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Retrospective : 1994

Numeridanse 2015

Chorégraphe(s) : Lacotte, Pierre (France) Gravier, Jean-Paul (France) Nijinska, Bronislava (Russian Federation) Jooss, Kurt (Germany) Maalem, Heddy (Algeria) Delente, Maryse (France) Garnier, Jacques (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

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Retrospective : 1994

Numeridanse 2015

Chorégraphe(s) : Lacotte, Pierre (France) Gravier, Jean-Paul (France) Nijinska, Bronislava (Russian Federation) Jooss, Kurt (Germany) Maalem, Heddy (Algeria) Delente, Maryse (France) Garnier, Jacques (France)

Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , 30 ans danse - Version Française

Producteur vidéo : 24images production

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Retrospective : 1994

À l'occasion des 30 ans des Centres Chorégraphiques Nationaux, 30 pastilles qui évoquent à travers un montage d’archives l’histoire des CCN, des chorégraphes et de la danse en France ces 30 dernières années ont été créées. 

Focus sur l'année 1994 et les productions de Jean-Paul Gravier, Pierre Lacotte, Maryse Delente, Heddy Maalem, Jacques Garnier.

Retranscription du texte :

1994 marque déjà les dix ans des premiers CCN. Une belle occasion pour nos chorégraphes d'explorer le patrimoine de la danse du XXème siècle. Jean-Paul Gravier et le Ballet du Rhin s’emparent du répertoire de Kurt Jooss*. Ce chorégraphe fer de lance de l'expressionnisme allemand des années 30 fut l'un des maîtres de Pina Bausch. 

En 1975, la chorégraphe du Tanztheater Wuppertal nous signait un sacré Sacre. En 1994, deux versions de la pièce culte sont présentées sur la scène française. Le Sacre du Printemps n'a pas pris une ride depuis que Nijinski a jeté toute son énergie dans la musique de Stravinsky en 1913. 

L'idée de patrimoine prend un coup de jeune. Il n'est pas seulement question de pièces du début du XXème qui sont reprises, mais de l'histoire récente de la danse, et voilà qu'on commence à parler de relecture pour ce qui n'a que 15 ans d'âge. 

Michael Jackson aussi revient sur sa déjà longue carrière. Il prépare son double album History: Past, Present and Future, qui sera, l'année suivante, le plus vendu au monde. 

Lacotte, Pierre

 Pierre Lacotte est né en 1932. Il reçoit sa formation à l’École de danse de l’Opéra de Paris et à l’extérieur (notamment avec Gustave Ricaux, Carlotta Zambelli, et Lubov Egorova). Entré dans le corps de ballet en 1946, il est nommé Premier danseur en 1951. L’une de ses premières chorégraphies, La Nuit est une sorcière, sur une musique de Sydney Bechet, est primée par la télévision belge (1954). Décidé à continuer de créer, il démissionnera de l’Opéra pour fonder Les Ballets de la Tour Eiffel. Directeur des Ballets des Jeunesses Musicales de France en 1963, il y réalise plusieurs créations dont la Voix en collaboration avec Édith Piaf. Il retrouve en 1968, les documents sur La Sylphide de Philippe Taglioni (1832) qui lui permettent de remonter l’œuvre. Réalisée d’abord pour la télévision (1971), La Sylphide sera reprise à l’Opéra Garnier (1972) avec les créateurs de 1971, Ghislaine Thesmar et Mikhaël Denard, puis à travers le monde : Tokyo, Buenos Aires, Prague, Rome, Helsinki, Rio de Janeiro, à la Scala de Milan, au Ballet de Canton…

Devenu le « spécialiste des reconstitutions du répertoire romantique », il remonte Coppélia et le Pas de six de la Vivandière (Arthur Saint-Léon), le Pas de deux du Papillon (Marie Taglioni), La Fille du Danube, Nathalie ou la Laitière suisse, La Gitana, L’Ombre, Le Lac des fées (Philippe Taglioni), Marco Spada (Joseph Mazilier), Giselle (Jean Coralli et Jules Perrot), Ondine (Perrot), Le Lac des cygnes (Petipa, Ivanov), La Fille du pharaon (Petipa), Paquita (Mazilier, Petipa)…, ainsi que des œuvres de Mikhaïl Fokine : les Danses Polovtsiennes du Prince Igor, l’Oiseau de feu, le Spectre de la Rose…

En 1985, il est avec Ghislaine Thesmar, co-directeur des Nouveaux Ballets Monte-Carlo, puis de 1991 à 1999, directeur artistique du Ballet national de Nancy et de Lorraine. Il est Commandeur des Arts et Lettres et reçoit pour honorer l’ensemble de sa carrière le Benois de la danse en 2012.

Gravier, Jean-Paul

Jean-Paul Gravier fut directeur de l'opéra national du Rhin en 1990, dans les locaux de Mulhouse. Il succéda à Peter Van Dyk, et sa direction fut suivie par celle de Bertrand d'At dès 1997.


