Aller au contenu principal
Retour à la recherche
  • Ajouter à la playlist

Yvan Vaffan

En revisitant cette pièce créée en 1984, jamais reprise depuis, je poursuis ce rêve un peu fou de recréer chaque année une de mes chorégraphies en alternance avec une création. J'éprouve depuis toujours le besoin de voir revivre mes pièces, d'en constituer le répertoire, de les relier entre elles, de défier l'éphémère, de confronter mon travail au temps. Yvan Vaffan est une pièce que l'on a qualifié à l'époque de tribale, truculente, voire théâtrale. Je souhaite la reprendre dans cette même veine tout en cherchant en elle d'autres ressorts secrets, pour mesurer sa capacité à dialoguer librement avec l'époque. Pour cela, je m'apprête avec bonheur à la réinterroger avec des interprètes dont la plupart n'étaient pas nés au moment de la création, à la réinventer avec eux, à accorder ses rythmes aux souffles d'aujourd'hui. Je crois que la danse, c'est son lot, a toujours ce travail à faire, de renaitre inlassablement.
Jean-Claude Gallotta - 2012


C'est sans doute des Aventures d'Ivan Vaffan, en 1984, que date le nom de « tribu » longtemps accolé aux danseurs de Jean-Claude Gallotta. « Tribu » parce que garçons et filles se donnaient des airs de guerriers et d'amazones incontrôlables venus d'on ne sait quelle Mongolie, harnachés comme des barbares, barbus, vêtus de loques et de strass, agitant de grands drapeaux plus vibrionnants que belliqueux. Il y avait de la joie, de l'extase, de la prière, ou du moins des rites qui s'en approchent, des attouchements, tous un peu bâtard, tous sachant s'apaiser avant de partir à la conquête d'une quelconque incongruité sensuelle, voire d'un mot d'amour.
La presse s'interrogea sur les moeurs et les rites de cette étrange horde dont les membres ne cessaient de s'étreindre fougueusement, de s'empoigner, de se palper, de se découvrir, étonnés comme des enfants. On parla alors, au-delà de la gestuelle, de « l'esprit Gallotta ». Le chorégraphe « brouille les cartes du sexe et redistribue les caresses » notait l'écrivain Hervé Guibert.
Près de trois décennies plus tard, Jean-Claude Gallotta poursuit ce rêve un peu fou de récréer chaque année une de ses premières chorégraphies.
« J'éprouve toujours le besoin, dit-il de voir revivre mes pièces, d'en constituer le répertoire, de les relier entre elles, de défi er l'éphémère qui les constitue, de confronter mon travail au temps. Pour cela je m'apprête avec bonheur à réinterroger Yvan Vaffan avec des interprètes dont la plupart n'étaient pas nés au moment de la création, à réinventer cette pièce avec eux, à accorder ses rythmes aux souffles d'aujourd'hui. »
Il s'agit alors pour lui de vérifier comment l'allégresse des années quatre-vingt résiste dans le bain moins insouciant d'aujourd'hui, où le concept de la joie est en berne ; comment l'on peut encore « redistribuer les caresses » mais aussi les drapeaux, les frontières, les identités, les intimités ; comment, enfin, sa nouvelle tribu s'y prendra pour se disputer l'ordre des places sur le canapé, entre postures polissonnes et fougue contestataire.
Claude-Henri Buffard - 2012

Gallotta, Jean-Claude

Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...


Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.

En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.

Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.

 

 

Chambon, Philippe

Philippe Chambon est un réalisateur français, qui a notamment réalisé de nombreuses captations du Groupe Émile Dubois, compagnie de Jean-Claude Gallotta. 

Groupe Émile Dubois

À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.


Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.


Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.

Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.


Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.


Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".


Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.


Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).

Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.


Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.


