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BiT

49th creation for Maguy Marin. In the center of this piece: the question of rhythm. How form comes through rhythm and how to tune the rhythms of each other to live together.
The  linguist Émile Benveniste writes: "The rhythm is the form in the moment  that it is assumed by what is moving, mobile, fluid, it is the  improvised form, momentary, modifiable. And that's what drives the choreographer. The rhythm is a form in constant transformation. It  is a foundation in the unfolding of his pieces one after the other:  always starting from what has been done, without ever remaking. This time she works with 6 dancers on the eminently political issue of rhythm. "The only question that is worth, confirms Maguy Marin, is how to produce musicality between us. How singular individual rhythms can articulate with the rhythm of others, to create something that opens a possible sharing."


Source: Biennale de la danse

Marin, Maguy

Maguy Marin was born in Toulouse in 1951 and studied dance at the conservatory there before joining the Strasbourg Ballet. In 1970 she was accepted at Maurice Béjart’s school Mudra, where she stayed three years before becoming a soloist (for four seasons) with the Ballet of the 20th Century, under the direction of Maurice Béjart. A turning point would come at the end of this period seeing her shed all her previously held conceptions “allowing a multitude of creative choices, liberty and also constraints to emerge. Nothing was ever the same”. She also began questioning the body types idealized within the dance world, a subject that would become central in her work. “With Maurice Béjart the body was magnified. Youth, virtuosity, everything sparkled. And I had a problem with that. I asked myself what happened to all those other bodies, the ones that were infirm, misshapen or uncoordinated, but who managed to keep standing nonetheless.” 


Between 1980 and 1997 Maguy Marin was based at the Maison des arts in Créteil, with her company becoming an official Choreographic Centre in 1985. 


From 1998 until 2011 she directed the National Choreographic Centre in Rillieux-la-Pape. After which time the company once again became independent, setting up in Toulouse in order to continue their creative research. In 2015 the company moved again, this time to Sainte Foy-lès-Lyon, where they set up in an old carpentry factory. Their tenure there would allow them to continue to open up the immaterial space of that which is shared, something that obstinately seeks to make itself manifest while encouraging the unfolding of a new ambitious project: RAMDAM, AN ART CENTRE. It is a place of horizontal sharing, dedicated to hosting artists and audience members alike. It is also a place intent on facilitating an on-going exchange and continuous circulation between those conducting research, amateurs, students, spectators and volunteers; as well as creating bridges between different artistic practices, laboratories, places for public relations, education and reflection. 


- 1978: Grand Prix du Concours chorégraphique international de Bagnolet - 2003: Grand Prix de la danse du Syndicat de la critique for
Les applaudissements ne se mangent pas
- 2003: American Dance Festival Award 

- 2006: Special jury prize Syndicat de la critique for Umwelt
- 2008: Bessie Award for Umwelt presented at the Joyce Theater
- 2008: Grand Prix de la danse du Syndicat de la critique for Turba
- 2011: Prix Danza & Danza for “Best Contemporary Dance Piece » for Salves - 2016: Golden Lion, Venice Biennale 

More information : compagnie-maguy-marin.fr

Plasson, Fabien

Born in 1977, Fabien Plasson is a video director specialized in the field of performing arts (dance , music, etc).

During his studies at the Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon (joined in 1995) Fabien discovered video art. He was trained by various video artists (Joel Bartoloméo Pascal Nottoli , Eric Duyckaerts , etc).
He first experimented with the creation of installations and cinematic objects.

From 2001 to 2011, he was in charge of Ginger & Fred video Bar’s programming at La Maison de la Danse in Lyon. He discovered the choreographic field and the importance of this medium in the dissemination, mediation and pedagogical approach to dance alongside Charles Picq, who was a brilliant video director and the director of the video department at that time.

Today, Fabien Plasson is the video director at La Maison de la Danse and in charge of the video section of Numeridanse.tv, an online international  video library, and continues his creative activities, making videos of concerts, performances and also creating video sets for live performances.

Sources: Maison de la Danse ; Fabien Plasson website

More information: fabione.fr

BiT

Artistic direction / Conception : Maguy Marin en étroite collaboration avec Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo/Cathy Polo, Ennio Sammarco

Choreography : Maguy Marin

Original music : Charlie Aubry

Lights : Alexandre Béneteaud

Costumes : Nelly Geyres assistée de Raphaël Lo Bello

Einstellungen : Louise Gros et Laura Pignon

Technical direction : Alexandre Béneteaud

Sound : Antoine Garry et Loïc Goubet

Production / Coproduction of the video work : Maison de la Danse / Biennale de Lyon

Article Danser Canal Historique - Agnès Izrine

« Notre époque n’est pas rose, et, chez Maguy Marin, elle est crépusculaire ! Sur un rythme, implacable, qui est le nerf de la pièce, comme le voulait la chorégraphe, BiT nous entraîne dans les tréfonds de l’humanité. 

