A l'occasion de l'événement "Dansons Maintenant!" qu'elle a organisé en 2011, 2012 et 2015, à Cotonou au Bénin, la Fondation Zinsou a réalisé des interviews filmées des artistes et chorégraphes invités.

Programmé lors de la seconde édition, en 2012, avec sa pièce www.smtp.af, le chorégraphe et danseur congolais Andréya Ouamba raconte l'émergence, dans les années 1990, à Brazzaville, d'une danse contemporaine, à laquelle il a oeuvré. 

Interview réalisée par Aurélie Lecomte, le 6 juillet 2012, à Cotonou.

Filmé par Stéphane Agbessi-Loko.

Né en 1975 à Pointe-Noire au Congo Brazzaville, Andréya Ouamba débute sa carrière en 1993 au Ballet Théâtre Monana sous la direction de Chrysogone Diangouaya (également fondateur du Festival concours Mabina-Danse à Brazzaville). En 1995, il crée sa première pièce L’Haleine, qui remporte le 1er Prix du Concours Mabina-Danse. En 1999, il est invité à l’École des Sables, au Sénégal, par Germaine Acogny. Il travaille avec Carlos Orta, Flora Théfaine et Avi Kaïser. Installé à Dakar depuis 1999, il collabore avec Marianne Niox, Gérard Chenet, Michelle Rioux. 

En 2000, il crée la Compagnie 1er Temps et met en scène son histoire personnelle dans Pluriel, présenté au Festival Kaay Fecc et programmé aux 4ème Rencontres Chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien 2001 à Madagascar. Invité pour « l’Atelier du Monde 02 » à Montpellier Danse, il travaille avec Bernardo Montet et Susan Buirge. En 2002, il rencontre Reggie Wilson venu de Brooklyn, avec lequel il signe un solo Tales from the Creek. En 2003, sa pièce Pression tourne en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, en Allemagne et au Danemark. Il reçoit une bourse pour une résidence de recherche « chorégraphes/compositeurs » en 2005, avec le compositeur mexicain Alejandro Castanos, avec lequel il crée Atraversar. La même année, il signe Chair de poule une pièce pour 5 danseurs. En avril 2006, son duo Impro-Visé_2 reçoit le 1er prix de la Biennale Danse l’Afrique Danse et connaît une tournée internationale.

Aux côtés de Reggie Wilson, il réalise The Good Dance –Dakar/Brooklyn, une pièce de 70 mn pour 8 danseurs (2008-2009) puis entame une autre collaboration avec le britannique Matthias Sperling : Diplomacy II (commande Dance Umbrella, Londres). Sueur des Ombres, sa création 2011, tourne régulièrement à l’international. En 2012, il s’essaye à un solo accompagné d’un musicien Step out / 2. Pour le festival Dansons Maintenant ! organisé à Cotonou par la Fondation Zinsou, il crée www.smtp.af. En 2013, il chorégraphie pour le Tarmac la pièce de Florent Mahoukou Sac au Dos et est programmé au Tandem Dakar-Paris (Institut Français). Il organise des ateliers professionnels de danse « AEx-Corps » pour des danseurs de Dakar et d’ailleurs. Avec le soutien du Théâtre de la Ville –Théâtre des Abbesses, de l’Atelier de Paris CDCN, du Théâtre Jean Vilar et de Arcadi Île-de-France, il réalise en 2015 J’ai arrêté de croire au futur, un travail qui questionne les discours d’hommes politiques et leurs promesses, puis De quoi sommes-nous faits ? en 2018 avec les mêmes partenaires qui l’accompagnent depuis plusieurs années. Depuis 2018, Andréya dirige une plateforme « La Croisée d’art" à Dakar, un évènement qui rassemble plusieurs artistes de différentes disciplines.

Fin 2020, il est en résidence de création à la Villa Bloch, Poitiers, en France, pour un projet sur les héroïnes ayant marqué leur époque.

Source : 

http://urbanscenos.org

https://www.poitiers.fr/villa-bloch

La Fondation Zinsou a fait réaliser des captations de l'ensemble des représentations données dans l'événement "Dansons Maintenant!" qu'elle a organisé en 2011, 2012 et 2015 à Cotonou, au Bénin. Elle a également réalisé des interviews filmées des artistes et chorégraphes programmés lors de ces trois éditions.

Ces captations et interviews ont été mises, à titre gracieux, sur Numéridanse dans l’objectif de les rendre accessibles au plus grand nombre, étant donné leur caractère scientifique et leur contribution à la diffusion et à la promotion de l’art contemporain africain, plus particulièrement ici, le domaine de la danse contemporaine africaine. 

Présidée par Marie-Cécile Zinsou, la Fondation Zinsou a ouvert ses portes en juin 2005 à Cotonou, Bénin. Pionnière en Afrique de l’Ouest, cette fondation privée œuvre pour le rayonnement de l’art contemporain sur le continent à travers des expositions au Musée de Ouidah et au LAB de Cotonou. La Fondation agit aussi pour la promotion de l’éducation et du développement social au travers d’actions de médiation culturelle et d’activités pédagogiques destinées en particulier au jeune public, avec pour enjeu majeur l’accessibilité pour tous à l’art et pour principe premier la gratuité totale. 

En 2011, la Fondation Zinsou expose les photographies de danse d’Antoine Tempé et invite des chorégraphes à créer une œuvre in situ, en résonance avec les images de corps exposés. Le succès public de cet événement intitulé « Dansons Maintenant! » convainc la Fondation d’organiser une seconde édition, en 2012, dédiée uniquement à la danse, autour du thème de l’urbanité. En 2015, une troisième édition a lieu, en articulation avec l’Exposition « African Records » consacrée à la musique et à la photographie africaine des années 1950, 1970 et 1980, qui fournit le motif de nouvelles coproduction de spectacles. 

Les trois éditions de "Dansons Maintenant !", 2011, 2012 et 2015 ont fait l'objet de captations vidéo (spectacles, restitutions d'ateliers, entretiens) constituant un fonds d'archives de 120 vidéos. 

Les extraits des captations et interviews présents sur Numéridanse ont été mises à disposition à titre gracieux par la Fondation Zinsou.

http://fondation-zinsou.org