L'oubli, toucher du bois
2010 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Rizzo, Christian (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : L'association fragile;Maison de la Danse
L'oubli, toucher du bois
2010 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Rizzo, Christian (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : L'association fragile;Maison de la Danse
L'oubli, toucher du bois
«Dans mes spectacles, je dis toujours “je” à travers d'autres personnes que moi. Mon individualité se fond dans la multiplicité scénique : les corps et les voix des danseurs mais aussi la musique, la lumière, le décor... Toutes mes pièces sont sous-tendues par une dramaturgie autobiographique, comme un fil conducteur qui avec le temps devient de plus en plus visible.» Avec "l'oubli, toucher du bois", cette dimension introspective s'affirme en mode majeur. Une sorte d'enquête que Christian Rizzo entreprend en commençant par faire le vide. Des objets rescapés de ses anciens spectacles sont retirés un à un : exit la plante verte, exit la sphère noire, exit ses mythologies personnelles... Les danseurs évoluent dans une grande boîte en bois – espace mental hanté par l'effroi de la mort. Y défilent les fantômes de ses souvenirs, les vivants et les disparus, les lieux et les époques, tout ce que la vie a déposé
en lui et qu'il fait remonter sur scène. L'écriture du spectacle met en équation actions et observations en agençant des compositions de regards, notamment à travers ce personnage vieillissant interprété par Jean-Louis Badet, corps figé dans une tourmente muette. Autour de lui, les danseurs accomplissent de multiples dédoublements, devenant tour à tour l'ombre d'eux-mêmes, l'ombre d'un autre. La répétition enivrante de certains motifs gestuels vacille entre les notes de piano erratiques et bourdonnantes que distille la bande-son composée par Sylvain Chauveau. Christian Rizzo mise sur notre capacité à lâcher prise pour faire vibrer une émotion sourde, intensément enfouie en nous. Ses spectacles se déploient selon une logique de la sensa- tion plus que de la signification.
Une poétique des sens plus que du sens.
RENAISSANCE COSMIQUE
L'action n'est pas pour autant soumise à des registres emphatiques. Les corps s'enlacent, se soutiennent, se soulèvent, se désassemblent tantôt avec tact, tantôt avec une brusquerie sommaire. Des enchaînements incongrus, tels ces pas de tango effectués dos à dos, viennent délester la gravité attachée à tout cérémonial. Les situations sont mises en tension avec un suspens un brin somnambulique. Comme l'explique Christian Rizzo : «j'aime opérer dans ce que Stanley Kubrick a appelé, à propos de la dernière scène de "2001 : L'Odyssée de l'espace", “la zone fertile de l'ambiguïté”. La séquence du vieillard face au monolithe n'en finit pas d'exercer une puissante fascination sur mon imaginaire.» À la fin de "l'oubli, toucher du bois", les lumières de Caty Olive vont à l'assaut du regard façon rayonnement cosmique. Comme la promesse d'une renaissance.
Source : Stéphane Malfettes pour le Théâtre de la Ville
Rizzo, Christian
Né en 1965 à Cannes, Christian Rizzo fait ses débuts artistiques à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la villa Arson à Nice et de bifurquer vers la danse de façon inattendue.
Dans les années 1990, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois des bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association fragile et présente différentes performances, objets dansants et pièces solos ou groupes en alternance avec d’autres projets ou commandes pour l’opéra, la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques.
Christian Rizzo enseigne régulièrement dans des écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans des structures dédiées à la danse contemporaine.
Au 1er janvier 2015, Christian Rizzo prend la direction du Centre chorégraphique national de Montpellier. Désormais intitulé ICI (Institut Chorégraphique International), le CCN propose une vision transversale de la création, de la formation, de l’éducation artistique et de l’ouverture aux publics. Prenant support sur les pratiques et les territoires, le projet est avant tout un espace prospectif qui prend à bras le corps, l’invitation d’artistes, l’écriture du geste chorégraphique et les manifestations de son partage.
Source : Site internet de l’ICI, CCN de Montpellier
En savoir plus :
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
L'oubli, toucher du bois
Direction artistique / Conception : Christian Rizzo
Assistance direction artistique / conception : Sophie Laly
Chorégraphie : Christian Rizzo
Interprétation : Jean-Louis Badet, Philippe Chosson, Kerem Gelebek, Christophe Ives, Wouter Krokaert, Sylvain Prunenec, Tamar Shelef
Scénographie : Frédéric Casanova et Christian Rizzo
Musique originale : Sylvain Chauveau
Lumières : Caty Olive
Costumes : Christian Rizzo
Décors : Opéra de Lille / Étude Stéphane Lacharme
Son : Anthony Toulotte
Autres collaborations : Catherine Méneret et Dominique Grimonprez pour l'association fragile
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : l'association fragile coproduction l'Opéra de Lille, le Théâtre de la Ville de Paris, la MC2 de Grenoble, le Festival de Marseille, la Maison de la Danse de Lyon, l'Apostrophe scène nationale de Cergy Pontoise et du Val d'Oise.
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Durée : 70'
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