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Débandade — Olivia Grandville — teaser

Création 2021

Mille Plateaux, CCN La Rochelle 2021 - Réalisateur-rice : Vayssié, César

Chorégraphe(s) : Grandville, Olivia (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Olivia Grandville

en fr

Débandade — Olivia Grandville — teaser

Création 2021

Mille Plateaux, CCN La Rochelle 2021 - Réalisateur-rice : Vayssié, César

Chorégraphe(s) : Grandville, Olivia (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Olivia Grandville

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Débandade

«J’aimerais que Débandade se situe quelque part entre la comédie musicale, le micro-trottoir, le stand-up et le rituel d’exorcisme.»

En 2019, à l’invitation du TAP à Poitiers, du CND de Paris et du CCN de Montpellier, j’ai eu l’occasion de travailler avec plusieurs groupes d’étudiants de dix-huit à vingt-cinq ans. La pièce, Nous vaincrons les maléfices, qui est née de ce travail se retourne vers les utopies des années 1970 avec les yeux de la jeunesse d’aujourd’hui, marquée par la menace de l’effondrement écologique. Le point de départ en est le documentaire de Michael Wadleight, Trois jours de paix et de musique, consacré au mythique rassemblement de Woodstock. En surimpression de la bande-son qui tient le rôle de fil rouge dramaturgique, les prises de parole des étudiants questionnent celles, de leurs aînés quant aux dérives d’une société capitaliste qu’ils ont largement contribuer à valider. Cette expérience éclairante a renforcé ma curiosité envers cette génération née avec le siècle et qui le questionne si bien ; elle a aussi jeté les bases d’un processus que j’aimerais poursuivre ici.

Pourquoi une pièce d’hommes ? 

D’autant plus s’il s’agit de questionner un régime d’assignation largement remis en cause aujourd’hui ? En rencontrant tout ce panel de jeunes danseurs d’origines culturelles très diverses et en travaillant avec eux, m’est apparu au travers d’une fluidité des genres pleinement incorporée, une multiplicité et une complexité de points de vue, incarnés dans les corps eux-mêmes, que j’ai eu envie de questionner.

J’ai tenté, très timidement d’abord, de les interroger sur la manière dont ils vivent leur masculinité aujourd’hui. Spécifiquement en tant que danseurs contemporains, partageant un milieu commun, depuis des expériences géographiquement et culturellement très éloignées. La réaction a été immédiate, révélant un manque et un besoin réels de poser des mots sur ce trouble dans le genre, qui tous les occupent à des échelles et selon des points de vue parfois diamétralement opposés.

En un mot, dans un contexte de résurgence d’un féminisme salutaire, mais très offensif, j’ai eu envie de leur demander comment ils allaient. Car non, je ne crois pas que la question soit simple et simplement résolue par des positions politiquement correctes, comme aucunes de celles qui questionnent les représentations du pouvoir, sachant que c’est toujours bien lui, le pouvoir et les monstres qu’il engendre, qui sont à questionner. Est né alors ce projet d’une pièce exclusivement masculine. Une pièce d’hommes pensée par une femme, une pièce transgénérationnelle, une pièce qui parlerait au féminin depuis des points de vue et des ressentis masculins.


Extrait du Sacre du Printemps, chorégraphie de Pina Bausch, créée le 3 décembre 1975 à l’Opernhaus Wuppertal

Grandville, Olivia

Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson... Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur - pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe.

Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018.

Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes - qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs - elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité.

À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.

