Aller au contenu principal
Retour à la recherche
  • Ajouter à la playlist

Le Sacre du printemps

Le Sacre du printemps

Le Sacre du printemps

Pour Igor Cécile Renard
 

"Gallotta secoue le Sacre. Il présente une version tranchée et bondissante de l'oeuvre de Stravinsky. Frénétiquement, les danseurs s'emparent de l'espace, gambadent ou vocifèrent." (Marie-Christine Vernay – Libération)

"Chez Gallotta, le Sacre devient tourbillon. Une énième relecture d'un classique ? Bien plus : une féerie griffue qui fonce tête baissée." (Rosita Boisseau – Le Monde)

"Gallotta réussit pleinement son Sacre du printemps. Il est allé beaucoup plus loin que ses formes habituelles, innovant encore et toujours." (Philippe Gonnet – Le Dauphiné Libéré)

"Ses interprètes affichent une énergie, une vitalité extraordinaires en même temps qu'une exécution remarquable. Une belle troupe !" (Raphaël de Gubernatis – Nouvelobs.com)

Chaque chorégraphe porte un Sacre en lui. Celui de Jean-Claude Gallotta est gravé au compas sur un pupitre d'écolier. Adolescent, encore étroitement engoncé dans la blouse grise de son triste pensionnat, le futur chorégraphe écoute le professeur de musique parler d'Igor Stravinsky, des Ballets russes, de Nijinski, du « scandale » à la création (au Théâtre des Champs-Élysées, le 29 mai 1913) et entend l'œuvre pour la première fois sur un vieux tourne-disque Teppaz trop sillonné. Assoupi sur son banc en bois, il «s'enrêve» aussitôt, dit-il aujourd'hui. Les images l'emportent. Il s'en souvient encore. Des figures séraphiques, des ombres sensuelles, des corps tourmentés, des éveils interdits, des émois inexpliqués, des palpitations troublantes.
  C'est alors qu'il chorégraphiait la dernière séquence de son spectacle précédent, l'Homme à tête de chou, que lui sont revenus ces souvenirs. Par quelle voie secrète ? Par la silhouette de Marilou traversant la scène comme l'Elue de Stravinsky offerte à la mort ? Par la musique de Serge Gainsbourg nourrie, parfois clandestinement, de références classiques ?  Par la vitalité des interprètes dont il lui paraissait indispensable de prolonger la flamme? En guise de réponse, le Sacre s'est alors imposé comme le second volet du diptyque commencé avec l'Homme à tête de chou : mêmes danseurs, même lumière sélénienne, mêmes énergies venues directement de la musique.
En hommage à Tadeusz Kantor, et à sa Classe morte, classe qui est aussi celle de beaucoup d'autres enfances en noir et blanc, celle de Jean Vigo (Zéro de conduite) ou celle de François Truffaut (les 400 coups), la scène est comme passée à l'estompe du souvenir, la musique insolente de Stravinsky et la danse désir des interprètes perçant sous le voile comme des élèves effrontés sous le nuage de craie.
 Parce que le Sacre est sans nul doute une des matrices par lesquelles il a trouvé l'élan nécessaire pour inventer son itinéraire chorégraphique, Jean-Claude Gallotta a choisi de travailler sur la première version de l’œuvre, qu'il considère comme une des meilleures, rude, sans affèteries, sans brillance décorative, dirigée et enregistrée par Igor Stravinsky lui-même.
Le Sacre est une « cérémonie païenne » selon le compositeur. Pas d'anecdote, pas d'intrigue. Jean-Claude Gallotta ajoute : pas d’Élue, ou du moins pas d'Elue unique, glorifiée puis sacrifiée. Chaque interprète féminine sera « éligible », tour à tour, pour rétorquer à   « l'obscur pouvoir discrétionnaire » des dieux et des pouvoirs.  
Du rituel, Jean-Claude Gallotta a également retenu le double sens étymologique de « relier » et de « se recueillir ». Il s'agit bien pour lui de se recueillir, comme à genoux, sur les marches de l'autel qui montent et monteront toujours à son adolescence, et de se relier aux maîtres, de Kantor à Fellini, qui l'ont conduit à ne pas l'oublier.


Le Sacre est précédé de deux courts avant-programmes :
  I – Tumulte, où le chorégraphe invite danseurs et public à entendre le silence brut de la danse qui précède le déchaînement de la musique.
  II – Pour Igor, un solo interprété par Cécile Renard en hommage au compositeur, apostrophé et tutoyé comme un dieu qu'on n'en finit pas de remercier d'avoir cherché sans relâche à instituer par sa musique un ordre entre l'homme et le temps.


Source : Claude-Henri Buffard

Gallotta, Jean-Claude

Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...


Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.

En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.

Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.

