Aller au contenu principal
Retour à la recherche
  • Ajouter à la playlist

Retrospective : 2003

Numeridanse 2015

Chorégraphe(s) : Vo-Dinh, Emmanuelle (France) Fontaine, Geisha (France) Cottreau, Pierre (France) Touzé, Loïc (France) Laâbissi, Latifa (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

en fr

Retrospective : 2003

Numeridanse 2015

Chorégraphe(s) : Vo-Dinh, Emmanuelle (France) Fontaine, Geisha (France) Cottreau, Pierre (France) Touzé, Loïc (France) Laâbissi, Latifa (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

en fr

Retrospective : 2003

À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées. 

Focus sur l'année 2003 et les productions de Emmanuelle Vo-Dinh, Geisha Fontaine, Pierre Cottreau, Loïc Touzé, Latifa Laâbissi.

Retranscription du texte :

À l’été 2003, devant la menace qui pèse sur leur statut, les intermittents se mettent en grève, ce qui remet en cause les grands festivals de la saison. La danse s'échauffe à l'unisson. On a vu que les chorégraphes pouvaient décider de faire appel à des non-danseurs, c'est beaucoup plus compliqué avec des non-techniciens ou des non-concepteurs.
Alors cette année-là tout ce qui nous est donné à voir et à entendre aura un petit arrière-goût politique et social.
Lex pose carrément la question de l'économie du spectacle et de ses acteurs. Il y est question de compétence, de marché du travail, de productivité et de performance.
Et comme tout cela questionne vivement l'essence-même du spectacle chorégraphique, on remet en cause le corps dansant : performant ou performatif ?
Mais l'été 2003 restera dans les mémoires comme celui de la canicule, qui a décimé les miséreux, les vieux, et les sans feu ni lieu.

Vo-Dinh, Emmanuelle

Après avoir été interprète, essentiellement auprès de François Raffinot au sein du Centre chorégraphique national du Havre, Emmanuelle Vo-Dinh crée la compagnie Sui Generis au Havre en 1998. Si l'écriture des « débuts » inscrit un corps « figuratif » (Anthume ou la sensation du membre fantôme, 1998) qui privilégie la singularité de chaque interprète, la chorégraphe aborde progressivement un travail plus abstrait, par le biais de thématiques comme la neurologie ou la psychiatrie (Texture/Composite, 1999, Sagen, 2001). Avec Décompositions (2003), Emmanuelle Vo-Dinh aborde un cycle de pièces (CROISéES 2004 ; White Light, 2005 ; ici/Per.For, 2006) qui marque une rupture très nette avec les pièces précédentes. Le principe de « répétition » alors à l'œuvre offre une réflexion autour du rythme et de l'espace. De facture plus abstraite et contemplative, ce travail invite le spectateur à vivre des pièces au caractère hypnotique. Au-delà des principes d'écriture chorégraphique, dont le mode se renouvelle dans une thématique autour de la perception du temps (la fugue, la mémoire), la chorégraphe associe régulièrement d'autres disciplines à ses pièces, à travers des collaborations artistiques suivies comme avec la compositrice Zeena Parkins, le plasticien Laurent Pariente ou l'écrivain Frédéric-Yves Jeannet. Depuis 2007, Emmanuelle Vo-Dinh aborde des recherches qui s'appuient principalement sur l'écriture musicale (Aboli Bibelot…rebondi, 2007 ; 5'24, 2008), s'innervant aussi de certains aspects de l'histoire de la peinture (Eaux-fortes, 2007). Se déploient par ailleurs des interrogations qui croisent et recoupent ses expériences antérieures, pour en faire une synthèse, tout en remettant en jeu systématiquement les modes opérationnels.
Les désirs de création de la chorégraphe se portent aujourd'hui autour d'une écriture qui questionne la figuration dans l'abstraction, et place l'interprète au cœur du processus d'écriture (Ad Astra, 2009 et - transire -, 2010). Emmanuelle Vo-Dinh mène également un travail pédagogique auprès de différents publics (étudiants, enseignants, danseurs professionnels...) au sein de stages, ateliers, conférences ou répétitions publiques ainsi qu'au travers de véritables créations conçues spécifiquement pour des danseurs amateurs (Double-jeux, Metz, 2001 ; Rainbow, Rennes, 2008). La compagnie Sui Generis était installée à Rennes de 2004 à 2011, elle a été en résidence au Triangle, scène conventionnée pour la danse de 2007 à 2009. Emmanuelle Vo Dinh é été désignée en juillet 2011 par le ministère de la Culture et de la Communication pour succéder, à partir de janvier 2012, à Hervé Robbe à la direction du centre chorégraphique national du Havre – Haute Normandie.


