Lecuona
2005 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Pederneiras, Rodrigo (Brazil)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Grupo Corpo;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Lecuona
2005 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Pederneiras, Rodrigo (Brazil)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Grupo Corpo;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Lecuona
Dans ces paroles, on trouve des liaisons enflammées, un désir dévorant, une jalousie désastreuse, des cœurs brisés, une envie cruelle, du mépris, de la rancœur et de l'indifférence, ces paroles côtoient le kitsch et la beauté éblouissante des mélodies : il s'agit de chansons romantiques et exubérantes composées par Ernesto Lecuona (1895-1963). Elles ont fasciné le chorégraphe Rodrigo Pederneiras au milieu des années 80 et deux décennies plus tard, en 2004, Grupo Corpo a rendu hommage au plus grand génie de la musique cubaine de tous les temps : pour la première fois, en 1992, la compagnie a fait une exception à sa règle qui consiste à danser uniquement sur des bandes son spécialement composées pour elle. Cela a débouché sur un ballet de 38 minutes, intitulé tout simplement Lecuona, un enchainement de pas-de-deux qui fait tourner la tête suivi d'un seul numéro d'ensemble créé par Rodrigo Pederneiras pour douze chansons d'amour douloureuses et une valse du célèbre compositeur de Siboney. Lecuona a un caractère particulier parmi tous les autres ballets de Grupo Corpo. Les visuels et les décors changent de couleur à chaque fois qu'un nouveau couple entre en scène pour danser sur une des chansons d'Ernesto Lecuona. La conception des lumières et des décors (imaginée par Paulo Pederneiras et Fernando Velloso) souligne l'espace scénique grâce à des cubes de lumière monochromatique qui se déplacent dans la boîte noire tandis que les partenaires dansent. Dominants, les danseurs apparaissent sur scène vêtu d'un pantalon, d'un t-shirt et de chaussures en cuir verni de différentes teintes de noir. Dans des robes aériennes, transparentes, décolletées et à volants, les danseuses passionnées de Lecuona arborent des talons hauts (de 5 à 13 cm) et sont habillées, de la tête aux pieds, dans une seule couleur chaude, en lien avec la nuance de l'éclairage choisi pour leur couple. Après le pas-de-deux, six couples entrent en scène pour danser une valse dans un cube gigantesque, tapissé de miroirs (à ce moment, les femmes portent de longues robes blanches poétiques). Chaque danseur est démultiplié par le jeu de miroirs et le numéro final devient un grand bal lumineux venu d'une période révolue.
Source : Grupo Corpo
Pederneiras, Rodrigo
« Ce n'est qu'en 1988, alors que je travaillais avec l'ensemble Uakti, que j'ai commencé à entrevoir ce que pourrait être la danse plus intérieur du corps. »
Ces mots de Rodrigo Pederneiras, chorégraphe pour Grupo Corpo depuis 1978, évoquent ce moment qui fut crucial tant pour lui que pour cette fameuse compagnie brésilienne. Depuis, ils explorent ensemble avec diversité cette « danse intérieure au corps » propre au travail de l’artiste. Privilégiant le xaxado, la samba, la capoeira et les danses de salon, il en traduit les figures en un langage essentiellement moderne, les transposant dans un monde intime où l’équilibre et la dynamique gagnent en sens sur le mouvement. Il les empreint aussi d’humour et de joie, sans pour autant dissimuler la violence et l’ambiguïté de la condition de ce corps qui est le nôtre, qui a appris à danser dans la rue.
Toujours guidé par la musique, Rodrigo reconstruit les mouvements classiques de manière toute brésilienne, intensément, sans tomber dans l’exotisme, les stéréotypes ou la prétention. Ces quelques traits caractérisent bien son travail. Un ou plusieurs danseurs se séparent d’un groupe, comme puissamment magnétisés par une force invisible ; le groupe se reconstitue ensuite jusqu’à ce qu’une interférence semblable se produise à nouveau ; les révolutions sont rares ; la scène est conçue comme un point central avec une avant-scène bien définie ; les lignes résultent des mouvements exécutés par les danseurs dès le tout début du processus de réalisation de l’oeuvre, sans préméditation formelle.
