Political Mother
2010
Chorégraphe(s) : Shechter, Hofesh (Israel)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : Sadler's Wells
Political Mother
2010
Chorégraphe(s) : Shechter, Hofesh (Israel)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : Sadler's Wells
Political Mother
«[Political Mother] est beaucoup plus complexe à maints égards, elle aborde plusieurs sujets et couches de sens et amène différents mondes et diverses réalités sur scène, explique-t-il au bout du fil, d’une voix douce qui contraste avec son oeuvre vigoureuse. Le jeu se fait à travers le montage de ces mondes» qui s’entrechoquent.
Pour l’artiste, la danse est une affaire d’énergie et d’extrêmes: de la pénombre à la surexposition lumineuse, des harmonies lancinantes aux décharges sonores, de la danse libératrice à l’aliénation de la meute. Furieuse et incarnée, celle-ci alterne solos/duos et tableaux d’ensemble, en les braquant. Et elle s’accompagne toujours d’une musique tonique, voire tonitruante, entre rock sale et harmonies moyen-orientales, qu’il compose lui-même, en dialogue avec les musiciens qui l’interpréteront en direct sur scène.
«Ce n’est pas une pièce philosophique, prévient-il, c’est de la danse, alors ça revient toujours à l’énergie – et d’abord celle des danseurs qui évoquent un groupe d’adeptes enthousiastes ou de suiveurs soumis à des diktats opprimants.» Des enjeux de pouvoir et d’émulation qu’on retrouve tant dans l’arène politique que dans la cellule familiale, d’où le titre de la pièce. Political Mother carbure à l’ambiguïté des sentiments d’amour/haine, d’empathie/domination.
«Ce qui est intéressant, c’est d’expérimenter les différences et les liens émotifs, et d’explorer le matériel gestuel, sonore et musical en rapport avec tout ça.»
Au-delà des mots
Shechter s’intéresse d’abord à ce qu’on peut apprendre humainement du langage brut de la danse, de la musique et de la performance scénique. Comment faire autrement quand les tensions à l’oeuvre dans le monde ne suivent elles-mêmes aucune logique? Quand on lui demande s’il y a plus de rage que de tendresse dans son travail, il formule le souhait que les deux s’équilibrent. Le «chaos massif» de sa pièce reste encore bien celui d’une ville écrasée sous les tirs des AK-47. La pièce parle de «destruction pour nous aider à nous concentrer sur les corps».
Son oeuvre n’a pourtant rien à voir avec la guerre, hormis peut-être les émotions radicales qu’elle brasse et qui tiraillent les humains. Mais Israël demeure après tout sa terre natale, coeur d’un déchirement géopolitique insondable. Il a aussi été formé à la Batsheva Dance Company d’Ohad Naharin, dont il se réclame encore aujourd’hui.
Sa danse en porte la marque, avec une influence marquée de Wim Vandekeybus (qu’il a côtoyé au sein de la Batsheva): physiquement puissante, tragique dans l’exultation, émanant d’un propos sociopolitique sous-jacent, latent, qui ne se manifeste jamais de manière logique ou littérale. Si quelques fragments de texte traversent Political Mother, il s’en sert «comme un écho».
Née… d’une boucle de batterie
Qu’est-ce qui vient en premier, la chorégraphie ou la musique? Hofesh Shechter, rompu à la danse comme aux percussions, pourrait bien répondre les deux.
«La musique définit beaucoup l’énergie et la structure de la pièce, elle est toujours très liée à la chorégraphie», explique-t-il en insistant sur le fait que les musiciens, dans sa pièce Political Mother, font partie des «personnages» sur scène et contribuent au processus de provocation émotive qui s’y joue.
Dans l’avant-propos du dossier de presse, signé de sa main, il raconte méticuleusement son processus de création, allers-retours entre les deux arts. Et souligne sa «passion pour les basses fréquences».
L’œuvre est née d’une boucle de batterie initiale – très librement inspirée d’un groove de Peter Gabriel – aussi obsédante qu’inexorable. Amplifiée de chants aux sonorités égyptiennes, puis de cordes. Le tout finalement interprété par un bassiste, cinq batteurs-guitaristes et un percussionniste.
