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Le Défilé

CN D - Centre national de la danse 1985 - Réalisateur-rice : Ranz, Didier

Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse

Producteur vidéo : Compagnie Chopinot ; Centre audiovisuel de Paris

Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin

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Le Défilé

CN D - Centre national de la danse 1985 - Réalisateur-rice : Ranz, Didier

Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse

Producteur vidéo : Compagnie Chopinot ; Centre audiovisuel de Paris

Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin

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Défilé (Le)

Emblématique de la rencontre de Régine Chopinot avec Jean Paul Gaultier, « Le Défilé » a pour thème un défilé de mode fantasque et délirant conçu pour seize interprètes. Accueilli pour sa création dans le Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne à l'automne 1985, ce ballet ouvre la deuxième saison du jeune Théâtre contemporain de la danse (TCD).

Brouillant les frontières entre spectacle chorégraphique et show de mode, ce vrai-faux défilé se déroule sur un podium en « T » dont les dimensions ont été corrigées pour permettre aux interprètes une liberté de mouvement, inenvisageable avec les dimensions en usage dans le milieu de la mode. Quatorze tableaux s'y succèdent autour de thèmes visant «  tantôt à exacerber les spécificités morphologiques, tantôt à en inventer, à coups de prothèses et d'accessoires » [1] :


"I La bosse de la danse / II Les hommes bijoux / III Les jokers / IV Les mariés / V Les derniers « cri-nolines » /
VI Les accessoires encombrants : les vacances de m'sieur Dame, Cloche-pied Cloche-tête / VII Les bronzages /
VIII Les coussins / IX Les souvenirs de vacances : Rome, St-Tropez, les bains romains / X Fenêtres sur corps
XI Les vieux slips / XII Manque d'air / XIII Les puzzles / XIV L'étalage"


Au milieu de ce joyeux débalage, les danseurs, mêlés à des comédiens et mannequins, défilent dans des costumes plus burlesques les uns que les autres, mitraillés sous une pluie de flashs qu'évoque un stroboscope mis en place par l'éclairagiste Gérard Bouche, forçant les attitudes que ne manquent pas de provoquer leurs costumes. Car les costumes ne sont pas seulement le sujet de la pièce, mais de véritables partenaires. Par leur poids, leur texture, « les matières semblent animées de leur propre potentiel cinétique, et la danse, qui le réveille, doit s'y adapter, intégrer ses réactions » : « Michèle Prélonge et Claire Servant, toutes deux interprètes dans “Le Défilé”, évoquent, par exemple, le facteur de lenteur introduit dans leur danse par les volumineuses crinolines en tricot blanc qu'elles portaient dans la séquence des “Derniers cri-nolines”. Ces robes à panier étaient non seulement lourdes à entraîner dans les sauts répétés et les chutes à genoux – alors que l'impression donnée est celle d'une légèreté moelleuse –, mais, du fait de leur souplesse et de leur masse, elles réagissaient avec retard dans les tours. Rien ne laisse soupçonner l'effort d'ajustement rythmique qui s'ensuit, ni l'énergie requise. Le travail de la danse n'apparaît pas plus que les corps des danseuses » [2].


Financé en grande partie par des partenaires privés, « Le Défilé » fera ensuite l'objet de tournées internationales. Il est ainsi présenté au Palladium à New York, au Palazzo Pitti à Florence, à la Villa Médicis à Rome, à Milan, au Festival de Lille, au Zénith à Montpellier, à la Maison de la danse de Lyon...

Marc Caro en réalisera une version clip en 1986, « Le Défilé [clip] », n'en retenant que quatre séquences très courtes : « Fenêtres sur corps », « Dernier crinoline »,  « Les Mariés » et « Les Vieux slips » en version accélérée. Le 13 septembre 1987, R. Chopinot présente son « Défilé » à la Maison des arts et de la culture (MAC) de Créteil dans une nouvelle version réduite à douze interprètes.


[1] A. Suquet, « Chopinot », Le Mans : Ed. Cénomane, 2010, p. 31.
[2] A. Suquet, op. cit., p. 33.


