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All in All

Numeridanse 2007 - Réalisateur-rice : Droulers, Pierre

Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse

Producteur vidéo : Opéra de Lyon

en fr

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Numeridanse 2007 - Réalisateur-rice : Droulers, Pierre

Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse

Producteur vidéo : Opéra de Lyon

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PIERRE DROULERS

Création pour le Ballet de l'Opéra de Lyon / 2007

Huit danseurs du Ballet de Lyon entrent en résistance avec Pierre Droulers. Pour eux, ce dernier a imaginé un objet chorégraphique particulier qui répond à leurs conditions de travail. Ils sont les marcheurs. Le temps est leur défi. Comme propulsés sur un rail, celui d'un mouvement continu dont il s'agit de tracer la durée, les interprètes officient non-stop. Plutôt qu'une composition, au sens conventionnel du terme, le chorégraphe propose un parcours avec des haltes, des actions, des isolations. Une étrange composition qui tient du pictural et emprunte aux arts plastiques un certain nombre de concepts, transposés sur scène en une approche performative. Dans ce cadre, le corps est l'objet d'un statut hybride. Fortement sujet à la métamorphose, il prend ainsi des postures incongrues, se transforme à vue en autant de sculptures vivantes, instantanées. Créations éphémères et ironiques qui, à travers l'usage de vêtements ou d'autres objets détournés de leurs fonctions, interrogent les formes et l'espace avec la plus grande fluidité et beaucoup d'humour. Ce parti pris des choses vise à une prise de conscience de la relation du corps et du regard à travers des effets parodiques dus aux évènements qui viennent interrompre, voire dérégler le mouvement continu auxquels sont soumis les interprètes.  En s'inspirant des œuvres du plasticien autrichien Erwin Wurm, Pierre Droulers pose la question de l'identité et de la condition humaine du côté de son immatérialité mais aussi de la danse et de sa mise en jeu. Travaillant entre impulsion et décision, avec des segments dansés brefs, la chorégraphie privilégie la clarté, la visibilité en se tenant à l'écart du contexte de la variation. Entre rupture et continuité, la partition joue de la brisure, de la dislocation, intègre des sauts et des parties altérées. Le groupe se fait ici paysage, comme piqué dans l'espace avec des interactions, des modifications soudaines, inattendues. Au cours de ce processus, Pierre Droulers a cherché à dégager idées et désirs autour d'une familiarité de recherche entreprise avec les interprètes afin d'interroger aussi la personnalité de chacun, de retrouver la part du singulier au sein d'un même groupe.

Irène Filiberti

Dernière mise à jour : mai 2013

Droulers, Pierre

Après  une formation artistique de trois ans à Mudra, école multidisciplinaire  fondée à Bruxelles par Maurice Béjart, Pierre Droulers continue sa  formation par un voyage en Pologne chez Grotowski. À Paris, il participe  aux ateliers de Robert Wilson. Un voyage à New York lui fait découvrir  le travail de la Judson Church en 1978 et le ramène à la danse après  avoir vu Steve Paxton à St Mark’s Church. Il crée un solo à Bruxelles avec Steve Lacy, saxophoniste et compositeur (Hedges, 1979). 

Après différents projets en tant que chorégraphe (Tao, avec Sheryl Sutton, 1980 - Tips avec le futur Grand Magasin, 1982 - Pieces for Nothing avec Minimal Compact, 1983 - Miserere avec Winston Tong et Sussan Deyhim, 1985 - Remains  avec Steve Lacy,1991,...) ou interprète (entre autres chez Anne Teresa  De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey, de 1986 à 1989), il crée  un  diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce, jouant dans ses spectacles d’une pluralité de modes : joués, dansés, parlés, “musicalisés”  (Comme si on était leurs Petits Poucets, 1991, et Jamais de l'Abîme, 1993). 