Vayssié, César

Diplômé de l'école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Dijon avec les félicitations du jury. Entre 1992 et 1995, César Vayssié est l'auteur de plusieurs courts et longs-métrages expérimentaux : "Les Quatre saisons" (60'), "La cinquième saiso"n (11')... Cette série de films est montrée au Centre Georges Pompidou, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris et au National Film Archives de New York. A cette période, il produit et réalise une série de documentaires sur des artistes contemporains ("Il faut être inexact mais précis", "Conscience", "Rire Jaune"). Il travaille aux côtés d'Eric Colliard dans le cadre de Nouvelles Scènes, festival de créations contemporaines à Dijon. En parallèle, il produit et réalise des films de fiction ("Un jour son prince", "It's wonderful"...). Entre 1995 et 1996 il réalise des films pour le spectacle vivant et entame une collaboration avec Odile Duboc. Il est assistant de Philippe Decouflé pour la réalisation de films publicitaires. De septembre 1996 à septembre 1997, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome où il rencontre l'écrivain Yves Pagès avec qui il écrit le scénario "Elvis de Médicis". Le film est tourné à Rome en août 1997 et sa finalisation se poursuit jusqu'en 1999. Pendant ce temps, il réalise "Les Disparates", film d'après une chorégraphie originale de Boris Charmatz et Dimitri Chamblas. Il s'en suit plusieurs collaborations avec Boris Charmatz ("Education", "héâtre-élévision", "Tarkos Training").

César Vayssié partage son activité entre des réalisations d'œuvres de fictions ("Elvis de Médicis", "Aujourd'hui Madame", "Phénix"), des productions expérimentales ("American Forsythe", "The circle X", "The playlist"...) , des collaborations avec l'art contemporain où le spectacle vivant, des films publicitaires et des clips (Laurent Garnier, Keren Ann, Avia). Il est leader du groupe rock situationniste « Groupederock ». Actuellement il est interprète dans la dernière création de Philippe Quesne "Big-Bang". Il prépare un long-métrage de fiction "Tomber pour France".


Source : César Vayssié

CCN de La Rochelle

Bref historique :
1974-1985 Expérience pionnière du Théâtre du Silence dirigé par Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre, labellisé Centre chorégraphique de Poitou-Charentes en 1984.
1986-2008 Régine Chopinot succède à Brigitte Lefèvre.

2008-2022 Kader Attou est directeur du CCN.

Janvier 2022 Olivia Grandville nommée directrice du CCN



Projet du CCN :


Mille Plateaux, Centre Chorégraphique National La Rochelle, abrite le nouveau projet d’Olivia Grandville depuis janvier 2022.
Mille  Plateaux se veut un espace de création, d’expérimentation, et  d’innovation artistique ; il souhaite refléter la vitalité et la  diversité de la scène contemporaine, être une maison des cultures  chorégraphiques au sens large. 

Le premier semestre 2022 sera un prélude expérimental au projet dont l’inauguration est programmée pour l’automne 2022.

HABITER

Mille  Plateaux est implanté à la chapelle Fromentin, un bâtiment d’exception  du 17e siècle situé au cœur de la ville. Un lieu singulier et central  pour un projet artistique curieux et excentrique qui embrasse les  différents champs de l’art contemporain. Ouvert sur la ville et sur le  monde, artistes émergents et figures emblématiques, de la scène locale à  
la scène internationale, pratiquants amateurs ou professionnels sont  invités à faire projet dans ces Mille Plateaux.

DÉPLACER

Mobile et aventureux, ce nouveau CCN se délocalisera aussi pour partir à la rencontre des habitants  du territoire. Avec son Unité Mobile d’Actions Artistiques, un dispositif de diffusion itinérant qui verra le jour au printemps 2023,  Mille Plateaux investira les lieux publics et les paysages pour emmener  la danse partout, avec l’envie de partager un espace, de proposer des occupations in situ à même de déplacer les regards et abolir les frontières entre acteurs et spectateurs, avec une promesse : l’art comme expérience.

ACCUEILLIR

Mille Plateaux, maison des cultures chorégraphiques, engage un dialogue transgénérationnel et transculturel pour s’emparer de toutes les danses et troubler les  frontières. Mille Pratiques sera le reflet de la diversité des techniques de corps qui nourrissent la danse d’aujourd’hui : voix, arts martiaux, pratiques kinesthésiques, techniques de danses multiples, des plus traditionnelles aux plus récentes, des plus savantes aux plus populaires.

