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Cher Ulysse

« Cher Ulysse,
Ta méditerranée t'est devenue étrangère. Tu y navigues en boucle, tu laisses faire le hasard.
Sur les rives d'Ithaque où tu arrives enfin, tu ne reconnais plus rien.
Et sous les traits de Bloom, le juif errant de Joyce, tu tournes en rond toute la sainte journée.
Même le costume blanc que je t'avais trouvé, rappelle-toi, ne te va plus très bien.
Tu vois, il y a des choses qu'on ne comprend plus, cher Ulysse, et personne ne sait vraiment à quoi ça tient.
Du monde, heureusement, me parvient encore une sorte de blues... »
Jean-Claude Gallotta


Note d'intention
A la création, en 1981, Ulysse se présentait comme « une activité continue d'une heure trente ». Ce ballet écrivait ainsi une des premières pages de la nouvelle chorégraphie française. Jean-Claude Gallotta y traçait blanc sur blanc  -décors, sol, costumes-  une danse en forme de rupture-hommage avec le modèle de référence américain.
La pièce fut reprise en 1993, la revoici en 2007. Changée ? Forcément. Immuable ? Bien sûr. Toujours la même et inévitablement autre. Parce qu'en un quart de siècle, le monde a tourné dix mille fois sur lui-même, et pas toujours rond, et souvent ivre de ses propres abjections. La danse ne peut plus y répondre par sa seule beauté, par sa seule innocence. Déjà, en 2001, Jean-Claude Gallotta avait offert à Ulysse son pendant au noir, avec Nosferatu, à l'Opéra de Paris. Son Ulysse a donc traversé les deux dernières décennies comme l'Ulysse d'Homère a traversé les mers, comme l'Ulysse de Joyce a traversé sa journée du 16 juin 1904. De ces odyssées, aujourd'hui, le parchemin chorégraphique porte forcément la trace. Quelques lambeaux, quelques souvenirs, quelques plumes sont accrochés au manteau de l'homme.
« Cher Ulysse, » dit Jean-Claude Gallotta. Sa chorégraphie est d'abord une missive. Mais dans cette missive-là, il n'est pas dit que le monde ne reconnaît pas l'homme qui revient, il est dit au contraire que c'est le revenant qui ne reconnaît pas le monde, où il ne retrouve pas la sirène qui lui servait de guide.
« Cher Ulysse, ton irruption fit grand bruit en 1981. Aujourd'hui, en te voyant entrer côté cour, plus fragile, plus secret, sur la scène aux blancheurs altérées, aux sonorités plus tourmentées, nous nous sommes dit que le jour était venu de nos reconnaissailles ».
Claude-Henri Buffard

Gallotta, Jean-Claude

Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...


Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.

En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.

Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.

 

 

Groupe Émile Dubois

À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.


Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.


Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.

Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.


Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.


Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".


Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.


Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).

Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.


Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.


Source : Groupe Émile Dubois


En savoir plus : www.gallotta-danse.com

Cher Ulysse

Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta

Assistance à la chorégraphie : Mathilde Altaraz

Interprétation : Françoise Bal-Goetz, Darrell Davis, Ximena Figueroa, Marie Fonte, Ibrahim Guétissi, Mathieu Heyraud, Benjamin Houal, Yannick Hugron, Simon Nemeth, Cécile Renard, Thierry Verger, Loriane Wagner, Béatrice Warrand et Jean-Claude Gallotta

Conseil artistique / Dramaturgie : Claude-Henri Buffard

Mise en scène : Jean-Claude Gallotta

Scénographie : Jeanne Dard

Musique originale : Strigall

Lumières : Marie-Christine Soma

Costumes : Jacques Schiotto, Marion Mercier

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Centre chorégraphique national de Grenoble avec le soutien de la MC2 : Maison de la culture de Grenoble et du Théâtre National de Chaillot

Durée : 71'

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