Japan
"Vivre, c'est rejeter constamment ce qui tend à mourir" (Nietzsche)
"Toujours prêt, à mourir comme à vivre. J'ai conçu ce solo comme un manifeste pour la joie de vivre, pour la mort. Retourner la question de l'expressionnisme, un retour au spectaculaire, mais dans le mouvement. Entrevoir cette possibilité que tout peut toujours s'arrêter à chaque instant. Vivre toujours le dernier bout de vie, savourer chaque instant. Et si vivre c'était accepter ce vide quotidien, cette absurdité primordiale ? Donc, danser pour rejeter la mort tout en se faisant son ami. La mort, ce vêtement que l'on cache et qui donne un goût particulier à la vie. Une voiture passe juste près des hanches. "On a failli y passer". Une piqûre qui nous rappelle que le corps n'est pas une entité solide mais bien une éponge qui aspire les états et sensations. La danse revêt pour moi ce sens primitif du retour à la vie" Simon Tangy
En créant le solo Japan en 2011, Simon Tanguy admet son hyperactivité et ses angoisses liées à la mort. Ce solo est une évocation de l'agonie à travers la recherche d'un vocabulaire physique et poétique spécifique. Il explore "la contraction, le relâchement, l'évanouissement, le réveil, le coma, le combat contre soi-même, la grosse chute, la résurrection, la mort lente, la mort rapide, les derniers mots, le testament, la mémoire qui revient". Tous ces différents mouvements sont condensés dans un univers surréaliste qui mélange les principes d'improvisation et de composition.
Source : Maison de la Danse
Tanguy, Simon
Simon Tanguy est chorégraphe et danseur. Il pratique le judo 10 ans avant de créer ses propres spectacles dans une compagnie de cirque à Saint-Brieuc. À 21 ans, il obtient une licence de philosophie à Rennes, s’initie à la danse contemporaine, et poursuit une formation au théâtre physique et au clown à l’école du Samovar (Paris). Il y approfondit les notions de corps burlesque, de jeu bouffonesque et grotesque. En 2011, il est diplômé de la SNDO School for New Dance Development, conservatoire national d’Amsterdam.
Sa physicalité est un alliage explorant l’intensité du mouvement, les états extrêmes d’émotion et la musicalité changeante d’un corps alerte. Il transpose dans la danse l’énergie et la transparence du clown, en mélangeant leurs principes d’improvisation et de composition. Dans ses pièces, les interprètes sont toujours pris dans un flot de différents éléments (émotions, mots, qualités). En passant à travers une multiplicité d’états, Simon Tanguy reflète la vélocité changeante dans laquelle nous vivons.
Il a dansé comme interprète avec des chorégraphes comme Boris Charmatz, Deborah Hay, Maud Le Pladec, Jeanine Durning. Il pratique aussi le Body Weather, une danse de Min Tanaka. En 2011, il crée le solo « Japan », coproduit par le Théâtre de la Ville de Paris et reçoit le prix ITS chorégraphie à Amsterdam en 2011. Le trio Gerro, Minos and Him a reçu le 2ième prix Danse Élargie 2010 au Théâtre de la Ville de Paris et le prix de la meilleure chorégraphie à la Theater Haus de Stuttgart.
Sa compagnie Propagande C, pour propagande Culturelle, est créée en 2013 et a produit trois de ses pièces. En Bretagne, il collabore fréquemment avec le Musée de la Danse, les chorégraphes Marzena Krzeminska et Élisa Le Merrer.
Source : Site de Simon Tanguy
En savoir plus : simontanguy.com
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Japan
Chorégraphie
:
Simon Tanguy
Interprétation
:
Simon Tanguy
Musique originale
:
Christoph Scherbaum
Lumières
:
Pablo Fontdevila