En 1995, avec Michel François, il règle le compte des objets dans la pièce Mountain/Fountain.  Cette création inaugure un nouveau cycle dans lequel la question de la  forme amorce l’abstraction et évacue la théâtralité. Il poursuite sa  collaboration sur les rêves de matières avec la plasticienne Ann  Veronica Janssens, dans la pièce suivante De l’Air et du Vent, 1996. Il alterne petites et grandes formes, ressentant la nécessité d’être plus proche de l’interprète. Petites Formes  en 1997 invite quatre interprètes, Stefan Dreher, Thomas Hauert, Tijen  Lawton et Celia Hope-Simpson à produire chacun une petite forme  parallèlement à celle que Pierre Droulers crée pour eux. Multum in Parvo, au Kunstenfestivaldesarts en 1998, réinterroge le collectif en invitant 26 danseurs. 

En 2000, Pierre Droulers monte MA  au Festival d’Automne avec Michel François, Ann Veronica Janssens et  Yuji Oshima, une exploration de la flânerie urbaine dans l’architecture  contemporaine des villes. En 2001, il reprend la scène avec Sames,  un duo avec Stefan Dreher, autour de la question du double, du même et  du différent. Pierre Droulers ouvre simultanément un lieu à Marseille,  le studio Bird, un lieu de résidences d’artistes et de migrations  nord/sud dans le site de Cap 15, qui regroupe différents ateliers  d’artistes. 

En 2003, il programme une Carte Blanche à la Balsamine à Bruxelles. Ouvert sur plusieurs lieux, moments et artistes (vélos et Scrub Color II d’Ann Veronica Janssens ; Alu de Michel François, La maison  de Jan Hoet de Koen Theys), cet événement d’un seul tenant propose un  itinéraire, une trame entre la danse, les arts plastiques et le son,  reprenant la petite forme (Parades) et la composition-improvisation de groupe (Appartement). Il crée Inouï en 2004 qui est présentée en Belgique, France et Allemagne. En 2005, il participe au projet Agora  présenté au cœur du Parc royal de Bruxelles dans le cadre du  Kunstenfestivaldesarts, qui le réunit au plasticien Simon Siegmann, au  compositeur George van Dam et à l’écrivain Jean-Michel Espitallier. 

Nommé  co-directeur artistique puis artiste associé au sein du Centre  chorégraphique de Charleroi Danses de 2005 à 2016, il développe à La  Raffinerie deux projets de programmation : le festival  pluridisciplinaire Compil d’Avril et le programme DANSEUR qui remet  l’interprète en lumière. Durant cette période, ses créations explorent  des voies plus intimes et souterraines. Flowers, pièce pour 8 danseurs, propose une recherche sur le désir. 

En 2007, il reçoit une commande du Ballet de l’Opéra de Lyon, qui donne lieu à la création de All in All. Avec Walk Talk Chalk en 2009, il s’empare des thèmes de la chute et de l’effondrement. En 2010, il reprend la pièce de l'air et du vent, présentée notamment au Théâtre de la Cité internationale de Paris. En 2013, avec un ensemble de neuf jeunes danseurs, il crée Soleils,  jouant de l’ombre et de la lumière, et des rituels carnavalesques. Pour  clore ce parcours à l’intérieur de l’institution et fêter ses quarante  ans de créations, le chorégraphe revisite en 2016 son parcours de  manière originale et transversale avec l’édition d’une publication  ("Sunday", edité par le Fonds Mercator et Charleroi Danses), qui a été  suivie d’une installation ("Dimanche") et d’une performance en 2017.

Droulers, Pierre

Le Ballet de l'Opéra de Lyon

Dès son arrivée en 1969 à la tète de l’ "Opéra Nouveau de Lyon", Louis Erlo donne à la danse une place de choix. Pour la première fois, en dehors de Paris, une maison d’Opéra accorde à sa compagnie de ballet des soirées entières consacrées à la danse.

Dès lors, celle-ci n’a cessé de s’ouvrir à tous les affluents, qu’ils soient fleuves ou rivières, voisins ou lointains, harmonieux ou tumultueux. Mais dans tous les cas, talentueux. Cette vivifiante ouverture au monde, le Ballet de l’Opéra de Lyon l’a vécue d’emblée, avec ses premiers directeurs, l’Italien Vittorio Biagi, puis le yougoslave Milko Speremblek et le né-zélandais Gray Veredon, tous dans la mouvance néo-classique et béjartienne de l’époque. 

