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Drop it

Maison de la danse 2001 - Réalisateur-rice : Bouvier, Mathieu

Chorégraphe(s) : Louise, Frank II (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse

en fr

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Maison de la danse 2001 - Réalisateur-rice : Bouvier, Mathieu

Chorégraphe(s) : Louise, Frank II (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse

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 Franck II Louise écrit une pièce autour de la liberté. D’abord enfermés,  emprisonnés dans des costumes aussi rigides que contraignants pour le  mouvement, coulés dans une réalité de clones, les danseurs nous donnent à  voir peu à peu la reconquête de leur liberté. La pièce tire sa force de  la cohérence entre la composition musicale et la création des  mouvements. Chaque séquence musicale engendre simultanément la gestuelle  et la mise en espace. La musique ne se contente pas de rap, elle  intègre les bruits, distord les voix, s’alanguit dans les sonorités  diverses, du jazz à l’Afrique. L’ensemble témoigne de l’univers  personnel de Franck II Louise qui arrive à abolir les genres tout en  ouvrant une nouvelle dimension poétique
La danse hip hop, danse d’effets, se voit poussée à un niveau de  perfection totale dans l’exécution, orchestrée par la musique et une  véritable écriture chorégraphique, porteuses d’un univers personnel qui  abolit les genres et ouvre une nouvelle dimension poétique.
La composition sonore conditionne et guide la gestuelle d’un groupe  emprisonné dans un carcan. Un danseur contrarie le déroulement du  système existant. Le déséquilibre entre le danseur et le groupe devient  de plus en plus évident... jusqu’à la fracture qui le projette hors de  son univers.
Les mouvements qu’il crée s’opposent aux autres et modifient la mélodie.  Progressivement, les corps s’individualisent à l’intérieur du groupe,  sous l’effet de la composition musicale… Libéré de toute contrainte,  chaque danseur explore ses propres limites et le groupe explose.
Un crescendo s’installe dans une totale exubérance. 


Source : Yoann Tivoli

Louise, Frank II

Né à Saint-Denis (Seine St Denis) en 1966, Frank Begue dit Frank2Louise est un chorégraphe et compositeur autodidacte d’origine franco-espagnole.

Depuis son irruption dans le paysage chorégraphique hexagonal en 1983 aux côtés de Sydney (H.I.P H.O.P - TF1),  il focalise son travail et ses recherches sur la « musicalité du  mouvement », transmet la danse en vue d’investir les théâtres pour  accomplir le passage de la « rue » à la scène dès le début des années 90  et faire gagner ainsi ses lettres de noblesse à cette culture  populaire.

Par la suite, il développe à l’aide de nouvelles technologies  (capteurs de mouvements sur danseurs), un moyen d’écrire la danse et la  musique au même instant à travers ses pièces qui lui vaudront la  reconnaissance des institutions culturelles. D’ailleurs le « 2 » de  Frank2louise était à l’origine un « De », un clin d’œil aux clichés «  Banlieusard vs Élites ».

Depuis 25 ans, il signe les bandes originales de spectacles chorégraphiques pour des compagnies comme Aktuel force, Käfig,  Rêvolution, Kadia Faraux, Trafic de Styles, Freestyles, Jessica Noita, Farid Berki… Son esprit avant-gardiste dans son univers musical  éclectique et singulier, l’amène à rencontrer et collaborer avec des  réalisateurs de films dès les années 2000. Ceci lui permettra ainsi de  donner une dimension cinématographique à ses compositions pour le spectacle vivant.

Son originalité réside dans la fusion de plusieurs courants musicaux  ayant baigné son enfance, mêlant groove électronique à une écriture  harmonique plus orchestrale.

Il a reçu plusieurs prix, notamment un Bayard d’or au Festival international du film francophone à Namur, pour la meilleure musique de  film, dans Itinéraire de Christophe Otsenberger en 2005.

Il a également été nominé en 2016 pour la cérémonie des Césars et pré-sélectionné aux Oscars en 2017 pour le court métrage d’animation Sous tes doigts de Marie-Christine Courtés.

