Inouï
2004 - Réalisateur-rice : Riccardi, Ludovica
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Inouï
2004 - Réalisateur-rice : Riccardi, Ludovica
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Inouï
Inouï
PIERRE DROULERS
2004
Le lieu est l'appartement, assez nu et assez commun pour que "chaque un" s'y trouve. Certaines formes, certains objets renvoient à la fonction ou à l'atmosphère des lieux - formes et objets dont la mémoire a évacué l'aspect direct. C'est le nu de l'espace dont on a retiré toute connotation réaliste et/ou théâtrale. Ce qui invite à un regard "en dedans" plutôt "qu'à". En anglais : "A look into", instead of "the look at". Ainsi, le lieu privé de l'objet est ouvert pour le rêve. Rêve non pas comme image onirique, allusion ou métaphore, mais comme lieu virtuel d'une figurabilité sans figures.
"Inouï" propose des seuils de consciences intensifiés par des matières sonores, des filtres de lumière qui se jouent des textures, des peaux, des surfaces tactiles, où distance et profondeur tronquent la réalité tant objective que subjective. L'expérience du spectateur est alors dans la zone indicible et inouïe de la présence immanente des choses : absence de soi ? pleine présence de soi ? Une expérience surgit, sensible, comme si nous recouvrions la vue, l'ouïe. Fable et danse d'instants qui se tissent d'éléments épars et que la conscience relie. De l'un à l'un, sept personnes ainsi se démultiplient et se recomposent. Des corps, des yeux, des voix, des temps arrêtés, des durées " respirantes ", à peine visibles, à peine audibles. INOUÏ, comme NU, comme UN, comme NOUS, comme OUI...
Conception et scénographie Pierre Droulers Interprété et créé par Olivier Balzarini, Sébastien Chatellier, Katrien Vandergooten, Saori Miyazawa, Marielles Morales, Michel Yang Assistant artistique Arnaud Meuleman Création lumières Jim Claybyugh Création sonore Thomas Turine Direction technique Gianni Brecco Régie lumière Nicolas Olivier Régie plateau Sébastian Lerot, Ahmed Zaghlal Collaboration vêtements Anne Masson Musique Beth Gibbons Réflexions plastiques Ann Veronica Janssens, Michel François - Coproduction Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Festival de Marseille / Festival d'Automne / Théâtre de la Ville
Avec l'aide du centre de Développement Chorégraphique Toulouse - Midi Pyrénées dans le cadre du projet In Vivo
Avec le soutien du Théâtre de la Balsamine / Centre Chorégraphique Nationale de Rennes et de Bretagne
Avec l'appui de l'Agence Wallonie-Bruxelles
En collaboration avec Bird En savoir plus :
www.charleroi-danses.be Dernière mise à jour : mai 2013
Droulers, Pierre
Après une formation artistique de trois ans à Mudra, école multidisciplinaire fondée à Bruxelles par Maurice Béjart, Pierre Droulers continue sa formation par un voyage en Pologne chez Grotowski. À Paris, il participe aux ateliers de Robert Wilson. Un voyage à New York lui fait découvrir le travail de la Judson Church en 1978 et le ramène à la danse après avoir vu Steve Paxton à St Mark’s Church. Il crée un solo à Bruxelles avec Steve Lacy, saxophoniste et compositeur (Hedges, 1979).
Après différents projets en tant que chorégraphe (Tao, avec Sheryl Sutton, 1980 - Tips avec le futur Grand Magasin, 1982 - Pieces for Nothing avec Minimal Compact, 1983 - Miserere avec Winston Tong et Sussan Deyhim, 1985 - Remains avec Steve Lacy,1991,...) ou interprète (entre autres chez Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey, de 1986 à 1989), il crée un diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce, jouant dans ses spectacles d’une pluralité de modes : joués, dansés, parlés, “musicalisés” (Comme si on était leurs Petits Poucets, 1991, et Jamais de l'Abîme, 1993).
