossens - les films du point de vue

Lumières : Yves Godin (assistante : Magali Caillet Gajan)

Costumes : Jocelyn Cottencin

Autres collaborations : Arrangements musicaux et sonores : Manuel Adnot et Melaine Dalibert

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CCN-Ballet de Lorraine

Durée : 30 mn environ

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