Source : Groupe Émile Dubois


En savoir plus : www.gallotta-danse.com

Yvan Vaffan

Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta

Assistance à la chorégraphie : Mathilde Altaraz

Interprétation : Alexane Albert, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Mathieu Heyraud, Georgia Ives, Bruno Maréchal, Cécile Renard, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Stéphane Vitrano, Béatrice Warrand

Conseil artistique / Dramaturgie : Claude-Henri Buffard

Scénographie : Manuel Bernard et Jeanne Dard d'après Jean-Yves Langlais

Musique originale : Strigall

Lumières : Manuel Bernard

Costumes : Marion Mercier et Jacques Schiotto d'après Jean-Yves Langlais, Anne Jonathan (assistante)

Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Centre chorégraphique national de Grenoble, avec le soutien de la MC2 : Grenoble

Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Don Diego Production - 2013

Durée : 90'

Nos suggestions de videos
02:55

Relâche

  • Ajouter à la playlist
01:46

Grand Finale

Shechter, Hofesh (United Kingdom)

  • Ajouter à la playlist
01:16

The art of Ohad Naharin

Naharin, Ohad (Israel)

  • Ajouter à la playlist
02:56

Ligne de crête

Marin, Maguy (France)

  • Ajouter à la playlist
03:04

Lobby

Zebiri, Moncef (France)

  • Ajouter à la playlist
02:58

Another look at memory

Lebrun, Thomas (France)

  • Ajouter à la playlist
03:01

Peekaboo

Goecke, Marco (France)

  • Ajouter à la playlist
57:18

Cribles. Légende chorégraphique pour 1000 danseurs.

Huynh, Emmanuelle (France)

  • Ajouter à la playlist
46:49

Cribles/live

Huynh, Emmanuelle (France)

  • Ajouter à la playlist
30:33

Leïla "la nuit"

Lagraa, Abou (France)

  • Ajouter à la playlist
15:34

Cendrillon

Malandain, Thierry (France)

  • Ajouter à la playlist
03:58

Impair - focus

Brabant, Jérôme (Reunion)

  • Ajouter à la playlist
14:31

DéBaTailles [transmission 2015]

Plassard, Denis (France)

  • Ajouter à la playlist
11:26

Passages

  • Ajouter à la playlist
11:58

Carte blanche de Talia de Vries (2010)

  • Ajouter à la playlist
24:23

Triton (audiodescription)

  • Ajouter à la playlist
01:30:03

Fragments

Bouvier, Joëlle (France)

  • Ajouter à la playlist
16:18

Wunsch

Biondi, José (France)

  • Ajouter à la playlist
13:33

Chambre double

  • Ajouter à la playlist
01:02:20

Fureurs

Bouvier, Joëlle (France)

  • Ajouter à la playlist
Nos suggestions de themas

À corps et à cris

Exposition virtuelle

fr/en/

Les racines de la diversité en danse contemporaine

Exposition virtuelle

fr/en/

QUDUS ONIKEKU : Se réapproprier une mémoire oubliée

Exposition virtuelle

fr/en/

(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE

Exposition virtuelle

fr/en/

CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices

Exposition virtuelle

fr/en/

Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis

Exposition virtuelle

fr/en/

La compagnie Vlovajobpru

Exposition virtuelle

fr/en/

Latitudes contemporaines

Exposition virtuelle

fr/en/

40 ans de rock et danse

Exposition virtuelle

fr/en/

[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps

Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.

Parcours

fr/en/

Amala Dianor : danser pour donner à voir

Exposition virtuelle

fr/en/

La Nouvelle Danse Française des années 80

En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde. 

Parcours

fr/en/

LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX

Exposition virtuelle

fr/en/

[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine

Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.

Parcours

fr/en/

les ballets C de la B et l'esthétique du réel

Exposition virtuelle

fr/en/

Quand le réel s'invite

Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?  

Parcours

fr/en/

Danse et performance

 Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.

Parcours

fr/en/

Folklores dites-vous ?

 Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.

Parcours

fr/en/

La danse au Québec : identités multiples

Deuxième volet du parcours consacré à la danse au Québec, celui-ci est centré sur la notion de collectif, d’être-ensemble.

Parcours

fr/en/

La Fondation BNP Paribas

Exposition virtuelle

fr/en/
En naviguant sur ce site, vous reconnaissez et acceptez l'usage de cookies pour faciliter votre navigation.
Vous pouvez bloquez ces cookies en modifiant vos paramètres de sécurités de votre navigateur ou en cliquant surce lien.
J'accepte En savoir plus