MA
2000 - Réalisateur-rice : Boucher, Nicolas
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
MA
2000 - Réalisateur-rice : Boucher, Nicolas
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
MA
MA développe une partition d’images urbaines. Avec 6 danseurs qualifiés de ‘flâneurs-passeurs’, une lumière de Jim Clayburgh, et la participation des plasticiens Michel François et Ann-Veronica Janssens en artisans du creux et du plein, Pierre Droulers réalise une chorégraphie déambulatoire, riche en passage et interstices. Du blanc à la couleur, de l’arrêt sur image à la circulation d’énergies, de l’abstraction à la rage, MA déborde les frontières, déjoue le stress des flux modernes en faisant respirer des espaces-temps, et en contrechamp du rappel cinglant des violences urbanisées, confie au transit de la danse le soin nomade d’habiter des densités, des volumes, des trajets. Champ de forces, vivant, d’une architecture in progress.
MA tente l'abstraction jusqu’à dépouiller le plateau pour en faire un lieu vide, prêt pour de nouvelles propositions. L’image au départ est celle du promeneur dans la ville, d’un déplacement idéal de l’individu dans la ville et dans le monde. On essayait de s’imaginer un endroit idéal où les êtres puissent se sentir bien ensemble et chez eux. L'idée est placée trop haut. En effet, le dépouillement extrême vers l’abstraction a créé une situation invivable et son effet inverse s’est déclaré. Les émotions alors explosent, les contradictions se durcissent. C'est la confusion.
La scène n'est pas le lieu où l'on vit. Il me semble que j'ai voulu vider tout contenu, aller vers un non-projet, intéressé à la capacité de l'être à se soustraire de toute image, de tout discours sur le monde. Mon exigence allait non pas de renoncer mais d'avaler tout propos pour n'être que lumière et briller dans la clarté. Rien que ça !
Source : compagnie Pierre Droulers
Droulers, Pierre
Après une formation artistique de trois ans à Mudra, école multidisciplinaire fondée à Bruxelles par Maurice Béjart, Pierre Droulers continue sa formation par un voyage en Pologne chez Grotowski. À Paris, il participe aux ateliers de Robert Wilson. Un voyage à New York lui fait découvrir le travail de la Judson Church en 1978 et le ramène à la danse après avoir vu Steve Paxton à St Mark’s Church. Il crée un solo à Bruxelles avec Steve Lacy, saxophoniste et compositeur (Hedges, 1979).
Après différents projets en tant que chorégraphe (Tao, avec Sheryl Sutton, 1980 - Tips avec le futur Grand Magasin, 1982 - Pieces for Nothing avec Minimal Compact, 1983 - Miserere avec Winston Tong et Sussan Deyhim, 1985 - Remains avec Steve Lacy,1991,...) ou interprète (entre autres chez Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey, de 1986 à 1989), il crée un diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce, jouant dans ses spectacles d’une pluralité de modes : joués, dansés, parlés, “musicalisés” (Comme si on était leurs Petits Poucets, 1991, et Jamais de l'Abîme, 1993).
En 1995, avec Michel François, il règle le compte des objets dans la pièce Mountain/Fountain. Cette création inaugure un nouveau cycle dans lequel la question de la forme amorce l’abstraction et évacue la théâtralité. Il poursuite sa collaboration sur les rêves de matières avec la plasticienne Ann Veronica Janssens, dans la pièce suivante De l’Air et du Vent, 1996. Il alterne petites et grandes formes, ressentant la nécessité d’être plus proche de l’interprète. Petites Formes en 1997 invite quatre interprètes, Stefan Dreher, Thomas Hauert, Tijen Lawton et Celia Hope-Simpson à produire chacun une petite forme parallèlement à celle que Pierre Droulers crée pour eux. Multum in Parvo, au Kunstenfestivaldesarts en 1998, réinterroge le collectif en invitant 26 danseurs.