Mais c’est Françoise Adret qui, à partir de 1985, va donner à la compagnie une tournure résolument plurielle. La "mère Adret" à comme l’appellent affectueusement ses danseurs a un œil, du bagout et un solide carnet d’adresses. Surtout, cette Française qui a beaucoup voyagé a pour mission de donner à cette troupe une dimension nationale et internationale. Elle constitue un répertoire sur un double spectre : les grands chorégraphes internationaux encore peu demandés, (et non des moindres, entre Jiří Kylián, Mats Ek, Nacho Duato ou William Forsythe) et la chance donnée à la "jeune danse française" (Mathilde Monnier, Maryse Delente, Angelin Preljocaj)… Dans toute troupe, il y a des temps de grâce, Mais à Lyon, un moment d’éclat allait changer le cours des choses. En 1985, personne n’imaginait qu’une poupée magique (la Cendrillon de Maguy Marin) ferait faire le tour du monde à la compagnie, avec pas moins de trois tournées aux États-Unis la seule année 1987… Trois ans plus tard, Lyon récidivait en créant la fameuse relecture de Roméo et Juliette par Angelin Prejlocaj. Nouveau défi (c’est, pour le chorégraphe, sa première commande d’importance), et nouvelle pièce mémorable. Les dés étaient jetés…

Lorsqu’en 1991, le Grec Yorkos Loukos alors maître de ballet-directeur succède à Françoise Adret, le pli est pris et se démultiplie jusqu’à aujourd’hui, avec une palette "choré-graphique" d’une grande ouverture d’esprit. Maguy Marin devenue chorégraphe résidente fait encore des étincelles lorsqu’en 1993, elle inaugure le nouvel Opéra de Lyon avec une version déjantée de Coppélia en goguette dans la banlieue lyonnaise. Détours vers l’histoire de la danse, regards sur la danse au présent, visions de ce qu’elle sera demain, pluralité des styles, des âges des chorégraphes, de leurs origines, de leur formation : la force du Ballet de l’Opéra de Lyon, c’est justement de n’avoir pas de spécificité, mais un répertoire extrêmement diversifié revendique Yorgos Loukos. Autant dire que cela attire le public (qui aime la nouveauté) et les jeunes danseurs d’aujourd’hui, adeptes et aguerris aux changements de style. Même les professeurs ne sont pas à demeure, qui changent tous les mois, pour s’interdire toute routine.

Aujourd’hui, la compagnie possède un répertoire de 117 œuvres dont plus de la moitié sont des créations. Lister les chorégraphes venus travailler à Lyon, c’est rappeler l’importance des pionniers de la nouvelle danse française (Mathilde Monnier, Jean-Claude Gallotta) et de leurs jeunes cousins (de Jérôme Bel à Christian Rizzo, Alain Buffard ou Rachid Ouramdane). C’est rejoindre les ténors de la modern dance américaine (Trisha Brown, Merce Cunningham, Lucinda Childs), de l’énergie post-classique (William Forsythe, Benjamin Millepied) et de la "next wave" (comme Otto Ramstad). C’est explorer la musicalité belge (de Keersmaeker) la théâtralité suédoise (Mats Ek), le lyrisme tchèque (Jiří Kylián), la puissance israélienne (Ohad Naharin, Emanuel Gat). C’est habituer son regard aux petits nouveaux (Tania Carvalho, Alessandro Sciarroni, Marina Mascarell..). C’est être… aux confluences d’une danse plus que jamais ouverte sur le monde.


Source : Site de l'Opéra de Lyon


En savoir plus : opera-lyon.com 

All in All

Direction artistique / Conception : Pierre Droulers

Chorégraphie : Pierre Droulers

Interprétation : Droulers Interprété par les danseurs du Ballet de l'Opéra de Lyon Fernando Carrion Caballero, Maité Cebrian Abad, Louis-Clément Da Costa, Peggy Grelat Dupont, Yang Jiang, Caelyn Knight, Franck Laizet, Jérome Piatka

Scénographie : Pierre Droulers, Simon Siegmann

Musique originale : eRikm

Lumières : Simon Siegmann

Costumes : Own, Thierry Rondenet, Hervé Yvrenogeau

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production Opéra de Lyon

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