Captation de la représentation du spectacle "Kanyar" de la Compagnie Soul City.

Un homme face à un mur. Un mur noir, opaque,  que la lumière vient parfois faire scintiller, étin- celles d’espoir,  de rêve, d’humanité. Sur scène, le corps compose avec l’obstacle.  Les muscles se tendent. L’âme aussi. Enveloppé d’une atmosphère  sonore envoûtante, entre enregistrements d’ambiances de rues  réunionnaises et de témoignages, musique électronique, fonnkèr  (poésie créole) et chant, le personnage de Didier Boutiana happe les  spectateurs dans son monologue intérieur. Entre violence et fragilité,  ce marginal, ce « kanyar », comme on dit à La Réunion, déconstruit  progressivement jugements et idées préconçues.

Didier Boutiana questionne dans ce solo l’exclusion, le refus du  conditionnement et livre une création âpre et délicate, empreinte de  justesse et de poésie.

Didier Boutiana dirige la compagnie Soul City depuis 2011.

En 2009, puis à nouveau en 2010, Didier Boutiana est récompensé en tant que meilleur bboy de l’Île de la Réunion. Depuis 2008, il intègre les plus importantes compagnies des danse hiphop et contemporaines de son département. En 2011, Didier devient chorégraphe de la compagnie Soul City et crée Body of Knowledge en collaboration avec la Dusi Dance Company d’Afrique du Sud.

En 2013, la pièce Reflex lui confère la reconnaissance du public et des professionnels. 

En 2015, Didier Boutiana est invité à participer au programme ECUMe – Expérience chorégraphique ultra-marine -, initié par le TEAT Champ Fleuri | TEAT Plein Air, Théâtres départementaux de La Réunion, en partenariat avec le CND Pantin, sous la direction de Yuval Pick. Dans ce cadre, au CND Pantin, il participe à une résidence de formation et de création avec les danseurs Bertwin D’Souza (Inde) et Anjara Rasamiarison (Madagaskar), ainsi qu’au programme « Camping » (Bertwin D’Souza/Inde et Nadjani Bulin/La Réunion).

La même année, Didier Boutiana crée le trio Priyèr’ Sï Priyèr’. Pour novembre 2017, il prépare son premier solo, KANYAR.

Déconstruire l’esthétique, se mettre en danger, aller au delà de ses limites tout en gardant un objectif d’unification font partie des spécificités de son identité chorégraphique. La danse de Didier Boutiana se situe dans les sphères de l’amitié, de la rencontre, de l’échange, de l’altérité. Sa recherche chorégraphique entraîne un mouvement instinctif et intuitif qui, une fois maitrisé par les danseurs, peut de nouveau s’axer vers une unité, vers une Ré-union.

Source : Site de Didier Boutiana

En savoir plus : http://caminaktion.eu/ 

LALANBIK-CDC OCÉAN INDIEN
CONSTRUIT UNE PLATEFORME CHORÉGRAPHIQUE À LA RÉUNION, DANS L’OCÉAN INDIEN.

LA DANSE, COMME L’OCÉAN VASTE, RICHE, VIVANT, OUVRE LES IMAGINAIRES, DÉPLOIE LES CORPS, TRANSFORME LES REGARDS, RELIE LES INFINIS.

LALANBIK - Centre de développement chorégraphique - océan Indien, CDCN en préfiguration, implanté à La Réunion à Saint-Pierre, capitale du Sud, est engagé auprès des artistes et populations pour la valorisation du patrimoine chorégraphique vivant à La Réunion et dans l’océan Indien. 

Avec les acteur·ice·s de la zone, Lalanbik construit une plateforme chorégraphique dans l’océan Indien – IOCAN- visant à renforcer la circulation des artistes et des oeuvres au niveau régional, national et international, à constituer un espace économique viable, à renforcer les capacités professionnelles et de production. 

En décembre 2020, le Ministère de la Culture-DAC Réunion, la Région Réunion, le département de la Réunion, la ville de Saint-Pierre et Lalanbik ont élaboré une convention pour l’accompagnement de Lalanbik vers la création d’un Centre de Développement Chorégraphique National - océan Indien, implanté à Saint-Pierre à La Réunion. 

En septembre 2021, Lalanbik s’est installée à Saint-Pierre et ancre son activité dans la friche patrimoniale de l’ancienne usine de cannes à sucre à Pierrefonds, au théâtre qui devient un lieu dédié à la danse, avant de lancer un programme architectural pour la réhabilitation des anciennes écuries et leur transformation en lieu public de danse. 

Lalanbik a également remporté en 2022 avec ses partenaires italien Hydea et mozambicain OPCA, le marché quinquennal de développement des ICCs de la COI (Commission océan Indien) ; Lalanbik a commencé à déployer en 2023 les activités directement liées à ce programme ; avec le lancement en production de la plateforme numérique des ICCs de zone océan Indien baptisée kiltir.org et, la création d’un cursus pour la danse entre Maurice et les Comores. 

2023 a été l’année d’affirmation des missions de Lalanbik en tant que futur CDCN ; à ce titre, Lalanbik a produit et co-produit des oeuvres, organisé des représentations publiques, développé des programmes artistiques pour les jeunes et moins jeunes, s’est attaché à la formation professionnelle dans le secteur chorégraphique, s’est équipé d’une billetterie et a créé sa plateforme numérique pour la danse dans l’océan Indien, Lalanbik.re, où sont diffusés l’activité de la structure et un espace numérique et audiovisuel peau numérique, en tant que vitrine pour son biotope chorégraphique et une collection de vidéo.