La danse reste pour lui le meilleur moyen d’exprimer sa texture musicale.

Source : Opéra national de Bordeaux

Bouvier, Mathieu

Né en 1973, vit et travaille à Pantin.

Artiste visuel, Mathieu Bouvier est tantôt plasticien, vidéaste, photographe, scénographe, chercheur indépendant. Diplômé des écoles d'art de Saint-Etienne et de Lyon, et du Fresnoy, le SNAC de Tourcoing. Certains de ses travaux sont présentés dans des centres d'art public, d'autres sont adressés à des particuliers. Fréquentation assidue de la danse contemporaine, en tant que vidéaste, scénographe et dramaturge. Il mène des recherches théoriques et pratiques, sous forme d'ateliers conduits avec des chorégraphes, sur la notion de « figure », ou comment convertir les signes entre corps, image et langage.

Source: Site de Mathieu Bouvier

En savoir plus

mathieu.mathieu.free.fr

 

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Chorégraphie : Frank II Louise

Interprétation : Cie Frank II Louise

Danse ville danse

Danse-Ville-Danse 

Rencontres artistiques et confrontation des publics  

Grand Lyon Mission Prospective et Stratégie d’agglomération - Les enjeux de la reconnaissance du hip-hop

Les cahiers Millénaires 

Par Virginie Milliot-Belmadani 


La break danse s'est développée depuis le début des années 1980 dans les banlieues populaires de l’agglomération lyonnaise. Elle a été réinventée par des jeunes qui se sont d'abord identifiés à ce que le mouvement Hip Hop représentait. Ils ont progressivement pris place dans l'espace public de leur quartier, puis du centre ville, pour se défier et s'entraîner à dessiner sur le béton armé, des mouvements circulaires et saccadés, avec l'énergie toute particulière de ceux qui s'engouffrent dans une brèche de possibles. 

Depuis, le Hip Hop français à fait son chemin... Dans les espaces temps de ce mouvement, la break danse s'est développée selon sa propre dynamique. C'est une danse individuelle ou duale qui se déploie au centre d'un espace circulaire constitué par un public participant. Sous les regards du cercle, les danseurs s'évertuent à réaliser un ensemble de figures codées - la toupie, la couronne, etc.- selon une logique de performance, ou dansent face à face, selon la logique du défi. Chacun doit s'approprier ces figures référentes et réaliser à partir de ce langage commun, une performance originale. C'est un langage artistique en perpétuelle évolution, qui se transmet et s'enrichit, de la pratique à la pratique, de répétitions en récréations, d'improvisations en innovations... 

Le passage "de la rue à la scène" ne s'est pas réalisé sans transformations. Mais la dynamique créative propre à ce mouvement reste particulièrement vive. Des événements comme "danse, ville, danse", montrent la diversité foisonnante des réinventions, croisements et métissages qui se sont effectués en France à partir de ce premier langage. Ils font se rencontrer des artistes issus de ce mouvement qui, comme Aktuel Force, cultivent et revendiquent l’authenticité et l’intégrité de leur danse, d'autres qui, comme Zoro, inventent un langage à la croisée de la break danse et du Buto japonais - ou de la danse africaine, la capoeira, ou la danse contemporaine - et d'autres enfin, comme la compagnie parisienne Quintessence, qui inventent un langage hybride, entre danse et image virtuelle, Hip Hop, danse classique et danse contemporaine... 

Ces innovations sont différemment évaluées par les différents publics concernés. Lors de ces "danse, ville, danse", deux mondes, avec chacun leurs critères d'évaluation, leurs conventions artistiques et leurs manières d'apprécier, se trouvent rassemblés... et la confrontation de ces publics nous rappelle ce lien analysé par Pierre Bourdieu entre les "règles de l'art" et "l'art de vivre"... 


