Dans tes cheveux
2007 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Dans tes cheveux
2007 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Monnier, Mathilde (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Compagnie Mathilde Monnier - Association MM
Producteur vidéo : Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Dans tes cheveux
2007
Installation vidéo de Mathilde Monnier en collaboration avec Karim Zeriahen dans le cadre de l'exposition collective Diaspora présentée au musée du Quai Branly (Paris) du 2 octobre 2007 au 6 janvier 2008 sur une idée originale de Claire Denis
Réalisation Karim Zeriahen
Danse Corinne Garcia
L'histoire de la danse contemporaine n'aurait pas été la même sans l'énorme héritage qui lui a été transmis par la danse africaine et par la danse noire américaine qui ont été le fondement de plusieurs courants, que ce soit de la danse jazz, des claquettes, de la danse hip hop, mais aussi de la danse moderne et contemporaine. Il est par ailleurs très difficile de démêler les fils d'influences qui se sont tissés entre ces courants qui étaient et qui sont toujours portés par des singularités de danseurs, par des figures libres, qui n'ont eu de cesse de réinterpréter ce qui leur avait été transmis.
Le mouvement est migrant, on le sait, plus que les corps eux-mêmes. C'est le mouvement et souvent la danse qui en transformant, transforme les corps, les techniques de travail, les esthétiques. Travailler sur l'idée d'une diaspora du mouvement dansé demandait donc de poursuivre cette réinterprétation à l'infinie de danses transmises. Avec le concours de la danseuse Corinne Garcia, nous avons imaginé prendre appui sur différentes danses provenant de films du Savoy Ballroom de Harlem qui ont été filmées entre les années 20 à 50. Nous avons choisi ce support de travail car il nous a semblé constituer une source très riche et non encore formatée par des courants.
On y voit le début des danses blues, cakewalk, jerk, lindy hop, etc... qui seront plus tard les fondements de la danse jazz et de la comédie musicale américaine.
L'idée de cette installation baptisée "Dans tes cheveux" a été de réinventer à partir de certains matériaux d'autres figures de danse comme une création qui soit contemporaine de notre époque. Pour le réalisateur Karim Zeriahen et moi-même, il nous semblait important d'entretenir une ambiguïté sur la couleur de peau de la danseuse en ne la filmant qu'en silhouette mais par ailleurs, d'associer à chaque danse une coiffure afro qui serait aussi le point de départ du mouvement. Danse du chignon lissé, perruque nattée ou bien perruque monument comme une princesse africaine, etc... Chacune des quatre danses est aussi la construction d'une figure, d'une posture, d'un style.
Par ailleurs nous avons imaginé avec Annie Tolleter, un dispositif très simple où quatre images simultanées de la danse se font face. Images qui doivent avoir la taille d'une personne debout afin que le spectateur se sente lui-même en position d'une transmission qui lui est faite en direct. Il est face à la danseuse et peut danser avec elle, se fondre dans le mouvement.
Mathilde Monnier
Générique
Conception Mathilde Monnier en collaboration avec Karim Zeriahen
Réalisation et image Karim Zeriahen
Danse Corinne Garcia
Scénographie Annie Tolleter
Musique Abdullah Ibrahim et Grace Jones (instrumental)
Montage Jean-Gabriel Periot
Remerciements Éliane Seguin, Bertrand Davy, la Cinémathèque de la danse, le Chai du Terral, Montpellier Agglomération
Coproduction musée du Quai Branly, Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Durée 110'
Réalisation Karim Zeriahen
Montage de l'extrait vidéo Karim Zeriahen
En savoir plus
Date de mise à jour 10 octobre 2013
Monnier, Mathilde
De pièce en pièce, Mathilde Monnier déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.
Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Roussillon en 1994 marque le début d'une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques.
De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy ou en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.
La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires : le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eriKm.
Elle s'appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l'univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu'elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d'honneur du festival d'Avignon 08.
Fascinée par l'idée de l'unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.
En février 2008, elle accepte la commande de l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l'Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s'y opèrent. La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.
En 2009, Mathilde Monnier s'intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3'23'', qui travaille l'idée d'une danse de la fin.
En 2010, c'est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à paris.
En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l'écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma.
Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985.
Source : Mathilde Monnier
En savoir plus : www.mathildemonnier.com
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
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