Contrairement aux pièces précédentes, soumises à un séquençage minutieux, d’Umwelt à Nocturnes, entrecoupées par des disparitions ou des « noirs » brutaux, BiT semble taillé à même la masse, dans une continuité obsédante, tant au niveau du mouvement que dans la gestion du groupe lui-même qui, le plus souvent, se tient par la main. 

Car, au fond, Maguy Marin revient, malgré ou grâce à ces très modernes valeurs d’unité binaire qui servent de base au langage informatique, au plus archaïque, sans doute, des systèmes chorégraphiques : la ronde ou la chaîne, appelée aussi farandole au sud de la Loire, Sirtaki ou Sardane ailleurs. Si ancienne, que l’on en retrouve les motifs de base sur les parois de grottes datant de plus de 10 000 ans. Rien d’étonnant puisqu’’il s’agit ici de décrire la condition humaine dans ce qu’elle a sans doute de plus radical, de plus immémorial, soit l’être ensemble, avec ses ombres et ses lumières, ses beautés et ses débordements. 

Commençant dans l’obscurité où l’on distingue finalement un petit groupe assemblé à côté de panneaux inclinés comme autant de barrières ou de barricades, ils se prennent par la main, et se glissent dans cette construction pour en revenir en dansant une sorte de farandole inexorable tandis que la bande-son répercute les échos d’une guerre proche, avec ses missiles et ses bombes, ses chocs. Images fortes et évocatrices qui s’emparent de l’histoire comme de l’actualité. Une sorte de mémoire immémorielle parcourt cette œuvre, comme si revenaient constamment ensemble passé et présent, invariants comme ces pulsations qui secouent, alignent et font danser cet embryon d’humanité, traversant des états, des écueils, des élans, des horreurs. 

Cette danse simple en apparence, oscille d’un solaire sirtaki à une danse macabre où l’on copule et on viole pour s’assurer d’être vivant. On s’acharne, à être ensemble, à se tenir, à résister. Et tout y passe, le groupe se délitant et se reformant, passant d’une ambiance à l’autre avec cette insistance insensée, serpentant sur les planches, s’accrochant les uns aux autres, et finalement dégringolant à demi-nus le long de ces panneaux recouverts d’un drap rouge imprimant d’un seul mouvement toutes les images accumulées, des terreurs concentrationnaires à l’esthétique de tableaux de Géricault ou Delacroix, ou même de Brueghel l’ancien, des charniers divers à une orgie sexuelle baroque et cuivrée. 

Dans BiT, tout y passe, de l’adoration de l’or aux pièges d’une société de consommation (d’ailleurs, cette farandole n’est pas sans rappeler celle, figée, de Faces) de l’obscurantisme hypocrite des religions figuré par quelques moines en chasubles aussi noirs que les messes qu’ils célèbrent, la folie du monde, la barbarie ordinaire… 

Qu’est-ce que le collectif tolère ou suggère ? Que peut l’individu ? De flux en reflux, la pièce attaque ce que nous vivons, avec ces intensités variables, ces rythmes binaires qui régissent nos existences. BiT est aussi une sorte de traversée de l’œuvre de Maguy Marin elle-même, d’une danse très cadencée, d’une scansion des corps initiée avec May B., en passant par Leçon de ténèbres et toutes les pièces qui dénonçaient ouvertement les pouvoirs en place, à Umwelt ou Turba, et leurs embâcles ou leurs débâcles, puis Salves, Faces ou Nocturnes qui font exploser notre monde en miettes… Et BiT en relève – magistralement – la continuité comme l’accentue la pièce elle-même, bâtie dans une cohésion assumée. 

Et toujours, la danse reprend, sur cette bande-son formidable de Charlie Aubry jusqu’à ce que mort s’ensuive, avec ce léger coup de bassin vers l’avant qui vient ponctuer la phrase chorégraphique et souligner que le désir n’est qu’un autre nom de l’instinct de survie. 

Tragique, émouvante, politique, BiT de Maguy Marin ressemble à la vie. »

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