Source : Opéra national du Rhin

Nijinska, Bronislava

Bronislava Nijinska est une des plus importantes chorégraphes féminines du début du 20e siècle. Comme son grand frère Vaslav Nijinsky, Nijinska est associée aux Ballets Russes, la compagnie lancée par Serge Diaghilev qui présente la danse moderniste et révolutionnaire. 

Une des œuvres les plus importantes de Nijinska pour les Ballets Russes s'intitule Les Noces (1923). Monté sur la musique d'Igor Stravinski, Les Noces raconte l'histoire des noces de deux paysans russes. Les Biches (1924) met en vedette des costumes et des décors à l'image de la mode de la haute société. Le ballet explore les thèmes interdits de la transgression des sexes et des relations lesbiennes, et présente des personnages féminins qui émanent la confiance sexuelle. 

Une autre pièce de 1924, Le Train bleu, représente une scène de plage de la Côte d'Azur. C'est une collaboration entre Nijinska et plusieurs artistes de renom de l'époque. Le dramaturge français Jean Cocteau fournit le scénario, la conceptrice de mode Coco Chanel crée les maillots de bain et vêtements sports portés par les interprètes, et Pablo Picasso crée un large rideau pour le cadre de la scène qui présente deux figurants qui s'élancent sur une plage. 

Après qu'elle quitte les Ballets Russes, Nijinska lance plusieurs compagnies de ballet et est engagé pour créer ou remonter ses chorégraphies pour d'autres troupes, y compris le Markova-Dolin Ballet. Finalement, elle prend sa retraite aux États-Unis. Dans les années 1960, Frederick Ashton du Royal Ballet invite Nijinska à monter Les Biches pour sa compagnie, ravivant ainsi l'intérêt pour sa chorégraphie.


Source : ArtsAlive

Jooss, Kurt

(1901-1979)

Danseur et chorégraphe allemand, né à Wasseralfingen (Wurtemberg) et mort à Heilbronn. Après des études musicales et d'art dramatique au conservatoire de Stuttgart, le danseur et chorégraphe allemand Kurt Jooss rencontre Rudolph von Laban (1921), avec qui il essaie d'ouvrir une École rurale des arts et spectacles et avec qui il travaille jusqu'en 1923. Nommé « régisseur du mouvement » au Théâtre municipal de Münster (1924), il fait de nombreuses tournées en Allemagne avec la troupe de ce théâtre, Neue Tanzbühne ; il y rencontre son futur collaborateur Sigurd Leeder et le compositeur Fritz A. Cohen. Il étudie ensuite la danse classique à Paris et à Vienne, puis fonde à Essen, avec Leeder, l'école Folkwang (1927) et le studio du théâtre de danse Folkwangbühne (1928). Maître de ballet à l'Opéra d'Essen (1930), il obtient le premier prix de la danse au concours des Archives internationales avec son ballet "La Table verte" à Paris (1932). Après ce succès, il accomplit plusieurs tournées à l'étranger avec sa compagnie, les Ballets Jooss. Refusant de rester dans l'Allemagne hitlérienne, il s'établit pour quinze ans (1934-1949) en Angleterre (il sera même naturalisé britannique) ; il y fonde une école à Dartington Hall puis une autre à Cambridge. Pendant la guerre, en collaboration avec Leeder, il enseigne dans un centre, devenu international par la fréquentation d'élèves venus du monde entier, non seulement la danse, mais aussi la chorégraphie, l'art du décor et du costume et la cinématographie. De retour à Essen, il y fonde une nouvelle école, qui sera dissoute en 1953. L'enseignement de Kurt Jooss a été considérablement influencé par le « delsartisme » français et par les principes émis par Rudolph von Laban ; il est, avec Marie Wigman, un des novateurs de la danse moderne. Il a mis au point un nouveau langage chorégraphique, résultant de l'alliance harmonieuse des techniques dites classiques et modernes ; il sort ainsi la danse de son académisme et lui donne un visage contemporain. Bien que profondément musicien, il donne dans ses créations la prépondérance à la chorégraphie : le support musical n'intervient qu'au second degré, le décor subit le même sort.

Source: Universalis

En savoir plus

universalis.fr

Maalem, Heddy

Heddy Maalem est plutôt un homme du retrait, un homme du silence. 

Il se méfie des faux-semblants et des petits arrangements avec l'exactitude. A cette image, sa danse est simple, parfois brute, à la recherche d'un ajustement intérieur. Sans enjolivure.
Du plus profond sourd la tension secrète que l'on perçoit dans ses chorégraphies comme dans l'individu. Fils de deux terres, la France - il précise : le Languedoc - et l'Algérie, Heddy Maalem préfère se dire fils de la Méditerranée, cette mer qui tente de combler la béance entre les deux peuples. Quand on pousse sa discrétion dans ses retranchements, Heddy Maalem finit par évoquer un souvenir d'enfance, précis et fondateur : En Algérie, nous vivions dans les Aurès, à Batna. Nous habitions le "village nègre", le quartier des Africains noirs. C'était la guerre. Et on entendait sans arrêt les percussions qui rythmaient les danses de ces immigrés venus du Sud. Pour moi, depuis, la guerre et la danse sont en quelque sorte liées l'une à l'autre.
 