Plus d'informations

Site du Phare, CCN du Havre

Dernière mise à jour : juillet 2013

Fontaine, Geisha

Chorégraphe, performeur et chercheur en danse, Geisha Fontaine débute comme danseuse classique, puis se forme auprès de Merce Cunningham et Alwin Nikolais à New York et de Hideyuki Yano à Paris. Elle crée ensuite le centre de danse contemporaine Le Dansoir à Toulouse et devient interprète pour plusieurs compagnies de danse contemporaine. En 1998, elle fonde la compagnie Mille Plateaux Associés avec Pierre Cottreau. Elle est lauréate de la résidence Villa Médicis – Hors les murs au Japon en 2010.

Docteur en philosophie de l'art à l'université Panthéon-Sorbonne, Geisha Fontaine publie aux éditions du Centre national de la danse en 2004 (livre qui a été traduit en espagnol et en japonais), « Tu es le danseur » en 2008 et « Là » en 2009 aux éditions Micadanses. Elle collabore à plusieurs ouvrages collectifs, notamment aux éditions du CNRS. Elle est invitée régulièrement en tant qu'artiste et chercheur dans différentes universités en France et à l'étranger (Tokyo, Buenos Aires, Santiago...).

Plus d'informations

Site de la compagnie Mille plateaux associés

Dernière mise à jour : juin 2013

Cottreau, Pierre

Diplômé de la Fémis, Pierre Cottreau débute son parcours artistique comme réalisateur et directeur de la photo et collabore ainsi à plusieurs longs métrages. Il se questionne sur les liens possibles entre l'image filmée et la danse. Formé également en histoire de l'art, il s'investit dans une expérimentation autour de l'image et du film à la croisée de plusieurs champs artistiques : cinéma, danse et photographie. Depuis la création de Mille Plateaux Associés, il conçoit avec Geisha Fontaine les différents projets chorégraphiques de la compagnie et réalise plusieurs films et documentaires, notamment le film évolutif « Millibar ».


Plus d'informations : Site de la compagnie Mille plateaux associés

Touzé, Loïc

Loïc Touzé est danseur et chorégraphe.
Né en 1964, il intègre à dix ans l’école du Ballet de l’Opéra de Paris. A partir de 1982, il danse dans le corps de ballet, tout en participant à de nombreuses créations au sein du GRCOP dirigé par Jacques Garnier. Il démissionne pour se tourner vers la Nouvelle Danse et rejoindre les projets de Carolyn Carlson, Mathilde Monnier, Jean-François Duroure, Catherine Diverrès, Bernardo Montet (1986-1991).
La fondation de sa propre compagnie avec Fabienne Compet (1992) engage une période exploratoire, aiguisée par la découverte, sur scène ou en stage, des apports de Dominique Bagouet,  Julyen Hamilton. La version solo de "Dans les allées, les allées" (1995) pose et questionne les fondamentaux d’une écriture chorégraphique. Toute une série de projets touchent ensuite à l’espace relationnel de la représentation, que ce soit dans une friche de Bilbao au côté du plasticien Francisco Ruiz de Infante, ou au Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson où "Un bloc" (1997) déjoue les principes d’interactivité alors en vogue. Dans cette lignée, "S’il y a lieu" met en chantier un lieu scénique démultiplié où l’évidence de la danse est ruinée par sa mise en commentaire (1999). Pour questionner la préparation du danseur à sa danse, Loïc Touzé s’imprègne une année durant, de l’expérience du Mohini Attam.

