Rien de trop
Les Fables à La Fontaine2005 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Desnoyers, Danièle (Canada)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Rien de trop
Les Fables à La Fontaine2005 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Desnoyers, Danièle (Canada)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Rien de trop
« La fable méconnue Rien de trop de La Fontaine est à mes yeux la fable la plus «écologique» de l’auteur. Elle me rappelle la façon excessive qu’a l’homme d’utiliser les ressources mises à sa disposition. On y retrouve le monde animalier qui nous est familier mais le ton se durcit, la morale se fait plus acerbe. Le mouton, vulnérable dans d’autres fables de La Fontaine, est ici dévastateur de récoltes. Le loup maintient son rôle ingrat. Il dévaste un troupeau entier. Et l’homme dévaste la meute de loups pour se retrouver devant un champ ravagé, ou ni récolte, ni monde animalier n’y assure aucune forme d’équilibre. »
Danièle Desnoyers aborde la création de cette pièce par le biais d’un travail sur l’espace. Un espace qui se referme de plus en plus sur le corps de l’interprète ; où la vélocité du mouvement se fait de plus en plus complexe et d’où surgit la présence du monde animalier de La Fontaine. Deux interprètes se partagent les rôles. Évocateurs, leurs corps puisent leurs ressources dans l’excès, traduisant à la fois l’euphorie qu’entraîne ce comportement et la désillusion qui s’ensuit.
Source : Programme de la Maison de la Danse
Desnoyers, Danièle
« Mon corps est ma première maison. Un espace contaminé par là où je vis, là où je regarde, ce que j’entends puis ressens. La danse traverse puissamment mes sens. Elle est fuite et imagination. Elle est un état à la fois optimiste et dément. Elle agit telle une réponse au silence. Elle sème le désordre. Et je reconstruis à partir de ce désordre. Danser veut à la fois dire intérioriser et extérioriser le corps. Le propre de la danse : un mouvement à double sens. Tout part du corps et conduit au corps. »
Figure majeure de la danse contemporaine québécoise, Danièle Desnoyers se distingue par l’art de mettre en scène le point de convergence entre danse, arts visuels et musique. Elle s’impose dès les années 1990 sur les scènes canadiennes et internationales avec des œuvres intimistes et mystérieuses comme Du souffle de sa tourmente, j’ai vu puis, avec d’étonnants dispositifs scéniques dont l’environnement sonore influe sur le langage des corps.
Sa signature chorégraphique s’affirme avec Discordantia qui amorce un long cycle de création marqué par une relation privilégiée avec l’art du son et de la dissonance. La trilogie constituée de Concerto grosso pour corps et surface métallique, deBataille et de Duos pour corps et instruments en est un des temps forts. Elle poursuit avec Vingt jours, 20 nuits et Les 10 cahiers, deux pièces pour grand ensemble et collabore pour la première fois avec une artiste en arts médiatiques dans Là où je vis.
En 2010, elle renoue avec ses premières amours et redonne la prépondérance au mouvement dans Dévorer le ciel. Ce nouveau cycle se poursuit avec Sous la peau, la nuit, une œuvre pour six danseurs dont la première a eu lieu au Festival TransAmériques à Montréal en juin 2012.
Depuis 1989, Danièle Desnoyers a signé une quinzaine d’œuvres pour sa compagnie, Le Carré des Lombes, basée à Montréal et membre de Circuit-Est centre chorégraphique. Son travail a reçu le soutien de plusieurs partenaires dont l’Agora de la danse à Montréal, La saison de danse contemporaine Danse Danse, le Centre national des Arts du Canada, le Festival TransAmériques, le Musée d’art contemporain de Montréal, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, le Baryshnikov Arts Center de New York, le Centre d’art Vooruit de Belgique, le Cultuurcentrum de Bruges, TanzWerkstratt de Berlin et le réseau des diffuseurs pan canadiens CanDance.
Depuis 2012, Danièle Desnoyers est professeure en pratiques artistiques au Département de danse de l’Université de Québec à Montréal (UQÀM). Elle contribue à la formation des nouvelles générations de créateurs et voit son répertoire enseigné dans les plus grandes institutions canadiennes de formation professionnelle en danse.
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
La Petite Fabrique
Annie Sellem crée la Petite Fabrique en 2001, en même temps qu’elle conçoit le projet des Fables à la fontaine.
La Petite Fabrique, petite maison de production indépendante, s’est donnée pour mission de créer un projet fédérateur par la mise en réseau d’artistes, de producteurs et de diffuseurs au niveau régional, national et international, pour un public jeune en matinée et familial en soirée .Créer des petites pièces courtes, aux esthétiques multiples, allant du hip-hop au classique déhanché, tel est le projet initié par Annie Sellem. Chaque pièce, d’une durée de quinze à vingt minutes, peut se donner de façon isolée et, associée à deux ou trois autres,composer une soirée. Chaque pièce peut se jouer dehors, dans le kiosque à musique d’un jardin public, à l’ombre d’un lavoir, dans un préau d’école...
Source : Arte.tv
Rien de trop
Chorégraphie : Danièle Desnoyers
Interprétation : Élise Ladoué, Thibaud Le Maguer
Musique additionnelle : François Couperin
Lumières : Rémi Nicolas
Costumes : Denis Lavoie, Danièle Desnoyers
Son : Nancy Tobin
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : La Petite Fabrique
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon - Charles Picq, 2005
Durée : 20'
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Pourquoi je danse ?
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.