RENCONTRER

Participez au temps de création de Foules, une pièce pensée pour un groupe composé d’une centaine de performeurs amateurs, habitants du territoire de 10 à 80 ans. Vivez de l’intérieur l’expérience d’un travail chorégraphique ! La création sera présentée  pendant la saison 2022/2023, des temps de répétitions spécifiques seront organisés en amont.

INNOVER

Novateur et  ludique, Faune est le plateau virtuel de ces Mille Plateaux, un pôle de  productions numériques, piloté par l’artiste visuel César Vayssié. Il dévoile, à l’instar d’une programmation de spectacles, une collection particulière d’objets filmiques à découvrir à partir de l’été 2022, sur sa plateforme en ligne dédiée.

COOPÉRER

Tisser un réseau de partenaires pour soutenir mutuellement les artistes, de l’accueil en résidence  jusqu’à l’accompagnement en diffusion est une ligne directrice fondamentale de Mille Plateaux.
 Créer aussi une  communauté d’artistes, pour que le CCN soit un lieu vivant, un lieu d’accueil, un lieu traversé. Pour impulser cette forte envie, nous invitons le collectif Ès (Lyon) et La Tierce (Bordeaux) à être les artistes associés du projet pour les trois premières années.

TRANSMETTRE

La  notion de transmission est essentielle. Des actions avec le monde de l’éducation et de l’enseignement artistique du territoire seront menées sans oublier
 les autres publics et notamment les jeunes en formation professionnelle ou éloignés de toute culture chorégraphique mais aussi les plus anciens, toutes populations où la pratique du corps peut apporter un soin particulier dans la vie de tous les jours. 


Mille  Plateaux parce qu’il nous faut trouver de nouvelles manières de penser  la communauté et les territoires, parce que nous voulons proliférer  horizontalement plutôt que de continuer à nous ériger, parce que nous sommes des multiplicités ouvertes, parce que l’art contemporain n’est fait que d’agencements, de logiques combinatoires qui migrent d’une  discipline à l’autre, d’une culture à l’autre, et que ce nomadisme fait  partie de son ADN, parce que plus que jamais cette pensée est précieuse et pertinente pour construire un art du vivre ensemble et que ses lignes de fuite nous invitent à rêver un futur désirable.



Source : https://www.milleplateauxlarochelle.com/ 

Débandade

Direction artistique / Conception : Olivia Grandville

Chorégraphie : Olivia Grandville

Assistance à la chorégraphie : Les interprètes

Interprétation : Habib Ben Tanfous, Jordan Deschamps, Martin Gìl, Ludovico Paladini, Matthieu Patarozzi, Matthieu Sinault, Eric Windmi Nebie et Jonathan Kingsley Seilman ou Antoine Bellanger

Scénographie : James Brandily

Conception vidéo : César Vayssié, Titouan Geoffroy

Lumières : Titouan Geoffroy et Yves Godin, Sébastien Vergnaud

Costumes : Marion Régnier

Son : Jonathan Kingsley Seilman, Thibaut Pellegrini

Autres collaborations : Aurélien Desclozeaux, Rita Cioffi

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production : Mille Plateaux, CCN La Rochelle Partenaires : le lieu unique (Nantes) ; Chorège – CDCN (Falaise) ; Les Subs (Lyon) ; le CCN de Rillieux-la-Pape, direction Yuval PICK, dans le cadre du dispositif Accueil-Studio ; Charleroi danse, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; La Place de la danse, CDCN de Toulouse-Occitanie ; Les Quinconces et L’Espal, scène nationale du Mans ; TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers ; Le CNDC d’Angers, le CCN de Nantes, le CCN2 Grenoble. Avec le soutien du CCN de Caen en Normandie – direction Alban Richard, du SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS (Nantes). Avec l’aide du Conseil départemental de Loire-Atlantique et de la Région des Pays de la Loire.

Durée : 1h30

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