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Danser  à l'école, c'est aussi éduquer, faire imaginer ou rêver. La création du  trio composé de William ADJA, Horace YEHOUENOU et de Thomas ATTISSOUGBE  met l'individu face à ses décisions et surtout face à l'élément  déclencheur qui lui a fait prendre ces décisions. Un premier pas sur les  chemins de la vie.

Cette création a été réalisée dans le cadre de la formation Corps pour XXIIe siècle de Don Sen Folo, sous la direction de Lassina KONE.

 ADJA William, de son nom artiste Eldjine est né le 31 décembre 1999 à  Lomé dans une famille animiste. Sa mère était prêtresse et danseuse traditionnelle. Elle dansait très souvent le blekété, le gbékon et le agbadja. Et à l’âge de 5 ans déjà, William accompagnait sa mère dans les cerémonies, rituels et fêtes traditionnelles pour danser. C’est ainsi qu’il à nourit au fil du temps son amour pour la danse. En 2012, William découvre un autre style de danse, le Hip-hop, dont il tombera amoureux. Il decide dès lors la même année d’intégrer la Street King, son tout premier groupe de danse. Au sein de la street king, il participera à de nombreuses competitions de danse urbaine nationales et internationales. En effet, le groupe fut champion international de Moov dance crew au Benin en 2017. En 2018 il fut champion international de la Couleur Vacances au Burkina Faso.  Fort de son talent, William est recruté en 2014 pour être l’un des danseurs de la chanteuse togolaise Almok. C’est en 2020 que William suit sa toute première formation en danse contemporaine, le DTCA (Danse Traditionnelle et Création d’Aujourd’hui). Et juste après cette édition il n’a cessé de chercher et de se créer des opportunités de formation. Jusqu’à ce qu’il finisse les 3 ans de formation multidisciplinaire “Corps pour XXIIe siècle – acte II” de Don Sen Folo à Bancoumana au Mali. Selon William, l’impossible n’existe que dans la tête, alors il est prèt à chaque instant à mettre en oeuvre ses intentions. Dernièrement, il est interprète dans la création "Révélation" de Bienvenue Bazié et Moïse Touré (dans le cadre de la formation Corps pour XXIIe siècle de Don Sen Folo)  et dans la création de Abdoulaye Konaté nommé “mélopée ô berceau” pour le festival Fari Foni Watti #8 à Bamako au Mali. 

A travers nos expériences de création, production, diffusion, partage et formation, notre structure s'est développée en se spécialisant ces dernières années dans le domaine de la danse contemporaine de création en espace public / In Situ/ In Vivo. Ce choix de spécialisation est le fruit de la réflexion et du constat suivant : si nous voulons contribuer au développement du secteur créatif nous devons faire en sorte que les artistes maliens et africains puissent se former, s'informer, apprendre, communiquer et transmettre leurs savoir-faire et leurs créations dans un espace qui appartient à tous, un espace public en accès libre pour tous les citoyens. 

La leçon que nous avons tirée de toutes nos expériences est que nous devons réfléchir à la création/production et diffusion de biens et services, et à de la formation adaptées à la situation de nos artistes, adaptés à nos contextes de vie, adaptés à notre culture en Afrique. L’Art vivant et l’expression contemporaine doivent demeurer dans notre quotidien, pour l’épanouissement de ceux qui créent, pour le bien être de nos populations, pour promouvoir la cohésion sociale de nos sociétés, et enfin pour ériger l’économie culturelle comme moteur de notre pays. 

Don Sen Folo organise des formations longues (Corps pour XXIIe siècle, sur 3 ans), des formations courtes (ateliers Djô Ka Filé, programme de professionnalisation implanté dans les localités pour permettre aux artistes locaux de développer leur travail chorégraphique en espace public), des résidences artistiques (Gninini dans son lieu le Don Sen Folo - LAB implanté sur la commune rurale de Bancoumana au Mali), un festival basé sur des résidences et des représentations dans les marchés de Bamako (Fila Ni Kélé - Bamako) afin de : 

- Soutenir l'émergence de nouvelles pratiques artistiques, tel que la création chorégraphique en espace public, adaptées à nos cultures et sociétés. 

-Faciliter l'accès à la culture aux populations. Promouvoir la danse contemporaine au niveau local. 

- Développer le secteur culturel avec des relations inter-Afrique. Mettre en commun des expériences et des expertises pour dessiner de nouvelles opportunités pour les artistes et les structures nationales et internationales.