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La Chamoule ou l'art d'aimer

Note d'intention
Ne faisons pas d'histoire, la danse n'en raconte pas.
« La Chamoule » relève à son tour d'un genre chorégraphique difficile à nommer. Si elle est récit, il est sans anecdotes. Si elle est essai, il est aussi narration. Si elle est variations, elles forment tout de même un continuum. Si elle est tragédie, elle est également légèreté, bref, - il n'y a pas de chorégraphie de boulevard, ni de ballet policier - la danse continue à être cet art de la scène qui entend échapper aux classifications.
Il s'agit ici de l'art d'aimer. Et aimer c'est distinguer. Les dix danseurs de « La Chamoule ou l'Art d'aimer » sont distincts, comme rarement des interprètes le sont. « Etre » sur ce plateau c'est y être différent. Les voici dissemblables sans qu'ils ne renient rien de l'art d'être ensemble. Ils sont grands - très, ou petits - très, blonds ou noirs, lianes ou en muscles. Ils ont aussi des voix, différentes, et des noms, différents. S'ils viennent tour à tour au micro c'est justement pour préciser cela, ou quelque chose d'eux que l'œil n'aurait pas perçu. Leurs vêtements sont de mèche et par transparence permettent de les connaître jusqu'à la peau. Ils s'en étonnent eux-mêmes de dévoiler, plus que leur corps et leur énergie, leur identité. Les danseurs n'ont pas l'habitude. Comment se décrit-on ? Que faut-il dire de soi ? Quelles mensurations faire valoir qui ne ravalent pas leur corps au rang d'archétype ? Ils vont s'y essayer, gauchement, et dire la longueur d'un sourire, d'une tresse, d'un avant-bras, le diamètre d'un poignet, d'un grain de beauté, d'une pupille..., et dire encore plus, du corps les douleurs, jamais les mêmes, chacun la sienne, chacun à la merci de la sienne.
L'art d'aimer tient à ce dépareillement. La danse et l'amour pourraient alors constituer une science humaine qui étudierait la possibilité de continuer à faire naître, grandir, et se côtoyer des êtres dépareillés, divers, disparates et singuliers. On pourrait puiser là quelques forces pour résister au clonage des êtres, des idées, et des comportements.
Claude-Henri Buffard - mars 1997

Gallotta, Jean-Claude

Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...


Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.

En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.

Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.

 

 

Santoni, Jean-François

Groupe Émile Dubois

À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.


Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.


Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.

Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.


Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.


Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".


Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.


Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).

Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.


Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.


Source : Groupe Émile Dubois


En savoir plus : www.gallotta-danse.com

La Chamoule ou l'art d'aimer

Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta

Assistance à la chorégraphie : Mathilde Altaraz

Interprétation : Annabelle Bonnéry, Jean-Pierre Bonomo, Caroline Boureau, Ana Caetano, Darrell Davis, Jean-Claude Gallotta, Lysiane Magnet, William Patinot, Thierry, Verger, Béatrice Warrand, Yarmo Penttila

Mise en scène : Jean-Claude Gallotta

Musique originale : Jean-Claude Gallotta, Antoine Strippoli

Lumières : Georges Lavaudant, Gérard Gillot

Costumes : Jean-Yves Langlais, Myriam Lenoir, Sandrine de Montgolfier, Cécilia Lieury, Christiane Cosnier

Décors : Jean-Yves Langlais, Espace et Cie - Lyon

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Centre Chorégraphique National de Grenoble coproduction Le Cargo - Grenoble production Mille Images, Centre chorégraphique national de Grenoble

Durée : 56'

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