 

 

Sacre du printemps

Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta

Assistance à la chorégraphie : Mathilde Altaraz

Interprétation : Cécile Renard, Alexane Albert, Matthieu Barbin, Agnès Canova, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Mathieu Heyraud, Georgia Ives, Cécile Renard, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Stéphane Vitrano, Béatrice Warrand, Thalia Ziliotis

Musique originale : Igor Stravinsky (version dirigée et enregistrée (1960) par Igor Stravinsky avec le Columbia Symphony orchestra)

Lumières : Dominique Zape assisté de Pierre Escande. Régie lumière Frédéric Willhelm

Costumes : Jacques Schiotto et Marion Mercier assistée d'Anne Jonathan. Régie costumes Marion Mercier, Anne Jonathan (en alternance)

Décors : Jeanne Dard

Autres collaborations : Dramaturgie Claude-Henri Buffard. Régie son Antoine Strippoli. Soutien de la MC2 (Grenoble)

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Centre chorégraphique national de Grenoble. Théâtre national de Chaillot

Nos suggestions de videos
20:49

Haru no Saïten, un sacre du printemps [transmission 2015]

Murobushi, Kô (France)

  • Ajouter à la playlist
04:14

Priyèr' Sï Priyèr' - focus

Boutiana, Didier (Reunion)

  • Ajouter à la playlist
09:44

El Convento

  • Ajouter à la playlist
07:37

La la la Human Sex (duo n°1)

Lock, Édouard (Canada)

  • Ajouter à la playlist
16:18

Wunsch

Biondi, José (France)

  • Ajouter à la playlist
01:33:50

L'Effraction du silence

Bouvier, Joëlle (France)

  • Ajouter à la playlist
02:41

Tiger in the tea house

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
03:00

La troisième symphonie de Gustav Mahler

Neumeier, John (France)

  • Ajouter à la playlist
15:17

Le Sacre du printemps, Sacre #2 [transmission 2018]

Nijinsky, Vaslav (France)

  • Ajouter à la playlist
02:58

Via Kanana

Maqoma, Gregory Vuyani (France)

  • Ajouter à la playlist
02:40

Undici Onde

Carlson, Carolyn (Italy)

  • Ajouter à la playlist
03:15

Bal des génies

Guicheney, Pierre

  • Ajouter à la playlist
47:07

Priyèr' Sï Priyèr'

Boutiana, Didier (Reunion)

  • Ajouter à la playlist
02:58

Y Olé !

Montalvo, José (France)

  • Ajouter à la playlist
03:47

Event

Meklin, Heli (Finland)

  • Ajouter à la playlist
16:37

Drottningholms Suit [transmission 2016]

Cramér, Ivo (France)

  • Ajouter à la playlist
02:57

Hu(r)mano

Da Silva Ferreira, Marco (France)

  • Ajouter à la playlist
02:58

Dancing Grandmothers

Ahn, Eun-Me (France)

  • Ajouter à la playlist
02:37

Psaumes Etudes n°1 Extrait

Carlès, James (France)

  • Ajouter à la playlist
02:59

#Hashtag

Fghani, Riyad (France)

  • Ajouter à la playlist
Nos suggestions de themas

À corps et à cris

Exposition virtuelle

fr/en/

QUDUS ONIKEKU : Se réapproprier une mémoire oubliée

Exposition virtuelle

fr/en/

Amala Dianor : danser pour donner à voir

Exposition virtuelle

fr/en/

Le corps et les conflits

Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.

Parcours

fr/en/

LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX

Exposition virtuelle

fr/en/

[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine

Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.

Parcours

fr/en/

James Carlès

Exposition virtuelle

fr/en/

les ballets C de la B et l'esthétique du réel

Exposition virtuelle

fr/en/

Rencontres avec la littérature

La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.

Parcours

fr/en/

Le Butô

Une découverte de la danse japonaise du Butô. 

Parcours

fr/en/

La danse au Québec : Les corps déraisonnables

Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.

Parcours

fr/en/

Danse et percussions

Découvrez de quelles manières ont collaboré chorégraphes et éléments percussifs.

Parcours

fr/en/

Sacré Sacre

Classique, tellurique, chamanique, révolutionnaire ? Le 29 mai 1913, la première du "Sacre du printemps" de Nijinski fit scandale. Ce webdoc vous raconte l'histoire de cette pièce majeure qui a inspiré tant de chorégraphes.

Webdoc

fr/en/

Écrire le mouvement

De nombreux systèmes ont été inventés pour analyser et mettre en perspective la danse et pour accompagner l’outil resté indispensable à sa mémoire, le corps du danseur. Ce webdoc vous présente les enjeux de la notation du mouvement.

Webdoc

fr/en/

Pourquoi je danse ?

Danses sociales ou contestataires, rythmes ou identités, rituels ou plaisirs...Les raisons de danser sont multiples, autant que les points de vue. Un webdoc pour parcourir, extraits d’œuvre et témoignages d’amateurs à l’appui, toutes les bonnes raisons de danser !

Webdoc

fr/en/

La danse contemporaine italienne : les années deux mille

Panorama des pratiques de danse contemporaine en Italie dans les années 2000.

Parcours

fr/en/

Rituels

Découvrez comment la notion de rituel prend sens dans diverses danses à travers ces extraits.

Parcours

fr/en/

L’espace scénique

Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.

Parcours

fr/en/

L'artiste engagé

Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».

Parcours

fr/en/

Des genres et des styles

La danse est un terme bien vaste qui comprend beaucoup de spécificités. Ils dépendent de la culture d’un pays, d’une époque, d’un lieu. Ce Parcours propose une visite entre les genres et les styles de la danse.

Parcours

fr/en/
En naviguant sur ce site, vous reconnaissez et acceptez l'usage de cookies pour faciliter votre navigation.
Vous pouvez bloquez ces cookies en modifiant vos paramètres de sécurités de votre navigateur ou en cliquant surce lien.
J'accepte En savoir plus