BiT
2014 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2014
Producteur vidéo : Maison de la Danse - Biennale de la Danse
BiT
2014 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2014
Producteur vidéo : Maison de la Danse - Biennale de la Danse
BiT
49e création pour Maguy Marin. Au centre de cette pièce : la question du rythme. Comment la forme advient par le rythme et comment accorder les rythmes des uns et des autres pour vivre ensemble.
Le linguiste Émile Benveniste écrit : « Le rythme c’est la forme dans l’instant qu’elle est assumée par ce qui est mouvant, mobile, fluide, c’est la forme improvisée, momentanée, modifiable. » Et c’est là ce qui anime la chorégraphe. Le rythme est une forme en constante transformation. C’est un fondement dans le déroulement de ses pièces les unes après les autres : toujours partir de ce qui a été fait, sans jamais refaire. Cette fois elle travaille avec 6 danseurs la question éminemment politique du rythme. « La seule question qui vaille, confirme Maguy Marin, c’est comment produire de la musicalité entre nous. Comment les rythmes individuels singuliers peuvent s’articuler avec le rythme des autres, pour créer quelque chose qui ouvre un partage possible. »
Source : Biennale de la danse
Marin, Maguy
LA COURSE DE LA VIE
Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren ... dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.
Faire à plusieurs
De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique.
Faire - Défaire - Refaire
1998, une nouvelle implantation.
Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun : Un « nous, en temps et lieu ». Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt).
Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble.
Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à cohabiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes.
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité de ces années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape en reprenant une activité de compagnie indépendante. Cette décision importante répond au désir toujours très vivant et impératif d’expérimenter autrement l’enjeu que présente l’acte de création, comme un potentiel capable de prolonger sous d’autres formes ce qui en est le cœur.
Après un passage de 3 années à Toulouse, ville qui accueillera pour un court temps cette nouvelle aventure, sans répondre favorablement au besoin impérieux d’un espace de travail pérenne pour une compagnie permanente, l’idée d’une installation à ramdam, une ancienne menuiserie acquise en 1995 grâce aux droits d’auteur à Sainte-Foy-lès-Lyon a pris corps. Ce lieu est activé depuis 17 ans par une association qui propose aux artistes des résidences, de la formation et des ouvertures publiques. Ce projet actif et pérenne est actuellement soutenu par la Région Rhône Alpes, l’État et la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon.
L’installation de la compagnie dans ce lieu en 2015 permet de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer et enclenche le déploiement d’un nouveau projet ambitieux en coopération avec la Cie PARC, la Katet cie et les artistes partenaires, Ulises Alvarez, Laura Frigato et Florence Girardon : RAMDAM, UN CENTRE D’ART.
En savoir plus : https://compagnie-maguy-marin.fr/
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
BiT
Direction artistique / Conception : Maguy Marin en étroite collaboration avec Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo/Cathy Polo, Ennio Sammarco
Chorégraphie : Maguy Marin
Musique originale : Charlie Aubry
Lumières : Alexandre Béneteaud
Costumes : Nelly Geyres assistée de Raphaël Lo Bello
Décors : Louise Gros et Laura Pignon
Direction technique : Alexandre Béneteaud
Son : Antoine Garry et Loïc Goubet
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse / Biennale de Lyon
Article Danser Canal Historique - Agnès Izrine
« Notre époque n’est pas rose, et, chez Maguy Marin, elle est crépusculaire ! Sur un rythme, implacable, qui est le nerf de la pièce, comme le voulait la chorégraphe, BiT nous entraîne dans les tréfonds de l’humanité.
Contrairement aux pièces précédentes, soumises à un séquençage minutieux, d’Umwelt à Nocturnes, entrecoupées par des disparitions ou des « noirs » brutaux, BiT semble taillé à même la masse, dans une continuité obsédante, tant au niveau du mouvement que dans la gestion du groupe lui-même qui, le plus souvent, se tient par la main.
Car, au fond, Maguy Marin revient, malgré ou grâce à ces très modernes valeurs d’unité binaire qui servent de base au langage informatique, au plus archaïque, sans doute, des systèmes chorégraphiques : la ronde ou la chaîne, appelée aussi farandole au sud de la Loire, Sirtaki ou Sardane ailleurs. Si ancienne, que l’on en retrouve les motifs de base sur les parois de grottes datant de plus de 10 000 ans. Rien d’étonnant puisqu’’il s’agit ici de décrire la condition humaine dans ce qu’elle a sans doute de plus radical, de plus immémorial, soit l’être ensemble, avec ses ombres et ses lumières, ses beautés et ses débordements.
Commençant dans l’obscurité où l’on distingue finalement un petit groupe assemblé à côté de panneaux inclinés comme autant de barrières ou de barricades, ils se prennent par la main, et se glissent dans cette construction pour en revenir en dansant une sorte de farandole inexorable tandis que la bande-son répercute les échos d’une guerre proche, avec ses missiles et ses bombes, ses chocs. Images fortes et évocatrices qui s’emparent de l’histoire comme de l’actualité. Une sorte de mémoire immémorielle parcourt cette œuvre, comme si revenaient constamment ensemble passé et présent, invariants comme ces pulsations qui secouent, alignent et font danser cet embryon d’humanité, traversant des états, des écueils, des élans, des horreurs.
Cette danse simple en apparence, oscille d’un solaire sirtaki à une danse macabre où l’on copule et on viole pour s’assurer d’être vivant. On s’acharne, à être ensemble, à se tenir, à résister. Et tout y passe, le groupe se délitant et se reformant, passant d’une ambiance à l’autre avec cette insistance insensée, serpentant sur les planches, s’accrochant les uns aux autres, et finalement dégringolant à demi-nus le long de ces panneaux recouverts d’un drap rouge imprimant d’un seul mouvement toutes les images accumulées, des terreurs concentrationnaires à l’esthétique de tableaux de Géricault ou Delacroix, ou même de Brueghel l’ancien, des charniers divers à une orgie sexuelle baroque et cuivrée.
Dans BiT, tout y passe, de l’adoration de l’or aux pièges d’une société de consommation (d’ailleurs, cette farandole n’est pas sans rappeler celle, figée, de Faces) de l’obscurantisme hypocrite des religions figuré par quelques moines en chasubles aussi noirs que les messes qu’ils célèbrent, la folie du monde, la barbarie ordinaire…
Qu’est-ce que le collectif tolère ou suggère ? Que peut l’individu ? De flux en reflux, la pièce attaque ce que nous vivons, avec ces intensités variables, ces rythmes binaires qui régissent nos existences. BiT est aussi une sorte de traversée de l’œuvre de Maguy Marin elle-même, d’une danse très cadencée, d’une scansion des corps initiée avec May B., en passant par Leçon de ténèbres et toutes les pièces qui dénonçaient ouvertement les pouvoirs en place, à Umwelt ou Turba, et leurs embâcles ou leurs débâcles, puis Salves, Faces ou Nocturnes qui font exploser notre monde en miettes… Et BiT en relève – magistralement – la continuité comme l’accentue la pièce elle-même, bâtie dans une cohésion assumée.
Et toujours, la danse reprend, sur cette bande-son formidable de Charlie Aubry jusqu’à ce que mort s’ensuive, avec ce léger coup de bassin vers l’avant qui vient ponctuer la phrase chorégraphique et souligner que le désir n’est qu’un autre nom de l’instinct de survie.
Tragique, émouvante, politique, BiT de Maguy Marin ressemble à la vie. »
La petite histoire de Numeridanse
Exposition virtuelle
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