Dernière mise à jour : février 2013

Chopinot, Régine

Régine Chopinot, née en 1952 à Fort-de-l'Eau en Algérie, est très vite attirée par la danse. Après des cours de danse classique, elle découvre la danse contemporaine avec Marie Zighera en 1974. Devenue lyonnaise, elle y fonde en janvier 1978 sa première compagnie, la Compagnie du Grèbe qui associe danseurs, comédiens et musiciens. Elle signe alors ses premières chorégraphies. Trois ans plus tard, elle reçoit le deuxième prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour la pièce « Halley's Comet » (1981) rebaptisée « Appel d'air ». 


Ses créations suivantes, « Délices » et « Via », ouvrent la chorégraphie aux apports d'autres médias dont le cinéma. C'est avec « Délices » (1983) que Régine Chopinot commence sa longue collaboration avec le couturier Jean Paul Gaultier, qui marquera l'époque, avec des pièces comme « Le Défilé » (1985), « K.O.K. » (1988), « ANA » (1990), « Saint Georges » (1991) ou « Façade » (1993). Nommée en 1986, directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle (où elle succède au Théâtre du Silence de Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre), qui devient en 1993 le Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC), Régine Chopinot multiplie les rencontres artistiques : avec des plasticiens comme Andy Goldsworthy, Jean Le Gac ou Jean Michel Bruyère, des musiciens comme Tôn-Thât Tiêt ou Bernard Lubat.


Au début des années 1990, elle quitte – selon son expression – les « espaces de grande légèreté » où, très jeune, elle s'était fait connaître, notamment dans sa collaboration avec Jean Paul Gaultier. Elle se passionne alors pour des expériences de confrontation de la danse contemporaine aux éléments et aux rythmes naturels et de sa mise à l'épreuve de pratiques et de sciences du corps anciennes et complexes, comme le yoga. En 1999, dans le cadre des « artistes associés », Régine Chopinot invite trois personnalités de la danse contemporaine à collaborer pendant trois ans à son projet artistique : Françoise Dupuy, Dominique Dupuy et Sophie Lessard rejoignent l'équipe de danseurs permanents et d'intervenants-chercheurs du BARC, comme interprètes, pédagogues et chorégraphes.


En 2002, elle ouvre le triptyque de la Fin des Temps, une longue remise en cause de l'écriture et de la création chorégraphique conséquente à une mise en crise volontaire des notions générales de temps, de mémoire et de construction. « Chair-obscur », son premier chapitre, est tourné vers un effacement du passé, de la mémoire, et « WHA » vers la disparition du futur. « O.C.C.C. » se préoccupe du « temps qui reste », de ce qu'il reste à faire, ce qui peut être fait encore, à l'endroit simple et essentiel de la représentation. En 2008, « Cornucopiae », la dernière pièce créée au sein de l'institution, signe la fin d'une forme de représentation et ouvre vers une autre proposition de perception sensorielle.


Parallèlement à son travail de chorégraphe, Régine Chopinot collabore en tant qu'interprète avec des artistes qui lui sont proches : Alain Buffard (« Wall dancin' - Wall fuckin' », 2003 ; « Mauvais Genre », 2004), Steven Cohen (« I wouldn't be seen dead in that ! », 2003). Ou encore, elle forme et dirige des danseurs vietnamiens dans le cadre d'une collaboration avec l'École supérieure de danse du Vietnam et l'Opéra-Ballet de Hanoï (« Anh Mat », 2002 ; « Giap Than », 2004). En 2008, la chorégraphe quitte le CCN de La Rochelle et crée la compagnie Cornucopiae - the independent dance, la nouvelle structure qui porte désormais, création et répertoire, tous les travaux de Régine Chopinot. En 2010, elle choisit le port de Toulon pour y vivre et travailler.


