Interview de Seydou Boro
Extrait2015 - Réalisateur-rice : Fondation Zinsou
Chorégraphe(s) : Boro, Seydou (Burkina Faso)
Producteur vidéo : Fondation Zinsou
Interview de Seydou Boro
Extrait2015 - Réalisateur-rice : Fondation Zinsou
Chorégraphe(s) : Boro, Seydou (Burkina Faso)
Producteur vidéo : Fondation Zinsou
Interview de Seydou Boro
A l'occasion de l'évènement "Dansons Maintenant!" qu'elle a organisé en 2011, 2012 et 2015, à Cotonou au Bénin, la Fondation Zinsou a réalisé des interviews filmées des artistes et chorégraphes invités.
Invité sur l'édition 2015, en tant que formateur pédagogue, Seydou Boro répond aux questions d'Aurélie Lecomte, lors d'un entretien le 6 Février 2015, à Cotonou.
Dans cet extrait, il évoque la création du Centre Chorégraphique La Termitière, à Ouagadougou (Burkina Faso) dont il est le codirecteur, et le développement récent des lieux de formation à la danse contemporaine en Afrique, dont l'enjeu reste autant technique que réflexif.
Filmé par Édouard Kintogandou
Boro, Seydou
Né à Ouagadougou, au Burkina Faso, Seydou Boro suit dès 1990 une formation d’acteur au sein de la compagnie de théâtre Feeren, dirigée par Amadou Bourou. Il est ainsi interprète dès 1991 pour le théâtre, dans « Marafootage », d’Amadou Bourou puis dans « Œdipe-Roi » de Sophocle d’Eric Podor. En 1993, il intègre la compagnie Mathilde Monnier au Centre Chorégraphique National de Montpellier. En 1992, Seydou Boro rencontre Salia Sanou et fonde ensemble en 1995, la compagnie Salia nï Seydou avec leur première œuvre créée en 1996, "Le siècle des fous", à mi-chemin entre la tradition africaine et la modernité gestuelle.
Après 15 ans d’aventures artistiques avec Salia Sanou au sein de la compagnie Salia ni Seydou, Seydou Boro créé sa propre compagnie en 2010. Il souhaite y développer son travail de recherche chorégraphique tout en approfondissant une approche plus transversale à travers ses créations cinématographiques et musicales. Il créé «Le tango du cheval» en 2010 et sort la même année son premier album: «Kanou», puis il adapte pour le jeune public un conte traditionnel en 2013: «Pourquoi la hyène a les pattes inférieures plus courtes que celles de devant, et le singe les fesses pelées?», et prépare un film c
ollectif avec Leslie Gremberg/les films Pénélope: «Corpus». Par ailleurs il continue de tourner avec les pièces
«C'est-à-dire» (2004) et «Concert d’un homme décousu» (2009) et il est régulièrement invité à transmettre sa pédagogie et son répertoire dans des stages ou des masterclasses.
Son travail artistique se nourrit des liens tissés depuis plusieurs années avec le CDC la Termitière à Ouagadougou (Burkina Faso) dont il est co directeur, mais aussi d’autres collaborations en France et à l’étranger qui lui offrent des espaces de recherche et d’expérimentation. Il travaille entre autres avec les récréatrales à Ouagadougou, le Tof théâtre (marionettes, Bruxelles), Mark Tompkins (compagnie I.D.A) et envisage avec Bakary Sangaré de la Comédie Française l’adaptation d’un texte qu’il a écrit en 2002: «L’exil dans l’asile». En 2014 avec «Surukou» la compagnie Seydou Boro recréé avec 4 musiciens burkinabais sur scène le conte
chorégraphique créé en 2013 «Pourquoi la hyène a les pattes inférieures plus courtes que celles de devant et les singe les fesses pelées?» et sortira en 2015 «Le cri de a chair», pièce pour 6 danseurs et 5 musiciens.
Sources: Site de la Compagnie Seydou Boro ; CRDP Limousin - programme de spectacle ("Le cri de la chair", 2016)
En savoir plus
Fondation Zinsou
La Fondation Zinsou a fait réaliser des captations de l'ensemble des représentations données dans l'événement "Dansons Maintenant!" qu'elle a organisé en 2011, 2012 et 2015 à Cotonou, au Bénin. Elle a également réalisé des interviews filmées des artistes et chorégraphes programmés lors de ces trois éditions.
Ces captations et interviews ont été mises, à titre gracieux, sur Numéridanse dans l’objectif de les rendre accessibles au plus grand nombre, étant donné leur caractère scientifique et leur contribution à la diffusion et à la promotion de l’art contemporain africain, plus particulièrement ici, le domaine de la danse contemporaine africaine.
Fondation Zinsou
Présidée par Marie-Cécile Zinsou, la Fondation Zinsou a ouvert ses portes en juin 2005 à Cotonou, Bénin. Pionnière en Afrique de l’Ouest, cette fondation privée œuvre pour le rayonnement de l’art contemporain sur le continent à travers des expositions au Musée de Ouidah et au LAB de Cotonou. La Fondation agit aussi pour la promotion de l’éducation et du développement social au travers d’actions de médiation culturelle et d’activités pédagogiques destinées en particulier au jeune public, avec pour enjeu majeur l’accessibilité pour tous à l’art et pour principe premier la gratuité totale.
En 2011, la Fondation Zinsou expose les photographies de danse d’Antoine Tempé et invite des chorégraphes à créer une œuvre in situ, en résonance avec les images de corps exposés. Le succès public de cet événement intitulé « Dansons Maintenant! » convainc la Fondation d’organiser une seconde édition, en 2012, dédiée uniquement à la danse, autour du thème de l’urbanité. En 2015, une troisième édition a lieu, en articulation avec l’Exposition « African Records » consacrée à la musique et à la photographie africaine des années 1950, 1970 et 1980, qui fournit le motif de nouvelles coproduction de spectacles.
Les trois éditions de "Dansons Maintenant !", 2011, 2012 et 2015 ont fait l'objet de captations vidéo (spectacles, restitutions d'ateliers, entretiens) constituant un fonds d'archives de 120 vidéos.
Les extraits des captations et interviews présents sur Numéridanse ont été mises à disposition à titre gracieux par la Fondation Zinsou.
Interview de Seydou Boro
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Fondation Zinsou
Durée : 28 mn
En savoir plus - "Archives Dansons Maintenant !" - Fondation Zinsou
Le dépôt des archives vidéo de "Dansons Maintenant !", appartenant à la Fondation Zinsou a été rendue possible grâce à l'Aide à la Recherche et au Patrimoine en Danse, du Centre National de la Danse, accordée en 2021 à Anne Décoret-Ahiha dans le cadre du projet « Consolidation du champ chorégraphique africain : focus sur le Bénin » ainsi que grâce à l'aimable autorisation des artistes.