En 1995, avec Michel François, il règle le compte des objets dans la pièce Mountain/Fountain. Cette création inaugure un nouveau cycle dans lequel la question de la forme amorce l’abstraction et évacue la théâtralité. Il poursuite sa collaboration sur les rêves de matières avec la plasticienne Ann Veronica Janssens, dans la pièce suivante De l’Air et du Vent, 1996. Il alterne petites et grandes formes, ressentant la nécessité d’être plus proche de l’interprète. Petites Formes en 1997 invite quatre interprètes, Stefan Dreher, Thomas Hauert, Tijen Lawton et Celia Hope-Simpson à produire chacun une petite forme parallèlement à celle que Pierre Droulers crée pour eux. Multum in Parvo, au Kunstenfestivaldesarts en 1998, réinterroge le collectif en invitant 26 danseurs.
En 2000, Pierre Droulers monte MA au Festival d’Automne avec Michel François, Ann Veronica Janssens et Yuji Oshima, une exploration de la flânerie urbaine dans l’architecture contemporaine des villes. En 2001, il reprend la scène avec Sames, un duo avec Stefan Dreher, autour de la question du double, du même et du différent. Pierre Droulers ouvre simultanément un lieu à Marseille, le studio Bird, un lieu de résidences d’artistes et de migrations nord/sud dans le site de Cap 15, qui regroupe différents ateliers d’artistes.
En 2003, il programme une Carte Blanche à la Balsamine à Bruxelles. Ouvert sur plusieurs lieux, moments et artistes (vélos et Scrub Color II d’Ann Veronica Janssens ; Alu de Michel François, La maison de Jan Hoet de Koen Theys), cet événement d’un seul tenant propose un itinéraire, une trame entre la danse, les arts plastiques et le son, reprenant la petite forme (Parades) et la composition-improvisation de groupe (Appartement). Il crée Inouï en 2004 qui est présentée en Belgique, France et Allemagne. En 2005, il participe au projet Agora présenté au cœur du Parc royal de Bruxelles dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, qui le réunit au plasticien Simon Siegmann, au compositeur George van Dam et à l’écrivain Jean-Michel Espitallier.
Nommé co-directeur artistique puis artiste associé au sein du Centre chorégraphique de Charleroi Danses de 2005 à 2016, il développe à La Raffinerie deux projets de programmation : le festival pluridisciplinaire Compil d’Avril et le programme DANSEUR qui remet l’interprète en lumière. Durant cette période, ses créations explorent des voies plus intimes et souterraines. Flowers, pièce pour 8 danseurs, propose une recherche sur le désir.
En 2007, il reçoit une commande du Ballet de l’Opéra de Lyon, qui donne lieu à la création de All in All. Avec Walk Talk Chalk en 2009, il s’empare des thèmes de la chute et de l’effondrement. En 2010, il reprend la pièce de l'air et du vent, présentée notamment au Théâtre de la Cité internationale de Paris. En 2013, avec un ensemble de neuf jeunes danseurs, il crée Soleils, jouant de l’ombre et de la lumière, et des rituels carnavalesques. Pour clore ce parcours à l’intérieur de l’institution et fêter ses quarante ans de créations, le chorégraphe revisite en 2016 son parcours de manière originale et transversale avec l’édition d’une publication ("Sunday", edité par le Fonds Mercator et Charleroi Danses), qui a été suivie d’une installation ("Dimanche") et d’une performance en 2017.
Riccardi, Ludovica
Inouï
Chorégraphie : Pierre Droulers
Assistance à la chorégraphie : Arnaud Meuleman
Interprétation : Olivier Balzarini, Sébastien Chatellier, Suni Löschner, Saori Miyazawa, Marielle Morales, Michel Yang, Arnaud Meuleman
Scénographie : Réflexions plastiques entretenues avec Ann Veronica Janssens et Michel François
Musique additionnelle : Beth Gibbons
Lumières : Jim Clayburgh
Costumes : Anne Masson
Direction technique : Marc Defrise - Assistant régie Gaspard Samyn
Son : Thomas Turine
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