Source : larotonde.qc.ca
Shechter, Hofesh
Le chorégraphe Hofesh Shechter OBE est reconnu comme l'un des artistes les plus passionnants à travailler sur scène aujourd'hui, réputé pour composer des partitions musicales atmosphériques qui accompagnent la physicalité unique de son mouvement. Il est directeur artistique de la Hofesh Shechter Company, basée au Royaume-Uni, créée en 2008. La société réside à Brighton Dome et Shechter est un artiste associé de Sadler's Wells.
Le répertoire de Hofesh Shechter pour la compagnie comprend Uprising (2006), In your rooms (2007), The Art of Not Looking Back (2009), Political Mother (2010), Political Mother: The Choreographer's Cut (2011), Sun (2013), barbarians (2015), Grand Finale (2017), SHOW (2018) et POLIICAL MOTHER UNPLUGGED (2020). Grand Finale a été nominé pour un Olivier Award de la meilleure nouvelle production de danse.
Shechter a également mis en scène et chorégraphié des œuvres pour des compagnies de danse internationales de premier plan, notamment l'Alvin Ailey American Dance Theatre, le Batsheva Ensemble, la Candoco Dance Company, le Cedar Lake Contemporary Ballet, le Nederlands Dans Theater 1, le Ballet de l'Opéra de Paris, le Royal Ballet et le Royal Ballet Flanders.
Il a chorégraphié pour le théâtre, la télévision et l'opéra, notamment au Metropolitan Opera (New York) pour Two Boys de Nico Mulhy, le Royal Court pour Motortown et The Arsonists, le National Theatre pour Saint Joan et pour la série Channel 4 Skins. Dans le cadre de #HOFEST, un festival de 4 semaines célébrant le travail de Shechter dans 4 lieux emblématiques de Londres, il a co-réalisé Orphée et Eurydice de Gluck avec John Fulljames au Royal Opera House. En 2016, il a reçu une nomination aux Tony Awards pour sa chorégraphie pour la reprise à Broadway de Fiddler on the Roof.
En 2018, Hofesh Shechter a reçu un OBE honorifique pour "Services to Dance" et le premier film de danse de la compagnie, Hofesh Shechter's Clowns, a été diffusé par la BBC.
En 2020, Hofesh Shechter Company a été nommée lauréate du Fedora – VAN CLEEF & ARPELS Prize for Ballet pour LIGHT: Bach Dances, en collaboration avec le Royal Danish Opera et co-dirigé par Hofesh Shechter et John Fulljames.
La nouvelle création de Hofesh Shechter, Double Murder, sera créée en 2021.
Sources : Site de la Hofesh Shechter Company
En savoir plus : hofesh.co.uk
Political Mother
Chorégraphie : Hofesh Shechter
Interprétation : Maëva Berthelot, Winifred Burnet-Smith, Chien-Ming Chang, Katherine Cowie Christopher Evans, Bruno Karim Guillore, Philip Hulford, Jason jacobs, Sita Ostheimer Hannad Sheperd Musiciens : Yaron Engler (batterie, bendir), Joseph Ashwin (guitare), Joel Harries (guitare, batterie), Edward Hoare (guitare, batterie), Normam Jancowski (batterie, pandeiro), James Keane (batterie), Vincenzo Lamagna (guitare), Andrew Maddick (guitare) Joueurs de cordes (sur la bande sonore) : Christopher Allan (violoncelle), Rebekah Allan (alto), Laura Anstee (violoncelle), Nell Catchpole (alto), Tim Harries (contrebasse), Andrew Maddick (alto), Kai West (contrebasse) Interprète invité spécial : Leon Baugh Doublures Laura de Vos, Yeji Kim
Musique originale : Hofesh Shechter
Lumières : Lee Curran
Costumes : Merle Hensel
Son : Montage son : Tony Birch
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Coproduction Biennale de la danse de Lyon, Théâtre de la Ville, Romaeuropa, Mercat de les Flors - Produit en collaboration : Theatre Royal (Plymouth) - Avec le soutien de : DanceXchange (Birmingham) - Commande du : Brighton Dome and Festival, Sadler's Wells Theatre (Angleterre), Movimentos, Festwochen der Autostadt (Wolfsburg, Allemagne)
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© Léandro Carignano