Intentions chorégraphiques et stylistiques & accompagnements pédagogiques :

Cette courte variation s’appuie sur des matériaux gestuels prélevés d’une pièce du répertoire chorégraphique du chorégraphe Hervé Robbe, intitulée Factory. Créée en 1993 en collaboration avec le sculpteur britannique Richard Deacon, on imaginait une fabrique d’un nouveau genre, peuplée « d’ouvrier-danseurs » soucieux de dégager un espace inédit au mouvement et à la sculpture. L’implication du corps dans l’acte et dans l’espace était le fondement de l’oeuvre. Tout en préservant l’exigence d’une recherche chorégraphique et plastique, le partage de l’environnement scénique avec le public a fait de ce spectacle un événement, une des premières expériences immersives et participatives où cohabitent corps public et corps dansant.

La relation des plus abouties avec le plasticien, les costumes signés Dominique Fabrègue, une succession d’interprètes des plus talentueux2 ont fait de cette pièce un répertoire de danse contemporaine marquant au tournant des années 1990/2000.

Liens vidéo sur Numeridanse : 

- Extrait vidéo Factory 93

- Extrait vidéo Factory 99

Le choix de la musique pour cette variation renvoie aussi à Factory. C’est un extrait de la bande son d’origine : Eric Sleichim, Blindman Quartet - Poortenbos-Poort 9 /chorus

 La musique a été créée en 1992. De nature percussive elle provient pour autant d’un jeu avec saxophone. La relation de la danse avec la musique n’est pas strictement métrique. Elle permet un jeu interprétatif et construit la possibilité d’un dialogue sensible. À part le début de la danse qui se fait au troisième impact sonore, la musique fixe la durée de la variation.

 La danse qui commence au centre du plateau se déploie dans l’espace de façon multidirectionnelle. L’implication du regard et de point d’accroche et d’horizon dans l’espace est essentielle. La danse dessine une calligraphie de gestes précis qui implique fortement les extrémités, (doigts/main, orteils/pieds). L’ancrage et la maitrise des jeux d’ouverture et de fermeture sont importants. Le lâché du poids qui n’est jamais un effondrement mais plutôt un rebond vers la suspension participe de la fluidité et du continuum de la danse. Au-delà de la précision du geste, l’usage de verbes d’action comme : presser, pousser, tirer, envelopper, rebondir, syncoper peuvent faciliter à la compréhension de sa musicalité. La construction cyclique et en accumulation doit être abordée comme des jeux de mémoire. La progression (sol/sauts) propose un déploiement en climax ludique pour revenir au motif de départ.

Hervé ROBBE

Born in Lille in 1961. After studying architecture for a few years, Hervé Robbe set his sights on dance. He was principally trained at Mudra, Maurice Béjart's school in Brussels. He began his performing career dancing the neo-classical repertoire, then went on to work with various modern dance makers.

In 1987 he founded his company: le Marietta secret.

The course of his career is clearly founded on a constant renewal of his choreographic writing. Supported by loyal artistic collaborators, his work has become increasingly sophisticated over the years, associating the dance presence with visual, sound and technological worlds. His projects, polysemic works, take many forms: frontal performance, ambulatory shows and installations.

The place of the audience, its presence and view is decisive; the stage space is regularly called into question.

His arrival at the CCN (National choreographic Centre) of Le Havre Haute-Normandie offered more opportunities for his research.

In 1999 he composed his autobiographical solo Polaroïd. Within it, video images of places associated with his childhood appear and coexist with an uninterrupted physical display.

In 2000 he explored the theme of home with Permis de construire – Avis de Démolition, a diptych consisting of an installation and a performance. He went on to tackle the theme of the garden in 2002 with Des Horizons Perdus.

In a world constructed with screens – virtual containers for the body, evokers of death – in the duet REW he engaged in a dialogue between man and woman on the theme of suicide. In 2004, with the group piece Mutating Score, he returned to the idea of the performance area being a common space occupied by both audience and dancers. This installation-dance, while reaffirming this conviction about the force of movement, marks the culmination of a project on the use of new technologies, which are integrated into the show in real time.

In 2006 he designed the installation So long as baby...love and songs will be, a kind of manifesto of the preoccupations which underlie his work. The device is a containing structure in which the audience is invited to watch and listen to the dancer-singers present on screen. Hervé Robbe distanced himself from the stage with this, then returned to it in the works Là, on y danse in 2007 and Next days in 2010.

While maintaining his personal approach in his own productions, he regularly accepts commissions from the Opéra de Lyon, the Gulbenkian Ballet, the CNSMDP (Paris Conservatoire) and the Hong Kong Academy for Performing Arts.

Source: Centre Chorégraphique National du Havre Haute-Normandie

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Vous retrouverez toutes les informations dont vous avez besoin sur la page dédiée du site du ministère de la culture : culture.gouv.fr