Questa pazzia e fantastica
Dans le château de Aldenbiesen, Jan Fabre prépare le premier volet de sa trilogie The Minds of Helena Troubleyn, un opéra créé en collaboration avec Eugeniusz Knapik (compositeur). Herman Van Eyken observe le travail du metteur en scène-chorégraphe et donne à son documentaire une forme originale, plus suggestive qu'explicative, plongeant directement le spectateur dans l'univers de Jan Fabre.
Herman Van Eycken montre comment Jan Fabre observe son équipe au cours des improvisations et des 'exercices', captant les forces créatrices, les personnalités ; comment il rassemble ensuite le matériel ainsi créé, passant du rôle de récepteur à celui d'émetteur. A travers les entretiens présentés en voix off, comme à travers les indications données en répétition, on saisit l'essence du travail de Jan Fabre, basé sur "la musicalité, le rythme, les silences et les mouvements", d'une extrême exigence. L'atmosphère du film de Van Eycken s'imprègne de celle du spectacle de Fabre, un univers étrange, parfois énigmatique, règne nocturne dominé par le regard du hibou, envahissement de bleu, couleur des décors et des costumes, obtenue par un crayonnage en tous sens au stylo bic bleu !
Source : Guillaume Courcier
Fabre, Jan
Depuis plus de 35 ans, Jan Fabre (né à Anvers en 1958) occupe une place prépondérante en tant que l’un des acteurs majeurs les plus innovants de la scène artistique contemporaine à l’échelle internationale. En sa qualité d’artiste plasticien, d’homme de théâtre et d’auteur, il a créé un univers extrêmement personnalisé régi par ses propres règles, lois, personnages, symboles et motivations. Influencé par le travail de l'entomologiste Jean-Henri Fabre (1823-1915), l’artiste fut dès le plus jeune âge fasciné par les insectes et autres créatures. Fin des années septante, il entama une formation à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers ainsi qu’à l’Institut municipal des Arts et Métiers d’Anvers et explora les manières d’impliquer le corps humain dans sa quête artistique. De 1976 à nos jours, ses propres performances et actions ont toujours constitué une partie essentielle de son parcours artistique. Le mode d’expression de Jan Fabre comporte une grande diversité de matériaux et s’inscrit dans un monde qui lui est totalement propre et peuplé de corps évoluant dans un parfait équilibre entre contraires, de manière à pouvoir définir l’existence naturelle. La métamorphose constitue l'un des concepts clés du mode de pensée de Fabre où le monde animal est constamment en interaction avec le genre humain. Son univers s’exprime tant au travers de ses textes d’auteur que de ses notes nocturnes qui ont été éditées sous la forme d’un "Journal de Nuit". En tant qu’artiste conciliant, il a réuni la performance artistique et le théâtre. Jan Fabre a modifié l’idiome du théâtre en mettant le real time et le real action sur le podium. Après son œuvre historique de huit heures "C'est du théâtre comme c'était à espérer et à prévoir" (1982) et sa production de quatre heures "Le pouvoir des folies théâtrales" (1984), son œuvre s’est élevée à un tout autre niveau avec la performance aussi monumentale qu’exceptionnelle "Mont Olympe - pour glorifier le culte de la tragédie - une performance de 24 heures"(2015).
Source : Site Jan Fabre / Angelos
En savoir plus
janfabre.be
troubleyn.be
Questa pazzia e fantastica
Direction artistique / Conception
:
Herman Van Eyken
Chorégraphie
:
Jan Fabre
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo
:
Kaaïtheater, Alice in wonderland, Arcanal, Troubleyn, Allarts, De Haagse filmstichting, Antwerpen 93
Durée
:
46'