Source : Danse Danse (traduction issue du site de la compagnie Grupo Corpo)
En savoir plus : grupocorpo.com.br/en
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Grupo Corpo
Direction artistique: Paulo Pederneiras
Année de création: 1975
Grupo Corpo a été créé par Paulo Pederneiras qui a invité ses frères (y compris Rodrigo) et des amis à le suivre. Paulo est, dès le début, le directeur artistique de la compagnie. Cherchant à faire surgir une autre forme de création, loin de l’in uence de Rio de Janeiro et de la prédominance de la tradition européenne, Grupo Corpo naît à Minas Gerais en 1975. La force du groupe est indissociable depuis l’origine du projet Grupo Corpo. Elle est visible particulièrement dans l’unicité entre chorégraphie, costumes, scénographie et musique, travail de création commun, en simultané. Cette compagnie « familiale » revendique une danse éminemment brésilienne, qui re ète toute la complexité de son pays. Dès sa première création, Maria Maria (1976), chorégraphiée par Oscar Araiz, Grupo Corpo devient une gure emblématique de la danse contemporaine au Brésil. En 1985, Rodrigo Pederneiras crée Preludios, sur les Préludes de Chopin. Il engage alors un tournant dans le travail de la compagnie, expérimentant une hybridation entre la technique classique et les danses traditionnelles brésiliennes, ainsi que des mouvements de danse de rue. Ensuite, la compagnie poursuit son travail dans cette dynamique, travaillant principalement avec des compositeurs contemporains, remettant en jeu son art, pour chaque création, sur le terrain de la réalité culturelle, sociale et économique du Brésil. Depuis quarante ans, Grupo Corpo a su développer son propre langage, reconnue sur la scène internationale comme l’une des grandes compagnies de danse contemporaine sachant conserver toute sa « saveur » brésilienne et volontairement se distinguer des ballets occidentaux.
Source : Programme de salle Maison de la Danse 2015
Source : grupocorpo.com.br/
Lecuona
Direction artistique / Conception : Paulo Pederneiras
Chorégraphie : Rodrigo Perderneiras
Assistance à la chorégraphie : Carmen Purri (répétitions), Bettina Bellomo (maître de ballet), Miriam Pederneiras
Interprétation : Ana Paula Cançado, Beto Venceslau, Cassilene Abranches, Danielle Pavam, Diogo de Lima, Edson Beserra, Edson Hayzer, Everson Botelho, Filipe Bruschi, Flávia Couret, Gabriela Junqueira, Helbert Pimenta, Ivelise Tricta, Janaina Castro, João Vicente, Juliana Meziat, Mariana do Rosário, Peter Lavratti, Silvia Gaspar, Val Santos
Musique live : Lícia Horta, Robson Oliveira (piano)
Musique additionnelle : Ernesto Lecuona
Lumières : Paulo Pederneiras, Fernando Velloso
Costumes : Freusa Zechmeister, Alexandre Vasconcelos (habillage)
Décors : Paulo Pederneiras
Direction technique : Pedro Pederneiras
Autres collaborations : Virgilio Dangelo (régisseur de scène), Eustáquio Bento, Gabriel Pederneiras, Stefan Böttcher (techniciens), Cláudia Ribeiro (Production), Fernando Velloso (programmation)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Petrobras est le mécène exclusif de Grupo Corpo
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse, 2005
Durée : 43'
Nouveau souffle : La jeunesse du XXIème siècle entre dans la danse
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
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Explication du terme « état de corps » pour la danse.
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Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
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Classique, tellurique, chamanique, révolutionnaire ? Le 29 mai 1913, la première du "Sacre du printemps" de Nijinski fit scandale. Ce webdoc vous raconte l'histoire de cette pièce majeure qui a inspiré tant de chorégraphes.
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La danse est un terme bien vaste qui comprend beaucoup de spécificités. Ils dépendent de la culture d’un pays, d’une époque, d’un lieu. Ce Parcours propose une visite entre les genres et les styles de la danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.