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Gbé miton

Extrait

Jaï Production 2021 - Réalisateur-rice : Amoussou, Jean-Pierre

Chorégraphe(s) : Siwa, Carmelita (Benin)

Présentée dans la/les collection(s) : Emergences

Producteur vidéo : Arts Ca'Danser

en fr

Gbé miton

Extrait

Jaï Production 2021 - Réalisateur-rice : Amoussou, Jean-Pierre

Chorégraphe(s) : Siwa, Carmelita (Benin)

Présentée dans la/les collection(s) : Emergences

Producteur vidéo : Arts Ca'Danser

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Gbé miton

Gbé miton (« nos voix » en langue Fon du Bénin) est un récit chorégraphique dans lequel la chorégraphe Carmelita Siwa invite trois autres danseurs interprètes pour évoquer la situation des artistes chorégraphiques au Bénin et de manière générale en Afrique. Alors que bon nombre d’entre eux ont suivi une scolarité parfois sanctionnée par un diplôme, ils restent encore souvent considérés comme, au mieux des analphabètes, au pire des va-nu-pieds, des délinquants, voire, pour les femmes, rares dans le métier, des catins, des faciles à draguer, des bouts de viande qu’on veut picorer. Gbé miton dénonce cette situation en donnant à entendre et à voir la parole des danseurs et danseuses béninois, rarement reconnus comme des artistes à part entière, à la grande différence des musiciens. Avec ses mots et ses gestes, chaque interprète vient raconter son parcours singulier, ses combats et ses rêves, bien éloignés des codes de la réussite sociale sauce béninoise. Mais la pièce révèle aussi les rivalités mesquines, les manœuvres déloyales, les coups bas et crocs en jambes qui traversent le milieu de la danse dans cette région de l’Afrique, où, faute de structuration institutionnelle, que la crise liée à la pandémie de Covid a rendu criante, chacun œuvre à sa survie, prompt à dégager les concurrents, là où, pourtant, on espérerait davantage de solidarité et d’entraide. La figure du décideur politique n’est pas épargnée : en costard, planqué dans un bureau, ignare pistonné qui, au passage, se remplit les poches, pendant que les artistes de la danse brisent leurs os et leurs espoirs sur le ciment rugueux d’une scène délabrée.

Première le 16 octobre 2020, Institut Français du Bénin à Cotonou.

Captation du 28 novembre 2020, Institut Français du Bénin à Parakou.

Sélectionnée pour représenter le Bénin au volet culturel des Jeux de la Francophonie, en août 2023, à Kinshasa (République Démocratique du Congo) Gbé Miton a remporté la médaille de bronze en danse de création. La pièce est programmée en décembre 2023 au Festival Dialogues de Corps, au CDC La Termitière à Ouagadougou. 

Sources : Dossier de la compagnie, Interview de Carmelita Siwa, par Anne Décoret-Ahiha, 4 octobre 2023. "Au Bénin, la danse contemporaine demande autant d'engagement que d'abnégation", Le Monde, 7 août 2019.

Siwa, Carmelita

Carmelita Siwa s'oriente très jeune vers la danse urbaine. A 17 ans, elle intègre le groupe Dance or Die (DOD) pendant deux ans et collabore avec les groupes K-Letas, Bloodmighty. Tout en poursuivant ses études en communication des entreprises et gestion de projets, elle participe à des compétitions et réalise des chorégraphies pour des clips vidéo. Au début des années 2010, elle découvre la danse contemporaine grâce aux danseurs ivoiriens de la compagnie Jasp, exilée au Bénin. Elle suit l’enseignement des Béninois Awoulath Alougbin, Koffi Kôkô, Richard Adossou, Marcel Gbeffa et du Français Pierre Doussaint, qui donne régulièrement des stages à Cotonou. Souhaitant s’engager dans la voie de la professionnalisation, elle part en 2015 à l’Ecole des Sables, au Sénégal, dont elle sort diplômée en 2017. Elle valide également une formation en « Art de l’Enseignement» complétée à la Termitière, Centre chorégraphique de Ouagadougou (Burkina Faso). Entre temps, elle est interprète dans Issewo, de Richard Adossou, présenté lors du festival « Dansons Maintenant ! », à Cotonou, en 2012. Elle participe aussi à Souvenirs de la rue Princesse, un projet chorégraphique dans l’espace public porté par Salia Sanou qui réunit une cinquantaine de danseurs sur une place de Cotonou.

En 2017, Carmelita Siwa crée son premier solo, Entre être et ne pas être, joué à l’Institut Français de Cotonou, à l'Ecole Internationale de Théâtre du Bénin, à Artistik Africa (Cotonou) et aux Rencontres Chorégraphiques d’Abidjan et plus récemment, au FESIDAL de Libreville (Juillet 2023). Avec ce solo, elle sera sélectionnée en 2019 au concours « Africa Simply the Best », organisé par Serge Aimé Coulibaly, à Bobo Dioulasso. La même année, elle intègre le groupe des 38 danseurs africains qui reprennent Le Sacre du Printemps de Pina Bausch (Fondation Pina Bausch, Ecole des Sables, Sadlers’well). La première qui devait avoir lieu en mars 2020 est annulée en raison des restrictions gouvernementales liées l’épidémie de Covid mais le spectacle tournera à partir de 2021 dans le monde entier.

En 2020, Carmelita Siwa qui a crée et dirige la compagnie Arts Ca’Danser, signe Gbé miton (« notre voix » en langue Fon), pièce pour 4 interprètes, dont elle-même, dans laquelle elle évoque la difficulté du métier de danseur en Afrique, en particulier pour les femmes.

Lauréate avec Kadidja Tiémanta du programme Gninini, résidence de recherche artistique au Don Sen Folo-Lab 2021, elle co-chorégraphie (In)Secure présenté en Novembre 2021 à l’Institut Français de Cotonou. Fin 2021, le duo intègre la pièce de Salia Sanou, Demoiselles d’Afrique qui tournera en France jusqu’en 2022. Sélectionnée pour représenter le Bénin aux Jeux de la Francophonie, en août 2023, à Kinshasa (République Démocratique du Congo), sa pièce Gbé miton a remporté la médaille de bronze au concours culturel, section danse de création.

Sources : Programme du spectacle, Interviews par Anne Décoret-Ahiha, les 7 Janvier et 11 Juin 2021, à Cotonou. 

Amoussou, Jean-Pierre

Jean-Pierre Amoussou est un danseur béninois qui apporte régulièrement son concours comme cadreur lors de captation de spectacle.

Gbé miton

Chorégraphie : Carmelita Siwa

Interprétation : Ezéchiel Adandé, Nourou-Deen Eniola, Rodolpho Sagbo, Carmelita Siwa

Mise en scène : Chakirou Salami

Musique additionnelle : Lisa Gerard & Pieter Bourk, Karsh Kal, Franck Bretschneider

Lumières : Carlos Dosseh

Autres collaborations : Richard Adossou, Sahadath Ami-Touré, Ousmane Aledji, Céline Coyac

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Arts Ca'Danser avec le soutien de l'Institut Français, de l'Association Rich'Culture et de Urban Dance Center

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Arts Ca'Danser

Durée : 50 mn

Partenaires

Le dépôt de cette vidéo a été possible grâce au soutien de l'Institut Français, de la Métropole de Lyon et de la Ville de Lyon dans le cadre du projet 2023 - 2024  "Développement de ressource numérique sur la création chorégraphique africaine et outil pour la formation artistique, à la critique d’art et à la médiation culturelle au Bénin et au Togo » porté par Anne Décoret-Ahiha.

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