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Ô Sensei

Maison de la danse 2012 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc

Chorégraphe(s) : Diverrès, Catherine (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019

Producteur vidéo : 24 images, scènes d'écran

en fr

Ô Sensei

Maison de la danse 2012 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc

Chorégraphe(s) : Diverrès, Catherine (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019

Producteur vidéo : 24 images, scènes d'écran

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O Senseï

Pour la première fois depuis quinze ans et la création de "Stances II", Catherine Diverrès remonte sur scène pour un solo en mémoire de Kazuo Ohno, maître du buto, cette « danse du corps obscur » qui construit un trait d'union entre le monde des vivants et celui des morts, disparu en 2010 et qui compta énormément dans son parcours de chorégraphe.
Avec un drap blanc en guise de décor, à la fois de toile de fond et surface de projection pour une danse spectrale où le corps se dédouble et semble venir d'un outre monde, "Ô Senseï..." offre une pièce profonde où il est question de la vie des morts, de fantômes, de la grâce du mouvement et de la vie, de transformation aussi. Catherine Diverrès opte en effet exceptionnellement pour une forme discontinue, où elle change de visage, de personnage, de costume, de musique. Tour à tour corps burlesque et pantomime, corps en prière, corps fantôme, corps qui souffre, corps sublime, et corps de l'adieu, Catherine Diverrès explore le tragique et le dérisoire qui constitue le fond de toute humanité. Et si « sensei », en japonais, signifie maître, Catherine Diverrès l'entend comme le « maître à penser », c'est-à-dire celui qui pose des questions et laisse chacun faire son propre chemin. Celui qu'elle suggère dans cette création est fait d'intériorité et de beauté, de retour sur soi et de métamorphose, de douleur et de grâce, de présence à soi-même et aux autres, les vivants comme les morts. Jouant du blanc, couleur de la pureté, couleur des morts au Japon, du noir, couleur du deuil en Occident, et pour finir du rouge profond, rouge sang de la vie et de la blessure, rouge des processions funéraires asiatiques, Catherine Diverrès cherche, souterrainement, et trouve dans un même mouvement. « Quelque chose en elle » danse, palpable.


Source : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Diverrès, Catherine

Catherine Diverrès naît en Gironde en 1959, et passe une enfance entre France et Afrique. Dès l'âge de 5 ans, elle se forme à la danse classique auprès de Sylvie Tarraube, puis de Suzanne Oussov, selon la technique Vaganova. Dans le milieu des années 1970 elle aborde les techniques américaines (Limon, Graham, Cunningham, Nikolais), et entre en 1977 à Mudra Béjart.

Elle danse un temps pour les Ballets Félix Blaska (1978) puis pour la compagnie Nourkil – danse-théâtre et pour Elinor Ambasch (1979) avec Bernardo Montet. En 1980 ils intègrent la compagnie de Dominique Bagouet à Montpellier, notamment pour les pièces Grand Corridor et Toboggan. A la suite d'une série d'ateliers, Catherine Diverrès conçoit Une main de sable, création pour cinq danseurs pensée depuis un travail en commun autour des thèmes d'origine et de territoire, qui sera présentée au festival de Montpellier en juillet 1981.

En 1982, Elle s’installe à paris avec Bernardo Montet. Advient la préfiguration de ce qui deviendra le Studio DM, avec la création d'un solo de Catherine Diverrès, Consumer, puis l'obtention d'une bourse d'étude du Ministère de la Culture, leur permettant de se rendre à Kamihoshikawa (Japon) suivre une formation de six mois auprès du maître de butô Kasuo Ohno.

La première pièce officielle du Studio DM, Instance, est créée par Catherine et Bernardo Montet en 1983 à Tokyo, et la légende veut qu'elle laissa « muet le maître du butô en personne. » Elle est suivie du Rêve d'Helen Keller en 1984, conçue par Catherine Diverrès seule, et primée lors du Concours de Bagnolet. Sept autres pièces voient le jour entre 1985 et 1994, faisant l'objet de différentes collaborations. De cette première période de création, on note que Catherine Diverrès continue à danser dans chacune de ses pièces. A ses côtés, Bernardo Montet se pose également comme un collaborateur et interprète d'exception : « Deux danseurs hors pair : elle, lointaine, intouchée, lui, massif et virtuose à la fois, tous deux réunis dans une même façon de ployer le corps et de passer avec aisance de la lenteur la plus suspendue à la brutalité la plus vive » (Chantal Aubry).

Le studio DM – où désormais chacun des deux chorégraphes signe ses propres pièces - acquiert progressivement une reconnaissance critique, publique et institutionnelle : les spectacles font la une des festivals les plus prestigieux d'Europe (Avignon, Montpellier, SIGMA à Bordeaux, Sringdance à Utrecht, Glashuset à Stockholm, Festwoch à Berlin…), et sont montés grâce à différentes coproductions (CAC d'Orléans, Théâtre de la Ville, Quartz de brest, CNDC d'Angers, …).