Comme pour maintes autres formes, Loïc Touzé instaure un dialogue sensible à l’improvisation, avec les musiciens Pascal Contet, Cookie Lesguillier, Gilles Coronado. Il poursuivra ce dialogue plus tard en 2004 avec "Elucidation", un solo avec  le saxophoniste Claude Delangle et la série des duos avec Cookie Lesguillier. Installé à Rennes en 1999, Loïc Touzé active aussi les conditions sociales et collectives d’invention, de production et de diffusion dans le champ chorégraphique. "Déplacer"(2000, co-organisation du Centre d’art contemporain La criée) y fait œuvrer et présenter, dans les pratiques de la performance, Catherine Contour, Myriam Gourfink, Xavier Le Roy, Alain Michard, Jennifer Lacey, Jocelyn Cottencin…
Aux côtés de Latifa Laâbissi – alors codirectrice de 391 avec Loïc Touzé –, d’Yves-Noël Genod et Jennifer Lacey, "Morceau" prenait le parti de restituer les éléments qu’une écriture conventionnelle du spectacle conduit habituellement à délaisser. Pièce processus conçue en faisceau de micro-performances proliférantes, "Morceau" amorce ce questionnement des modes d’engagement scénique, à rebours des attendus spectaculaires, et informé des acquis de l’art-performance.
En 2003 "Love", puis "9" en 2007, approfondissent la relation avec l’artiste visuel Jocelyn Cottencin. Une maîtrise très résolue du plateau, et un investissement soutenu des présences, le disputent à un principe de dissémination du geste dans la première ; de renoncement et retournement de l’intention initiale de celui-ci dans la seconde. A l’issue de la création de 9, il créé un duo avec Ondine Cloez, interprète de "9" et Cookie Lesguillier "Un saut désordonné" avec les épaules à la même hauteur que les hanches, qui deviendra plus tard le premier opus d’une série de trois duos avec le même musicien.
"La Chance" crééé en 2009, poursuit une recherche sur la relation, rien moins que donnée d’évidence, entre l’acte de danse tel que l’engage un interprète dans l’immédiateté du plateau, et le chorégraphique tel que celui-ci consiste à se projeter dans la mise en forme d’une écriture. A cette même période, il s’engage dans des projets collectifs.

Il assure la codirection des Laboratoires d’Aubervilliers aux côtés d’Yvane Chapuis et François Piron (2001-2006), tout en faisant émerger à Rennes le projet d’Aéroport international, collectif d’artistes ayant contribué à faire réaliser le Garage, lieu de travail novateur et en participant au collège pédagogique de l’Ecole supérieure du CNDC Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh à penser une école expérimentale et sa pédagogie.

Aujourd’hui Loïc Touzé développe son activité dans le cadre d'"Oro", créée en 1991 et implantée à Nantes depuis 2010 où il a présenté son travail au Théâtre Universitaire, au Grand T, au Lieu Unique et au FRAC Pays de la Loire. Il engage le projet collectif "Autour de la table" conçu avec Anne Kerzerho, qui interroge la pluralité des savoirs et pratiques sur le corps à l’aune de différents contextes culturels et leur mise en échange dans l’espace public. Ce projet protéiforme est mis en œuvre dans différentes villes (Nantes, Berlin, Istanbul, Louvain). Parallèlement, il poursuit son travail personnel et d’auteur. Il créé en 2011 deux duos avec le batteur Cookie Lesguillier, Fou avec Julien Gallée-Ferré et Marlene avec Marlene Monteiro Freitas, cosigne "Nos Images" avec Mathilde Monnier et Tanguy Viel, "Gomme" avec le danseur hip-hop Yasmin Rahmani, "Braille performance" avec le musicien et vidéaste Gaëtan Chataigner accompagné par Philippe Katerine. Comptant parmi les Signataires du 20 août, Loïc Touzé s’y est particulièrement investi dans une réflexion critique sur l’enseignement de la danse. Co-auteur des 10 propositions pour une école, la formation et la circulation de la culture chorégraphique constituent une place primordiale dans son travail. Il enseigne régulièrement en France et dans le monde (Russie, Autriche, Argentine, Brésil, Portugal…). 


Source : Site de Loïc Touzé

En savoir plus : loictouze.com

Laâbissi, Latifa

Mêlant les genres, réfléchissant et redéfinissant les formats, le travail de Latifa Laâbissi fait entrer sur scène un hors-champ multiple ; un paysage anthropologique où se découpent des histoires, des figures et des voix. La mise en jeu de la voix et du visage comme véhicule d'états et d'accents minoritaires devient indissociable de l'acte dansé dans Self portrait camouflage (2006), Histoire par celui qui la raconte (2008) et Loredreamsong (2010). Après Phasmes (2001), pièce hantée par les fantômes de Dore Hoyer, Valeska Gert et Mary Wigman, elle revient sur la danse allemande des années 20 avec le diptyque Ecran somnambule et La part du rite (2012). Poursuivant sa réflexion autour de l'archive, elle imagine Autoarchive (2013), une forme performative portant sur les enjeux et les filiations de son propre travail. Sa dernière création Adieu et merci (2013) continue à creuser dans l'inconscient de la danse en construisant une minutieuse chorégraphie de traces et d'inclinations mettant le spectacle en abyme.


Our themas and videos suggestions

Aucun Résultat

En naviguant sur ce site, vous reconnaissez et acceptez l'usage de cookies pour faciliter votre navigation.
Vous pouvez bloquez ces cookies en modifiant vos paramètres de sécurités de votre navigateur ou en cliquant surce lien.
J'accepte En savoir plus