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Deux-mille-dix-sept

Maison de la danse 2018 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien

Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019

Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon

en fr

Deux-mille-dix-sept

Maison de la danse 2018 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien

Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019

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Deux-mille-dix-sept

En 1928, Edward Bernays, le neveu américain de Sigmund Freud, a écrit un livre intitulé Propaganda,  véritable petit guide pratique, qui expose cyniquement et sans détour  les grands principes de manipulation mentale de masse, ce qu’il appelait  "la fabrique du consentement".

Fervent partisan d’une «gouvernance de l’ombre», sa vie fut consacrée  à l’une des tâches majeures du siècle dernier : celle qui consista à pervertir les démocraties pour faire plier les volontés des masses aux  desseins des élites, en toute non-violence. Comprendre le mécanisme et  les ressorts de la mentalité collective qui guident l’action humaine, en  connaître les mobiles, équivaudrait à en assurer un contrôle   invisible.

Pour "faire du monde une démocratie", il mobilise un grand nombre  d’intellectuels, de journalistes, de penseurs pour la propagation  d’idées qui puissent faire basculer rapidement l’opinion publique en  faveur d’objectifs économiques et politiques précis. Il donne ainsi  naissance à une nouvelle propagande : l’industrie des relations  publiques.
En créant l’adhésion des masses par la distribution massive de  communiqués, les nombreux appels à l’émotion dans des campagnes de  publicité, le recrutement de leaders d’opinion locaux ou la mise sur  pied de groupes de citoyens, il produira des événements dans l’espace  public capables d’influencer et de former des citoyens inconsciemment  soumis aux stratégies de domination et d’asservissement des peuples.

En 2017, l’obsolescence des hommes et des femmes qui ne s’adaptent  pas aux cases de la concurrence et de la rentabilité est programmée  d’avance. Comme pour les produits de consommation, ils sont déclarés  jetables et périmés après leur courte utilisation, subissant toutes  sortes d’humiliation en interne, dès l’instant qu’ils sont jugés inaptes  selon les lois du marché à l’enrichissement illimité des chefs de  l’entreprise qui les a employés. Le monde ancien qui avait la croyance  en un progrès social qui libèrerait l’homme de son exploitation par  d’autres hommes est mort pour laisser place à un monde régi par les  rythmes des flux financiers avec lesquels le politique s’est associé  pour le transformer au profit de quelques-uns par l’assujettissement de  tous.
Au prétexte d’une crise appelée économique mais qui est principalement  une crise de la répartition des richesses, nos vies sont soumises par  des planifications politiques et économiques, difficiles à déchiffrer, à  entrer dans la "danse" en jouissant d’un présent sans passé comme point  d’appui pour conduire nos actions, sans futur à faire advenir. Entre  amnésie et déni, nous fabriquons une fiction à laquelle nous voulons  croire parce qu’elle nous arrange. En témoigne l’esprit fêtard qui de  "happy hours" en Paris Plages, de la Nuit Blanche à la Fête de la  Musique est partout. Elle est le visage grimaçant d’un monde  “dynamique”, “sympa”, “jeune”, “citoyen”, “ouvert”. Mais cette fête pue  la mort. Elle est peur de vieillir, angoisse refoulée, vide existentiel.

« Que cela suive son cours, voilà la catastrophe »

Pour Walter Benjamin, la catastrophe résulte hélas de ce à quoi tout  le monde participe, ne fût-ce que silencieusement ou tacitement. Elle  n’arrive pas par surprise, mais survient plutôt dans l’ordinaire des  arrangements et des accoutumances.  Mais si la catastrophe est bien  désastre, elle contient pourtant en elle une dimension qui pourrait bien  conduire au sauvetage, à condition de bouleverser le cours ordinaire  des choses.

Dans ce contexte de tensions inouïes, nous ne savons plus comment  conduire notre pensée et nos actes, nous nous "débrouillons" tant bien  que mal pour permettre à nos désirs de se réaliser.

Mettre en chantier les sensations confuses qui nous laissent hébétés  devant ce monde qui a insidieusement changé, voilà ce à quoi nous  tenterons de donner forme. Nous tenterons de débusquer joyeusement ces  "passions" qui nous meuvent et qui, de criminel en bon samaritain, nous  révèleront un peu de ce que nous sommes capables pour assurer "la  persistance  de notre être" de la façon la moins barbare possible…

Maguy Marin


Source : Compagnie Maguy Marin

Marin, Maguy

LA COURSE DE LA VIE 

Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren ... dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.


Faire à plusieurs 

De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique. 


Faire - Défaire - Refaire 

1998, une nouvelle implantation.
Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun : Un « nous, en temps et lieu ». Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt). 

Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble. 

Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à cohabiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes. 

L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité de ces années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape en reprenant une activité de compagnie indépendante. Cette décision importante répond au désir toujours très vivant et impératif d’expérimenter autrement l’enjeu que présente l’acte de création, comme un potentiel capable de prolonger sous d’autres formes ce qui en est le cœur. 

Après un passage de 3 années à Toulouse, ville qui accueillera pour un court temps cette nouvelle aventure, sans répondre favorablement au besoin impérieux d’un espace de travail pérenne pour une compagnie permanente, l’idée d’une installation à ramdam, une ancienne menuiserie acquise en 1995 grâce aux droits d’auteur à Sainte-Foy-lès-Lyon a pris corps. Ce lieu est activé depuis 17 ans par une association qui propose aux artistes des résidences, de la formation et des ouvertures publiques. Ce projet actif et pérenne est actuellement soutenu par la Région Rhône Alpes, l’État et la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon. 

L’installation de la compagnie dans ce lieu en 2015 permet de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche  obstinément à s’exercer et enclenche le déploiement d’un nouveau projet ambitieux en coopération avec la Cie PARC, la Katet cie et les artistes partenaires, Ulises Alvarez, Laura Frigato et Florence Girardon :  RAMDAM, UN CENTRE D’ART.


En savoir plus : https://compagnie-maguy-marin.fr/

Plasson, Fabien

Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).

C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.

En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.

En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.

Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.


Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson

Deux mille dix sept

Chorégraphie : Maguy Marin

Interprétation : Ulises Alvarez, Laura Frigato, Françoise Leick, Louise Mariotte, Mayalen Otondo, Cathy Polo, Ennio Sammarco, Marcelo Sepulveda, Adolfo Vargas

Scénographie : Albin Chavignon (et régie plateau)

Musique originale : Charlie Aubry

Lumières : Alexandre Béneteaud

Costumes : Nelly Geyres assistée de Raphaël Lo Bello, conception d’éléments costumes Montserrat Casanova, Éléments d’accessoires Paul Pédebidau

Son : Antoine Garry et Loïc Goubet

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : COPRODUCTION Centre Culturel André Malraux - Vandoeuvre-lès-Nancy, Théâtre de la Ville / Festival d’Automne - Paris, Opéra de Lille, MC2: Grenoble, Centre Chorégraphique National - Nancy, Manège / Scène Nationale - Reims, Maison de la Danse - Lyon, Centre Chorégraphique National - Grenoble, Théâtre Garonne / Scène européenne -Toulouse, ADAMI. Avec le soutien du Théâtre, Scène nationale de Mâcon.

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - Fabien Plasson

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