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Scandal Point

CN D - Centre national de la danse 1996 - Réalisateur-rice : Rebois, Marie-Hélène

Chorégraphe(s) : Raffinot, François (France)

Producteur vidéo : CCN du Havre

Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin

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Scandal Point

CN D - Centre national de la danse 1996 - Réalisateur-rice : Rebois, Marie-Hélène

Chorégraphe(s) : Raffinot, François (France)

Producteur vidéo : CCN du Havre

Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin

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Scandal Point

 Scandal Point (1996) est une pièce chorégraphique de François Raffinot pour 8 danseurs.
 François Raffinot a utilisé pour cette pièce la voix de l'écrivain Salman Rushdie. Il en dit : « Certaines voix vivantes sont aujourd'hui privées de corps. Il y a des paroles qui mettent la vie en péril. Et à chaque fois, il s'agit d'une écriture très physique qui finit par mettre son propre corps en péril comme si un tel investissement dans l'écriture conduisait irrévocablement à exposer le corps en danger et l'obligeait à se replier en lieu-sûr. En deçà et ou par-delà ces questions d'actualité, ces voix possèdent une réelle lumière, inégalable, dont j'ai toujours voulu éblouir les danses. Celles que je mets en scène dans Scandal Point n'ont rien à voir avec la culture ou même le propos de ces voix. Les danses n'aspirent qu'à montrer ce qu'elles sont en mesure de dire de la vie, en tentant de maintenir la haute énergie que ces paroles dépensent ».   
 La pièce a été créé à l'occasion de la cinquantième édition du Festival d'Avignon, le 9 juillet 1996. Elle a été co-produite par le théâtre du Volcan au Havre, l'Arsenal à Metz, avec l'aide de la Région Haute-Normandie, de la Ville du Havre et du ministère de la Culture, délégation à la danse, avec le soutien de la maison Hermès. La pièce a connu un vif succès en France et à l'étranger, en particulier au Danemark.

Source : inventaire des archives François Raffinot déposées au CND

Raffinot, François

François Raffinot est un chorégraphe français né le 1er janvier 1953 à Paris.
Il découvre assez tôt sa sensibilité pour les arts. À dix ans, il se souvient d'avoir été marqué par la musique moderne et contemporaine, en particulier celle des compositeurs Edgar Varèse, avec son Poème électronique et Belà Bartók.
Il poursuit sa scolarité dans les lycées Montaigne et Louis-le-Grand où son intérêt pour le théâtre laisse rapidement la place à la danse. De fait, à seize ans, en vacances, il assiste à Nomos Alpha de Maurice Béjart, ballet créé à Royan en 1969 sur une musique de Iannis Xenakis. Cette association entre la danse et la musique marque profondément le jeune homme.
 

À dix-sept ans, il s'inscrit aux cours de danse classique dispensés par Igor Fosca à la salle Pleyel. À cette même période, il assiste à de nombreux spectacles, notamment ceux de Merce Cunningham au Théâtre de l'Odéon.
En 1973, âgé de vingt ans, il passe une audition pour le Théâtre du Silence, compagnie alors dirigée par Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre. Il s'installe ensuite à Grenoble, où il danse pour Félix Blaska et au Ballet de poche où il rencontre le chorégraphe Alain Deshayes en qui il trouve un interlocuteur perivilégié. Après un bref épisode rouennais, début 1975, il s'essaye au théâtre et au cabaret à Londres, où il joue notamment à la Roundhouse dans La Grande Eugène de Frantz Salieri. Il y approfondit sa culture du cabaret et du music-hall.   
 

Alain Deshayes le met aussi en contact avec Jean-Claude Malgoire, grand spécialiste de la musique baroque. Les deux hommes collaborent une première fois en 1974 pour la reprise des Indes galantes, opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau.
En 1975 et 1976, il intègre la compagnie Peter Goss où danse également Dominique Bagouet, et participe activement au collectif chorégraphique Watercress. Parallèlement, il commence en autodidacte ses recherches sur les danses anciennes, en particulier à partir des danses de Guillaume-Louis Pécour notées par Raoul-Auger Feuillet. Viviane Serry qui fait partie de Watercress lui présente alors Francine Lancelot. En 1978, il décide de reprendre ses études et de suivre les cours de licence de Philosophie à l'Université Paris IV-Sorbonne.
 