Le chorégraphe est né de cette violence, de cette séparation. Encore est-il né tard, après plusieurs années d'études aux langues O, puis de voyages, quelques métiers, et la boxe, en amateur, jusqu'à vingt-huit ans. La danse, il la croise de façon accidentelle, par l'intermédiaire de l'Aïkido qu'il enseignera de nombreuses années. Immédiatement elle lui apparaît comme « une évidence inattendue ». Une façon de bouger, d'être, qui rejoint des souvenirs personnels, anciens et même ancestraux.
 

Pour avoir vécu le déchirement entre les deux pays dont je suis né, j'ai le sentiment d'être un étranger. En danse, je ne peux emprunter à aucune école existante. Il me faut inventer mon langage, une langue « non marquée ».
Heddy Maalem entame alors une longue recherche sur son propre corps. Il se pose des questions simples : comment et pourquoi bouger ? Comment prendre une impulsion au sol ? Comment courir, marcher ? Peu à peu, le style se forme, d'un mouvement qui part du ventre ou du sol, pour percuter l'espace ou le partenaire, sans lyrisme mais non sans esthétisme, un style épuré mais physique.
Sa démarche mise sur le temps, il travaille le corps comme un poète travaille la langue, pour sa matière. Sa volonté de se démarquer de la frénésie ambiante signe une forme de radicalité.


Source : Site de la compagnie Heddy Maalem  (extrait d'un portrait de Dominique Crébassol)

En savoir plus : heddymaalem.com

Delente, Maryse

Maryse Delente fait sa formation au Conservatoire de Bordeaux, puis est danseuse au Capitole de Toulouse, au Royal Ballet de Wallonie et soliste au Ballet de l'Opéra de Lyon. Elle reçoit le premier prix de chorégraphie au concours de Cologne en 1982.

Elle crée la compagnie Maryse Delente en 1985 et s'implante à Vaulx-en-Velin.  Ses créations sont données sur des scènes nationales françaises et internationales. La chorégraphe participation à la mise en scène et chorégraphie d'œuvres lyriques (Opéra de Lyon, Opéra de Rennes).  Elle est la directrice générale du Ballet du Nord de 1995 à 2003 où elle est chargée de la création artistique et de la programmation du théâtre (Cullberg Naharin, Galili, Carlson…). 

Nominée au grand prix international des “Benois de la Danse” à l'Opéra de Berlin en 1999 et nommée Chevalier des Arts et des Lettres en 1999, elle célèbre ses 20 ans de carrière au Théâtre National de Chaillot à Paris en 2003 avec sa création "A la recherche de Mister K" présentée par sa nouvelle compagnie indépendante. La compagnie s'installe à Roanne. C'est la création de l'Usine, lieu de résidence chorégraphique.


Source : Danser Mag

Garnier, Jacques

Danseur et chorégraphe français (1940-1989)

Il débute la danse à 18 ans après ses études secondaires. Élève du Conservatoire national de Paris dans la classe d'Yves Brieux, il est engagé sur audition dans le corps de ballet de l'Opéra de Paris en 1963. Sa participation au Ballet-Studio, groupe contemporain fondé au sein de l'Opéra par Michel Descombey en 1968, lui ouvre de nouveaux horizons. Il se forme alors aux techniques d'Alvin Ailey et de Merce Cunningham au cours de voyages aux États-Unis. Animé d'un désir de liberté, il fonde avec quelques camarades, le Groupe des 7 où il réalise ses premières chorégraphies qu'il présente au Festival d'Avignon (1970-1971). Avec Brigitte Lefèvre, il quitte l'Opéra et crée le Théâtre du Silence en 1972. Il revient à l'Opéra en 1981 pour former le Groupe de Recherche Choréographique de l'Opéra de Paris (GRCOP).

Interprète ou chorégraphe, il exprime la recherche d'un rythme intérieur, une attention particulière à la qualité gestuelle et musicale comme dans "Aunis" (1981) ou "À cœur ouvert" (1984), "pas de deux composé" pour Ghislaine Thesmar et Michaël Denard. Il met en avant avec obstination des compositeurs contemporains dont Karlheinz Stockhausen ("Kontakle", 1975), Bruno Maderna ("Quadrivium", 1975), Steve Lacy ("Score", 1979). Meneur de troupe, il fait appel aux « Maîtres américains » comme aux jeunes chorégraphes, contribuant par sa générosité à l'essor de la danse française.

Source : Dictionnaire de la danse, éd Larousse, 1999

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