A l'occasion de l'événement "Dansons Maintenant!" qu'elle a organisé en 2011, 2012 et 2015, à Cotonou au Bénin, la Fondation Zinsou a réalisé des interviews filmées des artistes et chorégraphes invités.

Invité de la seconde édition, en 2012, avec sa pièce Issewo,  le chorégraphe et danseur béninois Richard Adossou revient, dans cet extrait d'interview, sur sa rencontre avec la danse contemporaine et  son engagement pour la développer au Bénin.

Interview réalisée par Aurélie Lecomte, le mardi 7 août 2012, à Cotonou.

Filmé par Stéphane Agbessi-Loko.

Échassier depuis l’enfance, Richard Adossou rejoint en tant que danseur traditionnel la troupe Akonhoun (danse traditionnelle royale d’Abomey) menée par la chanteuse et danseuse Anagonou Vodjo, vedette du Bénin. En 2000, il intègre le Ballet National du Bénin, d’abord comme danseur-échassier puis comme chorégraphe. En 2005, il chorégraphie avec Clément Kakpo la pièce Ori de Florent Hessou qui remporte la Médaille d’or aux 5°Jeux de la Francophonie. Parallèlement, il découvre la danse contemporaine auprès du groupe Sacam, conduit par Clément Kakpo et Médard Sossa et se forme à l’Ecole des Sables, au Sénégal (2005 – 2013). Sa rencontre avec Francesca Pedullà et Frey Faust l’amène à intégrer l’Axis Syllabus, étude biomécanique du mouvement. En 2006 - 2007, il participe en France et au Mali à la création de Moïse Touré et Jean-Claude Gallota, 2147 L’Afrique (reprise en 2018-2019). A la même période, il fonde l’Association Rich’Culture dédiée à la formation, la recherche et la création. Sa pièce Sonagnon, pour 10 interprètes est présentée aux Jeux de la Francophonie du Liban, en 2009 et Issewo, commande de la Fondation Zinsou pour le festival Dansons Maintenant ! 2012 est sélectionnée aux Jeux de Nice en 2013. Cette même année, il est lauréat de Visa pour la création (Institut Français) et est accueilli en résidence de création au Centre National de la Danse (Pantin, France) pour la pièce Murmure. Il collabore à différentes créations : Adja, de Pierre Sannouvi, Bruxelles – 2008 ; Du Mythe du dieu argent, Théâtre d’Archivolto, Gènes – 2010 ; Dialogue inévitable de Francesca Pedullà, Bruxelles – 2012 ; Two among us, avec Francesca Pedullà et Frey Faust (Düsseldorf, Berlin – 2012),  ainsi qu’au film Je ne sais plus qui a fait quoi (réalisation Antoine Renouard et Adrien Michel, 2013).  Son parcours croise également Pierre Doussaint, Pedro Pauwels, Régine Chopinot, Elisabeth Cameron Delman, Elisabeth Disdier, Susan Buirge, Sophiatou Kossoko, Neta Pulvermacher, Gabriel Smeet, Noortje Bijvoet, Feri de Geus et Salia Sanou entre autres.

Diplômé de Technique Germaine Acogny (2013), formateur en Axis Syllabus (en cours de certification - 2022), Richard Adossou s’implique dans le développement de la danse contemporaine au Bénin par la création des Journées de réflexion sur la danse (2012-2015) et le festival Marche Internationale pour la Danse (MAIDA, 2010 – 2019).  

La Fondation Zinsou a fait réaliser des captations de l'ensemble des représentations données dans l'événement "Dansons Maintenant!" qu'elle a organisé en 2011, 2012 et 2015 à Cotonou, au Bénin. Elle a également réalisé des interviews filmées des artistes et chorégraphes programmés lors de ces trois éditions.

Ces captations et interviews ont été mises, à titre gracieux, sur Numéridanse dans l’objectif de les rendre accessibles au plus grand nombre, étant donné leur caractère scientifique et leur contribution à la diffusion et à la promotion de l’art contemporain africain, plus particulièrement ici, le domaine de la danse contemporaine africaine. 

Présidée par Marie-Cécile Zinsou, la Fondation Zinsou a ouvert ses portes en juin 2005 à Cotonou, Bénin. Pionnière en Afrique de l’Ouest, cette fondation privée œuvre pour le rayonnement de l’art contemporain sur le continent à travers des expositions au Musée de Ouidah et au LAB de Cotonou. La Fondation agit aussi pour la promotion de l’éducation et du développement social au travers d’actions de médiation culturelle et d’activités pédagogiques destinées en particulier au jeune public, avec pour enjeu majeur l’accessibilité pour tous à l’art et pour principe premier la gratuité totale. 

En 2011, la Fondation Zinsou expose les photographies de danse d’Antoine Tempé et invite des chorégraphes à créer une œuvre in situ, en résonance avec les images de corps exposés. Le succès public de cet événement intitulé « Dansons Maintenant! » convainc la Fondation d’organiser une seconde édition, en 2012, dédiée uniquement à la danse, autour du thème de l’urbanité. En 2015, une troisième édition a lieu, en articulation avec l’Exposition « African Records » consacrée à la musique et à la photographie africaine des années 1950, 1970 et 1980, qui fournit le motif de nouvelles coproduction de spectacles. 

Les trois éditions de "Dansons Maintenant !", 2011, 2012 et 2015 ont fait l'objet de captations vidéo (spectacles, restitutions d'ateliers, entretiens) constituant un fonds d'archives de 120 vidéos. 

Les extraits des captations et interviews présents sur Numéridanse ont été mises à disposition à titre gracieux par la Fondation Zinsou.

http://fondation-zinsou.org

Le dépôt des archives vidéo de "Dansons Maintenant !", appartenant à la Fondation Zinsou a été rendue possible grâce à l'Aide à la Recherche et au Patrimoine en Danse, du Centre National de la Danse, accordée en 2021 à Anne Décoret-Ahiha dans le cadre du projet « Consolidation du champ chorégraphique africain : focus sur le Bénin » ainsi que grâce à l'aimable autorisation des artistes.