"Danse, ville, danse" 1997 

De jeunes amateurs de Hip Hop sont venus de toute la France pour assister à ces rencontres. La Maison de la Danse a joué chaque soir à guichet fermé. Les abonnés se sont retrouvés à côté d'un public inaccoutumé aux règles des théâtres. Dans le monde du Hip Hop il n'existe pas de séparation entre scène et spectateurs. Le public s'enroule autour des danseurs et participe activement à la réalisation des performances. Cette forme renvoie à une autre manière d'être ensemble, de faire-société et à une autre définition de l'individualité. Le public traditionnel de la Maison de la danse habitué à cette séparation historique, distinguant spectateurs passifs et silencieux et acteurs, a été un peu déboussolé par l'ambiance qui a régné ces soirs-là. Les jeunes réagissaient et manifestaient bruyamment leurs appréciations.
Certains s’époumonaient à essayer de les ramener au calme. Mais face à la vitalité du jeune public, ils ont fini par céder ou par accepter que la Maison de la danse soit pour un soir investie de l'énergie du mouvement qu'elle mettait en scène. Deux manières de concevoir le spectacle et le rôle du public s’affrontaient : l’appréciation silencieuse, polie et policée du public traditionnel, et celle agitée et mouvementée des jeunes qui étaient en nombre. Ils reconstituaient à leur manière, dans ces lieux où scène et salle se font face, la dynamique du cercle, en se réappropriant un rôle de public participant. Ils applaudissaient et soutenaient les danseurs qu’ils connaissaient, où dans lesquels ils se reconnaissaient, et sifflaient ou vannaient les réalisations qu’ils considéraient comme étant déplacées dans ce "festival" de leur propre culture... Les réactions suscitées par le spectacle de la compagnie parisienne Quintessence illustrent ces différentes logiques d'appréciation et d'évaluation.
Une scène présentait deux danseuses. La première, ronde, petite et africaine, est entré en scène en faisant rouler ses hanches...
elle a été accueillie par les acclamations du public. La seconde, mince, grande et blanche, est entrée sur ses pointes, raide
comme un i.... les jeunes se sont mis à siffler. Un rappeur lyonnais hurle dans la salle ”C’est bon Sophie, on vous rappellera”...
Éclats de rire des uns, ”Chut !” agacés des autres. Une autre scène présentait un danseur occidental, rasé, qui virevoltait entre
plusieurs danseuses. Au cœur du silence attentif, quasi religieux du public traditionnel, une voix s’élève au cœur des tribunes : ”Ho,
Monsieur propre, tu sais pas que la polygamie s’est interdit ?”...
Les jeunes font leur propre spectacle. Avec humour et véhémence, ils rappellent leurs propres conventions. Ainsi, si le public des habitués de la Maison de la Danse, apprécie et applaudit une ”écriture” chorégraphique, les jeunes saluent et acclament les performances. A la fin de chaque spectacle, ils envahissent progressivement la scène, pour reconstituer le cercle des défis, qui est souvent évacué par cette mise en spectacle de la break danse. Les jeunes breakeurs sont impatients d’affronter ces danseurs reconnus, de se montrer, de se défier, mais aussi de regarder d’un peu plus près, et d’apprendre les nouvelles variantes des figures référentes de la Break Danse. La scène déborde bientôt de danseurs, et le "free-style" s’emballe, le niveau monte. De parfaits inconnus réalisent bientôt des performances supérieures à celles des danseurs reconnus... Le ”staff” de la Maison de la Danse, désireux de ne pas se laisser déborder, baisse doucement les lumières. Les breakeurs quittent la scène, mais le cercle se
reconstitue dans le hall de la Maison de la Danse. Ils continuent à danser, à se défier, sur le sol froid et dur de l’entrée de ce temple de la culture, comme pour se réapproprier l’événement. Pour stopper cette effusion créative, il faudra encore une fois éteindre les lumières. Les breakeurs sont tranquillement poussés au-dehors, mais les défis continuent. La break danse retourne là où elle a commencé, dans la rue, sur le trottoir de la Maison de la Danse.  


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