La vie artistique de François Raffinot permet ensuite de distinguer cinq grandes périodes correspondant aux différentes structures (compagnies ou institutions culturelles) au sein desquelles il développe ses créations : Ris & danceries, qu'il intègre en tant qu'interprète en 1980 mais qu'il co-dirige ensuite (1984 à 1989), la compagnie Barocco (1990-1992), le CCN du Havre – Haute-Normandie, l'Ircam (1999-2002) et enfin le Snarc (2002-2013).
En 1980, il rejoint Ris & Danceries la compagnie de Francine Lancelot dont le travail sur les danses baroques trouve un écho particulier en lui. Il y devient danseur et interprète. Aux côtés de Francine Lancelot, il se réapproprie et réinvente les danses des XVème au XVIIIème siècles. Il prend avec elle la co-direction de la compagnie à partir de 1984. Il se distingue en chorégraphiant les divertissements d'Hippolyte et Aricie (1985) sous la direction de William Christie, d'après une mise en scène de Pier-Luigi Pizzi ou en reprenant la conception de Bal et ballets à la cour de Louis XIV (1987). Pourtant, François Raffinot commence à se démarquer en se consacrant à sa propre écriture de la danse baroque, proposant sa Suitte d'un goût étranger sur une musique de Marin Marais, pièce pour laquelle il demande à Andy De Groat, Dominique Bagouet et Robert Kovich de s'associer au projet. Suivront Caprice (1986) et Passacailles (1987). En 1988, il travaille à nouveau avec le chef d'orchestre Jean-Claude Malgoire pour les recréations de Zéphyre (1988) et Platée (1989).   
 

En 1990, il quitte la compagnie de Francine Lancelot et monte avec Guilène Lloret la compagnie Barroco. Dès lors, il se consacre à l'écriture d'une nouvelle esthétique de la danse baroque qu'il voudrait empreinte de plus de contemporanéité. Ses réflexions s'articulent notamment autour du rapport entre la danse et la musique. C'est pourquoi il crée, au Festival Montpellier Danse, Garden-Party ou les surprises de la conversation pour laquelle le compositeur anglais Michael Nyman réalise les thèmes musicaux. En 1991, il met en scène sous la direction musicale de Jean-Claude Malgoire Les Fêtes vénitiennes dont la première partie est constituée d'extraits de l'opéra éponyme d'André Campra, et la seconde de Pulcinella d'Igor Stravinski. Il chorégraphie l'année suivante Alceste, la tragédie lyrique de Jean-Baptiste Lully, avant de monter Les Barricades mystérieuses, trio créé pour les danseurs du Jeune Ballet de France.   Il dira, concernant ses recherches sur le monde baroque, en réponse à nos questions, qu'il a « gardé de ces études et de ces activités, le goût du flamboyant, des débordements, de la machinerie et de l'illusion ».
 

En 1993, il est nommé co-directeur, avec Guilène Lloret, du Centre chorégraphique national du Havre – Haute-Normandie.   Pour sa première saison, il crée Les Météores. De ses propres mots, la pièce ouvre la voie à une nouvelle ère de création, encourageant un style plus libre et plus personnel. Pour le Festival d'Avignon, en juillet 1994, il crée Adieu, pièce mise en musique par Pascal Dusapin. En août de la même année, il présente Linden, dans le cadre du festival Tanz Im August de Berlin. La musique a été confiée au compositeur finlandais Magnus Lindberg. Adieu et Linden seront ensuite souvent jouées ensemble lors de la même soirée. En 1995, la musique de sa nouvelle création Sin arrimo y con arrimo est confiée une nouvelle fois à Pascal Dusapin. Le titre s'inspire d'un poème de Saint-Jean de la Croix.   En 1996, Au-delà est une commande du Komische Oper de Berlin. La pièce, interprétée par des danseurs allemands, évolue sur des musiques de Giacinto Scelsi. Quelques mois plus tard, Scandal Point est présenté à l'occasion de la 50ème édition du Festival d'Avignon. La pièce frappe par l'utilisation de la voix de Salman Rushdie et du titre très rock du groupe britannique The Rolling Stones, Sympathy for the Devil.   Après avoir réalisé les décors de Sin arrimo y con arrimo, la plasticienne Agnès Lévy collabore à nouveau avec François Raffinot pour Rift, une création pour le festival Octobre en Normandie de 1997. Pour sa dernière année à la tête du centre, il crée Remix sur des musiques de György Ligeti et Heiner Goebbels. On lui doit, à cette même période, la conception et la première édition du Vif du sujet en 1996, manifestation chorégraphique de la SACD au Festival d'Avignon.
 

En 1999, François Raffinot met en place le département chorégraphique de l'Institut de recherche coordination acoustique/musique (Ircam) dont il occupe la direction. Le nouveau département « a pour mission d'établir un programme de sensibilisation à l'art chorégraphique, de déterminer des axes de recherches audiovisuelles en accord avec ceux du département de recherche, de provoquer le développement de certaines techniques en relation avec le département pédagogique, de favoriser les échanges entre jeunes chorégraphes et jeunes compositeurs avec des commandes musicales spécifiques et d'encourager la présence sur scène des instrumentistes ou des chanteurs aux côtés des danseurs ».   De fait, à l'occasion du Festival Agora, François Raffinot crée la pièce Play-Back sur une musique d'Edmund J. Campion, en juin 1999, commandée par l'Ircam et la SACD. En 2000, il travaille en étroite collaboration avec Emmanuelle Vo-Dinh, l'une de ses plus fidèles interprètes, et le compositeur Yan Maresz pour la pièce Al Segno. Enfin, en 2001, il présente P.R. / On Line (Home studio) sur Anthème 2 de Pierre Boulez et Animus de Luca Francesconi.
 