En 2000, Pierre Droulers monte MA au Festival d’Automne avec Michel François, Ann Veronica Janssens et Yuji Oshima, une exploration de la flânerie urbaine dans l’architecture contemporaine des villes. En 2001, il reprend la scène avec Sames, un duo avec Stefan Dreher, autour de la question du double, du même et du différent. Pierre Droulers ouvre simultanément un lieu à Marseille, le studio Bird, un lieu de résidences d’artistes et de migrations nord/sud dans le site de Cap 15, qui regroupe différents ateliers d’artistes.
En 2003, il programme une Carte Blanche à la Balsamine à Bruxelles. Ouvert sur plusieurs lieux, moments et artistes (vélos et Scrub Color II d’Ann Veronica Janssens ; Alu de Michel François, La maison de Jan Hoet de Koen Theys), cet événement d’un seul tenant propose un itinéraire, une trame entre la danse, les arts plastiques et le son, reprenant la petite forme (Parades) et la composition-improvisation de groupe (Appartement). Il crée Inouï en 2004 qui est présentée en Belgique, France et Allemagne. En 2005, il participe au projet Agora présenté au cœur du Parc royal de Bruxelles dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, qui le réunit au plasticien Simon Siegmann, au compositeur George van Dam et à l’écrivain Jean-Michel Espitallier.
Nommé co-directeur artistique puis artiste associé au sein du Centre chorégraphique de Charleroi Danses de 2005 à 2016, il développe à La Raffinerie deux projets de programmation : le festival pluridisciplinaire Compil d’Avril et le programme DANSEUR qui remet l’interprète en lumière. Durant cette période, ses créations explorent des voies plus intimes et souterraines. Flowers, pièce pour 8 danseurs, propose une recherche sur le désir.
En 2007, il reçoit une commande du Ballet de l’Opéra de Lyon, qui donne lieu à la création de All in All. Avec Walk Talk Chalk en 2009, il s’empare des thèmes de la chute et de l’effondrement. En 2010, il reprend la pièce de l'air et du vent, présentée notamment au Théâtre de la Cité internationale de Paris. En 2013, avec un ensemble de neuf jeunes danseurs, il crée Soleils, jouant de l’ombre et de la lumière, et des rituels carnavalesques. Pour clore ce parcours à l’intérieur de l’institution et fêter ses quarante ans de créations, le chorégraphe revisite en 2016 son parcours de manière originale et transversale avec l’édition d’une publication ("Sunday", edité par le Fonds Mercator et Charleroi Danses), qui a été suivie d’une installation ("Dimanche") et d’une performance en 2017.
Boucher, Nicolas
MA
Chorégraphie : Pierre Droulers
Assistance à la chorégraphie : Johanne Saunier
Interprétation : Lisa Gunstone, Céline Perroud, Harold Henning, I-fang Lin, Katrien Vandergooten, Stefan Dreher
Musique originale : Alexandre Fostier
Musique additionnelle : Seth Josel, Fred Frith, Helmut Lachenmann, Microdot, Heiner Goebbels, Thelonious Monk, Yuji Oshima
Conception vidéo : Ann Veronica Janssens
Lumières : Jim Clayburgh
Costumes : Anne Frere
Décors : Inspirations plastiques Ann Veronica Janssens, Ali Durt
Direction technique : Eric Vermeulen
Son : sons Caroline Wagner (son), Alex Fortier (sound designer) spatialisation sonore Yuji Oshima
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Latitudes contemporaines
La Fondation BNP Paribas
La Maison de la Danse de Lyon
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
Danse et arts plastiques
Danse et arts plastiques sont parfois en collaboration sur scène. Ce Parcours ne peut aborder toutes les formes de leurs relations ; il tente seulement de montrer l'importance de la création plastique dans certaines chorégraphies.
Käfig, portrait d'une compagnie
Hip hop / Influences
Ce Parcours présente un aperçu des racines de la danse Hip Hop.
La danse à la croisée des arts
Certains spectacles sont le lieu de rencontre de différents métiers. Voici un aperçu de certains spectacles où les arts se croisent sur la scène d’une pièce chorégraphique.
Rituels
Découvrez comment la notion de rituel prend sens dans diverses danses à travers ces extraits.
La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.