En 1994, Catherine Diverrès et Bernardo Montet sont nommés codirecteurs du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, que Catherine Diverrès continuera à diriger seule à compter de 1998. Ce qui, peut-être, détermine le plus pertinemment cette période tient probablement à l'incursion de textes poétiques ou philosophiques dans les créations. Si l'incursion de textes n'est certes pas nouvelle dans les œuvres de Catherine Diverrès, du moins prend-elle, dans ces années-là, un tour essentiel dans les enjeux, artistiques comme de réflexion, portés par la chorégraphe. Il paraît nécessaire de souligner l'importance de la pratique de l'écriture chez Catherine Diverrès. Les archives des documents artistiques de la chorégraphe montrent assez l'ampleur et la qualité de son implication dans les éditoriaux des Lettres du CCNRB comme dans les dossiers de création : toutes les notes d'intention des pièces, exclusivement rédigées par elle, témoignent d'une grande exigence et d'une rare clarté de pensée. 

L'année 2008 est marquée par le retour au statut de compagnie indépendante, que Catherine Diverrès nomme Association d'octobre. La première pièce créée après le départ du CCNRB, Encor (2010), est une commande de la Biennale de danse de Lyon dont c'est alors la dernière édition pour son fondateur Guy Darmet. C'est d'ailleurs ce dernier qui lui suggérera ce titre, telle une pirouette actée et symbolique à leurs départs respectifs. 

En 2012 est créé le solo O Senseï, dansé par Catherine Diverrès. Il s'agit d'une commande du CDC-Les Hivernales, que la chorégraphe conçoit en hommage à Kasuo Ohno, mort en 2010. Ce solo constitue actuellement la seule pièce dansée par Catherine Diverrès. La dernière pièce à ce jour date de 2013 : Penthesilée, créée au Théâtre Anne de Bretagne, renoue avec le format de pièce de groupe, en réunissant sur scène une équipe de neuf danseurs. 


Source :  Alice Gervais-Ragu 

Riolon, Luc

Après des études de mathématiques supérieures et de médecine, Luc Riolon débute la réalisation dans le cadre de sa faculté de médecine, puis rencontre les chorégraphes des années 1980 (Maguy Marin, Mark Tompkins, Josef Nadj, Daniel larrieu, Odile Duboc, Josette Baiz, Angelin Preljocaj, etc.) avec qui il tourne de nombreux films (recréation pour la caméra, captations). Dans les années 1980 avec le chorégraphe américain Mark Tompkins il introduit la vidéo sur la scène, retransmettant en direct sur des écrans géants les images qu'il tourne avec sa caméra en étant sur le plateau avec les danseurs, mélangeant images sur bande et direct.
Avec Daniel Larrieu, il participe à la création du spectacle Waterproof, chorégraphie contemporaine qui se déroule dans une piscine, en filmant en direct les danseurs évoluant dans l'eau et mixant les images en direct avec des images subaquatiques préenregistrées.
Puis il collabore pendant 10 ans avec Eve Ruggieri pour son émission « Musiques au cœur ». Il tourne avec elle de nombreux documentaires sur la musique classique, l'opéra et la danse.
À partir de 1999 il réalise des documentaires de vulgarisation scientifique, en suivant les travaux de chercheurs de terrain attachés à la résolution d’une énigme particulière. Ces deux domaines artistiques et scientifiques qui peuvent sembler bien séparés l’un de l’autre mais sont pourtant, au regard de Luc Riolon, animés de la même démarche. Le désir de comprendre le monde, que ce soit par l’art ou par la recherche scientifique, et restituer cette découverte au plus grand nombre. Parmi ses documentaires scientifiques récents, on peut citer par exemple « Tchernobyl, une histoire naturelle ?», « L’Énigme du Caïman Noir », « Voyage en eau trouble » ou « Delta du Nil : La fin du miracle ». Ces documentaires de vulgarisation scientifique ont récemment reçu des prix dans des festivals en France, comme à l’étranger.


Source: Vimeo

Ô Senseï

Chorégraphie : Catherine Diverrès

Musique additionnelle : Keiji Haino, Seijiro Murayama, Frédéric Chopin, Ingrid Caven, J.S. Bach

Lumières : Marie-Christine Soma

Costumes : Cidalia da Costa

Autres collaborations : Laurent Peduzzi (Collaboration artistique et scénique)

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production Compagnie Catherine Diverrès et Association d'octobre / Coproduction CDC – Les Hivernales, Centre national de la danse - Pantin, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Musée de la danse - Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, Centre chorégraphique national de Caen / Basse-Normandie dans le cadre de l'accueil-studio et Remerciements Collectif Rennes Métropole

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : 24 images productions, collection scènes d'écran

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