En quittant ses fonctions en juillet 2002, il met en place sa propre structure SNARC (Site nomade des ateliers de recherche chorégraphiques) afin de se consacrer à des laboratoires de recherche et de pédagogie autour du corps et des nouvelles technologies (danse/musique/image). En témoigne pas_de_direction qu'il crée avec le compositeur François Sarhan et la vidéaste Magali Desbazeille. Cette pièce a été conçue pour trois performers. Il produit par la suite une série de Laboratoires : Rebound's Lab avec le percussionniste et metteur en scène Roland Auzet, Totem pour une acrobate, Salomé, Salon littéraire pour quatre écrivains et Set, pièce pour sept femmes au parcours artistique différent (mars 2006). Parallèlement à ces projets, il a inauguré, en 2005, une résidence de trois ans à l'Arsenal de Metz où il crée Set, pièce pour sept femmes au parcours artistiques différent (mars 2006). Il s'est aussi associé au Centre des arts d'Enghien-les-Bains.   Depuis 2009, François Raffinot est régulièrement invité à donner des cours théoriques dans les écoles d'art, les universités et publie ouvrages, articles et fictions.

Il a été professeur de philosophie au Lycée Steiner-Waldorff Perceval de Châtou de 2010 à 2015.

Il a publié deux livres et des articles sur la chorégraphie. Il est également auteur de fictions.

Source : CN D - inventaire des archives de François Raffinot

Rebois, Marie-Hélène

Marie-Hélène Rebois est une réalisatrice française née à Nancy.
Parallèlement à des études littéraires (khâgne, maîtrise de lettres, d'histoire de l'art et de philosophie) et à une formation théâtrale auprès du metteur en scène Jean-Marie Villégier et du Festival international de théâtre de Nancy, sa ville natale, Marie-Hélène Rebois réalise ses premiers courts métrages et devient cinéaste.
Elle développe dans ses films ses thèmes favoris, toujours à l'articulation du social et de la création artistique : il y sera question de sagas familiales, de voyages intérieurs, de religion, d'écriture, de musique, de peinture, d'opéra et de danse.
Elle collabore au travail pédagogique du département réalisation de La Femis de 1992 à 1997.
Elle travaille un an avec le Festival Montpellier Danse pour réaliser un film sur l'histoire du festival (« Montpellier Danse 1980-2000 ») et une soirée spéciale pour Arte (« Montpellier Danse 2000, points de vue d'Afrique »). Ce programme a obtenu une mention spéciale au 11e Grand Prix international vidéo danse.
En 2003, son film « Ribatz, Ribatz ou le Grain du temps » obtient le prix de la sélection française du Festival international de cinéma de Marseille.
Elle a aussi réalisé pour le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris un film sur l'analyse du corps dans le mouvement dansé : « Le Geste créateur » et, pour la SACD, un court métrage sur un numéro de cirque « Rondeau pour un fardeau », numéro de portés, ainsi que des portraits de la pianiste Vanessa Wagner, du chorégraphe Jean-Claude Gallotta et de la marionnettiste italienne Laura Kibel.
Dans « Dialogue avec les fauves », diffusé sur Arte, elle montre jusqu'où l'homme peut aller dans la communication avec les fauves, avec quel langage et quelle gestuelle.
« Noces d'or, la mort du chorégraphe », diffusé sur France 2, est le dernier volet de la trilogie que Marie-Hélène Rebois a imaginée et commencée après la mort du chorégraphe français Dominique Bagouet (les deux premiers volets étant « Histoire d'une transmission », « So Schnell à l'Opéra », 1999, et « Ribatz, Ribatz et le Grain du temps », 2003).
Elle a réalisé depuis pour Arte trois documentaires : « Maguy Marin, la danse cachée », « Montpellier Danse, 1980-2010, Zigzag, pour les 30 ans du Festival Montpellier Danse » et « Merce Cunningham, la danse en héritage », où elle suit l’ultime tournée rendant hommage à celui qui fut l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Alternant moments de répétition, images d’archives et entretiens, son film pose la question de la transmission d’un patrimoine proprement immatériel.
En 2016, son dernier film, « Dans les pas de Trisha Brown », a été sélectionné au Festival international de cinéma de Marseille.


Sources : Ardèche Image ; Film-documentaire.fr ; CMCA

Scandal Point

Chorégraphie : François Raffinot

Interprétation : Sarah Crépin, Bernard Estrabaut, Emmanuelle Facquet, Rodolphe Fouillot, Virginie Mirbeau, Patrick Rébus, Emmanuelle Vo-Dinh, Pénélope Parrau

Conception vidéo : Marie-Hélène Rebois

Lumières : Françoise Michel

Son : Bande-son Étienne Cuppens

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Document issu du fonds François Raffinot enregistré au Cloître des Célestins durant le Festival d'Avignon en juillet 1996

Durée : 66 minutes

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