Depuis 2009, Régine Chopinot s'aventure, questionne et approfondit sa recherche du corps en mouvement en lien avec la force de la parole auprès de cultures organisées par et sur la transmission orale, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. De nombreux actes artistiques jalonnent ces trois dernières années : pièces chorégraphiques et films réalisés à partir des expériences artistiques In Situ ont été créés dans le cadre du projet Pacifique Sud. La relation privilégiée initiée depuis 2009 avec le groupe du Wetr (Drehu/Lifou), aboutit à la création de « Very Wetr ! » au Festival d'Avignon en juillet 2012, repris au Centre national de la danse en février 2013.


En savoir plus

Site de Cornucopiae

Dernière mise à jour : février 2013

Gaultier, Jean Paul

Jean Paul Gaultier, né le 24 avril 1952 à Bagneux, est un styliste et grand couturier français, fondateur de l'entreprise Jean Paul Gaultier (sans trait d'union), ainsi qu'un créateur de parfums.

Après de nombreuses expériences dans les maisons de Pierre Cardin, Jacques Esterel, Jean Patou puis de nouveau Pierre Cardin durant les années 1970, il lance sa première collection sous son nom. Si elle retient l’attention, faite de tout et de rien celle-ci est un échec commercial. Mais le groupe japonais Kashiyama lui offre un soutien financier et Jean Paul Gaultier renoue avec le succès. Dans les années 1980, figure majeure de cette vague de jeunes créateurs qui révolutionnent la mode, il devient incontournable. Ses défilés spectaculaires, les uns après les autres, renversent les conventions du vêtement. Durant ces années, par le contre-pied qui caractérise souvent ses réalisations, il habille les hommes en femmes, bouscule le mouvement gay, fait défiler des « mannequins » qu'il croise dans la rue, habille les femmes de corsets… Grand professionnel de la coupe et maîtrisant les classiques de la Couture, créatif et pas uniquement provocateur, ses collections mêlent aussi parfois l'humour et les détournements. La marinière, l'un de ses symboles, est présente dès 1983 lors de sa première collection homme, la première jupe pour homme deux ans plus tard.


Dans les années 1990, Jean Paul Gaultier Parfums voit le jour ; c'est également à cette époque que Madonna porte le célèbre bustier à bonnets coniques. Alors que la génération de créateurs des années 1980 refusait le conformisme de la haute couture incarné à l'époque par Yves Saint Laurent ou Carven, Jean Paul Gaultier présente — avec succès — sa première collection sous cette appellation en 1997. Il est récompensé peu après par le CFDA. En 2004, Jean Paul Gaultier mène, en parallèle des activités à son nom, la création du prêt-à-porter chez Hermès durant six ans. Il lance également au cours des années des lignes complémentaires tel que Junior Gaultier, Gaultier Jean, JPG, ou la ligne unisexe Gaultier², ainsi qu'une luxueuse collection de lingerie avec le fabricant italien La Perla.

S'il est fréquemment surnommé de façon réductrice « l'enfant terrible de la mode » par les médias, Jean Paul Gaultier, grand couturier, avec sa traditionnelle coiffure en brosse, est considéré mondialement comme un symbole de la culture française, et est devenu une icône de la mode.

Source : Wikipedia France

Ranz, Didier

Compagnie Chopinot

Défilé (Le)

Chorégraphie : Régine Chopinot

Interprétation : Alain Buffard, Geoffrey Carey, Régine Chopinot, Herman Diephuis, Poonie Dodson, Pascale Henrot, Eric Larrondo, Vera Motta Buono, Anna Pawlowsky, Michèle Prélonge, Rita Quaglia, Monet Robier, Elaine Rudnicki, Stéphane Sednaoui, Patrice Touron, Tomeo Verges, Frédéric Werlé

Musique originale : The Residents

Lumières : Gérard Boucher

Costumes : Jean Paul Gaultier

Décors : Bernard Boisvin, Gilles Laboulandine, Marc Begon

Direction technique : Pierre Setbon

Son : André Serré

Autres collaborations : choréologue Noemie Perlov - illustrations Pauline

Durée : 60 minutes

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